Dialogue pascal

Au cours de la mes­se, j'ai lais­sé flot­ter mes pen­sées sous les voû­tes méri­dio­na­les du dix-huitième siè­cle sou­te­nant l’édifice. Je me suis mis à regar­der les gens autour de moi et aus­si à regar­der en moi. Voilà, me disais-je, la com­mu­nau­té chré­tien­ne s’est réu­nie pour célé­brer son plus grand mystè­re. Qui sait pour­quoi, elle n’en a pas l’air ! Mais de quel­le « com­mu­nau­té » parlons-nous ? Où est la com­mu­nau­té des chré­tiens, com­me on disait aux pre­miers temps de l’Eglise d’Antioche, où est-elle cet­te com­mu­nau­té des « sau­vés », des « res­su­sci­tés » ? D’ici, je con­sta­te que la rou­ti­ne s’est au fil du temps chan­gée en sur­di­té ; que l’assuétude s’est muée en insen­si­bi­li­té ; que les yeux usés par l’habitude sont deve­nus aveu­gles, qu’on a fini par tout pren­dre pour acquis jusqu’à tom­ber dans le scep­ti­ci­sme et la las­si­tu­de.

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Un dialogue intime avec Jésus (2)

Il y a dans notre cœur un mor­ceau de chair qui a été pré­ser­vé de la souil­lu­re du péché ori­gi­nel et qui a con­ser­vé tou­te sa pure­té. C'est à tra­vers elle que Jésus réson­ne en nous, du cœur à l'esprit. Notre con­scien­ce la plus pro­fon­de se résout à lui fai­re écho : c'est com­me cela qu'il nous répond. C'était pro­ba­ble­ment déjà ce qui se pas­sait pour Don Camillo. Il y en qui par­le­ront de schi­zo­ph­ré­nie. Ce sont des imbé­ci­les, en fait. J'arrive à l'église et je m'assois. Je le con­tem­ple à tra­vers son effi­gie posée sur l'autel : la magni­fi­que icô­ne qui m'est deve­nue fami­liè­re. Derrière cet­te ima­ge se trou­ve le Dieu vivant sur sa "sain­te mon­ta­gne", le taber­na­cle.

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Un dialogue intime avec Jésus

C'est arri­vé il y a un peu plus d'un mois. Pour une fois, j'étais arri­vé à l'Eglise non seu­le­ment à temps mais même lar­ge­ment en avan­ce pour la mes­se, ce qui est excep­tion­nel pour moi qui suis un retar­da­tai­re chro­ni­que. J'en ai donc pro­fi­té pour discu­ter un peu avec Lui, devant cet­te icô­ne sur l'autel qui me fixait avec inten­si­té, devant le Saint-Sacrement. Oui, dans mon Eglise, le Saint-Sacrement se trou­ve au fond, der­riè­re… un para­vent sur l'autel. Je vous résu­me le mono­lo­gue façon Don Camillo que j'ai eu avec Lui car sa pré­sen­ce était si inten­se que je pou­vais clai­re­ment distin­guer ses répon­ses au tra­vers de cet­te peti­te voix inté­rieu­re que j'appelle ma con­scien­ce.

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L'interview censurée de Hans Urs von Balthasar

Une inter­view histo­ri­que du plus grand théo­lo­gien du XXè siè­cle retrou­vée récem­ment par le jour­na­li­ste ita­lien qui l'avait réa­li­sée. Cette inter­view avait été cen­su­rée à l'époque par les moder­ni­stes alle­mands par­ce que von Balthasar affir­mait avec for­ce que Hans Küng (dont Walter Kasper a été l'assistant) n'était plus chré­tien. Le grand théo­lo­gien qui avait appe­lé Vatican II de ses vœux en ana­ly­se les con­sé­quen­ces vingt ans après, en 1985. Une vision perçan­te, cri­ti­que, luci­de et ancrée dans la foi qui, tren­te ans plus tard, n'a pas pris une ride.

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Une curieuse rencontre apocalyptique

En sor­tant de la gare, je m’arrête un instant à l’entrée pour fumer, un peu nau­séeux et je com­me­nçais à être enva­hi d’un pres­sen­ti­ment désa­gréa­ble. Il fait enco­re nuit mais c’est déjà le chaos alen­tour. Quand il fait noir, je pen­se sou­vent à Dieu et je me deman­de dans com­bien de cœurs per­dus dans la vil­le il peut bien se cacher : je les vois tous cou­rir, essouf­flés, ner­veux, névro­sés par leur incer­ti­tu­de exi­sten­tiel­le et plus ils se don­nent du mal, plus ils para­is­sent indi­gen­ts à l’extérieur et pau­vres à l’intérieur. Quel sens y a‑t-il à vivre ain­si, me demandais-je ? Dans leur cœur essouf­flé, y‑a-t-il enco­re une peti­te pla­ce pour Dieu ? Ont-ils enco­re seu­le­ment le temps de le cher­cher ? Croient-ils à quel­que cho­se de plus qu’à leur sur­vie ?

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Le péché originel : un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catho­li­que bel­ge est venu me trou­ver hier pour me par­ler du catho­li­ci­sme dans son pays, il m’expliquait que pour une bon­ne par­tie du cler­gé, des théo­lo­giens et des évê­ques, s’il y avait bien quel­que cho­se qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien imma­cu­lée : plus per­son­ne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfan­té en restant vier­ge et malheur à ceux qui pré­ten­dra­ient le con­trai­re, ils risquent au mieux le ridi­cu­le et au pire l’expulsion des sémi­nai­res. Ce n’est pas un hasard si de nom­breux prê­tres se refu­sent à bap­ti­ser pour rache­ter le « péché ori­gi­nel » : il est absur­de, disent-ils, qu’un bébé inno­cent puis­se être char­gé de fau­tes qu’il ne peut pas avoir com­mi­ses.

Un arti­cle du pro­fes­seur Sangalli publié sur Papalepapale​.com

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Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos tra­di­tions reli­gieu­ses ne nous appor­te­ra pas la paix. Au con­trai­re, cela ne fera que nous valoir la guer­re et le mépris des musul­mans.
Mahomet est mort exac­te­ment six siè­cles après la mort de Jésus. Ce der­nier est digne de tous les hon­neurs et son nom est béni, mais uni­que­ment par­ce que, en tant qu'avant-dernier pro­phè­te, il est venu annon­cer l'arrivée du der­nier et pro­phè­te défi­ni­tif, celui auquel l'archange d'Allah a dic­té mot à mort sa Révélation com­plè­te. Dans la descen­dan­ce d'Abraham, il y a donc une hié­rar­chie ascen­dan­te : la Torah des hébreux, l'Evangile des chré­tiens et — enfin — le Coran des musul­mans. C'est pour cela qu'il nous regar­dent avec dédain et com­pas­sion, nous les attar­dés qui croyons en Christ, nous qui nous som­mes arrê­tés à un ana­chro­ni­sme de degré infé­rieur.

Un arti­cle de Vittorio Messori publié sur Il Corriere del­la Sera

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