Quand Staline voulait un métro aussi beau que nos cathédrales

Pouvez-vous ima­gi­ner le cama­ra­de Staline assi­ster à la mes­se ? Ca m’est pour­tant arri­vé dans l’un de ces égli­ses à « l’architecture » con­tem­po­rai­ne (et j’emploie les guil­le­me­ts à des­sein, le nom de cet art étant abu­sif dans le cas pré­sent) dans une débau­che de béton armé appa­rent, d’aluminium, de ver­re, de tubes néon, de mobi­lier abstrait avec, sur le toit, une clo­che juchée sur un pylô­ne indu­striel en fer. Tout cela au nom d’un pau­pé­ri­sme déma­go­gi­que, d’une « Eglise des pau­vres » fleu­rant bon les années sep­tan­te. Vous avez cer­tai­ne­ment en tête l’un ou l’autre exem­ple d’une de ces hor­reurs, ce qui vous per­met­tra de mieux com­pren­dre ce dont je par­le.

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Le retour du léviathan

Dans son Léviathan, Hobbes nous expli­que la néces­si­té de la con­struc­tion de l’Etat, c’est-à-dire d’un ensem­ble de struc­tu­res qui ont le pou­voir d’imposer leurs pro­pres règles : il s’agit de la loi civi­le. Toutefois, pour­suit Hobbes, il exi­ste aus­si une loi natu­rel­le qui repré­sen­te l’ensemble des règles de vie fon­da­men­ta­les — instinc­ti­ves, pourrions-nous dire —  que notre rai­son peut immé­dia­te­ment iden­ti­fier, dédui­re natu­rel­le­ment et recon­naî­tre com­me s’imposant à nous, pour autant que nous nous en remet­tions à notre bon sens (et pas aux idéo­lo­gies). La loi natu­rel­le est donc inscri­te en nous-mêmes. L'écrivain et histo­rien Antonio Margheriti nous expli­que pour­quoi l'Etat n'a pas pour but de maxi­mi­ser nos liber­tés indi­vi­duel­les.

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L'interview censurée de Hans Urs von Balthasar

Une inter­view histo­ri­que du plus grand théo­lo­gien du XXè siè­cle retrou­vée récem­ment par le jour­na­li­ste ita­lien qui l'avait réa­li­sée. Cette inter­view avait été cen­su­rée à l'époque par les moder­ni­stes alle­mands par­ce que von Balthasar affir­mait avec for­ce que Hans Küng (dont Walter Kasper a été l'assistant) n'était plus chré­tien. Le grand théo­lo­gien qui avait appe­lé Vatican II de ses vœux en ana­ly­se les con­sé­quen­ces vingt ans après, en 1985. Une vision perçan­te, cri­ti­que, luci­de et ancrée dans la foi qui, tren­te ans plus tard, n'a pas pris une ride.

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Darwin, théoricien du racisme

Saviez-vous que Darwin était un théo­lo­gien qui croyait en Dieu et qu'il est enter­ré dans la cathé­dra­le de Westminster ? Probablement pas. Vous n'avez sans dou­te pas non plus lu ses livres, com­me bon nom­bre de ses admi­ra­teurs. Un petit échan­til­lon de son œuvre prin­ci­pa­le ? « Les deux sexes devra­ient s’interdire le maria­ge lorsqu’ils se trou­vent dans un état trop mar­qué d’infériorité de corps ou d’esprit. Quiconque con­tri­bue­ra à empê­cher ces maria­ges ren­dra grand ser­vi­ce à l’humanité ». Darwin prô­nait éga­le­ment de lais­ser mou­rir les mala­des et les fai­bles pour ren­for­cer la race humai­ne par la sélec­tion natu­rel­le et d'interdire aux « mem­bres les plus débi­les des socié­tés civi­li­sées » de se repro­dui­re. Oui, c'est bien le même Darwin qu'on impo­se aujourd'hui dans les éco­les.

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Le péché originel : un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catho­li­que bel­ge est venu me trou­ver hier pour me par­ler du catho­li­ci­sme dans son pays, il m’expliquait que pour une bon­ne par­tie du cler­gé, des théo­lo­giens et des évê­ques, s’il y avait bien quel­que cho­se qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien imma­cu­lée : plus per­son­ne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfan­té en restant vier­ge et malheur à ceux qui pré­ten­dra­ient le con­trai­re, ils risquent au mieux le ridi­cu­le et au pire l’expulsion des sémi­nai­res. Ce n’est pas un hasard si de nom­breux prê­tres se refu­sent à bap­ti­ser pour rache­ter le « péché ori­gi­nel » : il est absur­de, disent-ils, qu’un bébé inno­cent puis­se être char­gé de fau­tes qu’il ne peut pas avoir com­mi­ses.

Un arti­cle du pro­fes­seur Sangalli publié sur Papalepapale​.com

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Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos tra­di­tions reli­gieu­ses ne nous appor­te­ra pas la paix. Au con­trai­re, cela ne fera que nous valoir la guer­re et le mépris des musul­mans.
Mahomet est mort exac­te­ment six siè­cles après la mort de Jésus. Ce der­nier est digne de tous les hon­neurs et son nom est béni, mais uni­que­ment par­ce que, en tant qu'avant-dernier pro­phè­te, il est venu annon­cer l'arrivée du der­nier et pro­phè­te défi­ni­tif, celui auquel l'archange d'Allah a dic­té mot à mort sa Révélation com­plè­te. Dans la descen­dan­ce d'Abraham, il y a donc une hié­rar­chie ascen­dan­te : la Torah des hébreux, l'Evangile des chré­tiens et — enfin — le Coran des musul­mans. C'est pour cela qu'il nous regar­dent avec dédain et com­pas­sion, nous les attar­dés qui croyons en Christ, nous qui nous som­mes arrê­tés à un ana­chro­ni­sme de degré infé­rieur.

Un arti­cle de Vittorio Messori publié sur Il Corriere del­la Sera

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Ils ont réveillé le Serpent !

Les évê­ques dans les jour­naux et les jour­naux des évê­ques accla­ment en chœur le sacri­lè­ge : l’enfant qui a rom­pu l’hostie pour la don­ner à son père divor­cé rema­rié : une mise en scè­ne selon moi, des fou­tai­ses selon d’autres. Mais qu’on me par­don­ne : qui est celui qui a tant besoin de nos men­son­ges mêlés à la véri­té ? Qui est l’inspirateur du sacri­lè­ge ? Qui est le père du men­son­ge ? Tel l’oracle du Seigneur et le Seigneur des cieux nou­veaux et de la ter­re nou­vel­le, on a réveil­lé le Serpent et ses sif­fle­men­ts s’élèvent dans le Sanhédrin, réson­nent dans le tem­ple et reten­tis­sent hors du tem­ple jusque dans le mon­de, pro­vo­quant un ton­ner­re d’applaudissements, de pleurs et de rires.

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Je confesse…

Je con­tem­ple les voû­tes de cet­te égli­se de quar­tier que je n’ai jamais aimée et que je n’avais jamais con­si­dé­rée com­me ma mai­son. Cette fois, oui, je me sens en famil­le, je fixe ces voû­tes et elles me sem­blent infi­ni­ment chè­res. On dirait la char­pen­te du ven­tre d’un grand bateau per­du en plei­ne tem­pê­te au beau milieu de l’océan. Et je me sens moi aus­si sur la bar­que de Pierre avec Jésus à bord qui fait sem­blant de dor­mir. Et ma pani­que se cal­me et se tran­sfor­me en rire lor­sque le Messie ouvre un œil, qu’il me fixe et qu’il dit à voix bas­se : « Ne crai­gnez pas : je suis là, ne le voyez-vous pas ? Allons, du cal­me… voyons ce que font les autres, et Pierre. Toi, fais sem­blant de rien. »

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