Le cardinal Müller critique le Synode sur l’Amazonie

Le car­di­nal Gerhard Müller, ancien pré­fet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a publié une dénon­cia­tion vigou­reu­se de la teneur de l’Instrumentum labo­ris en vue du syno­de sur l’Amazonie qui se tien­dra du 6 au 27 octo­bre pro­chains à Rome. Il en décrit le ver­bia­ge, les ambi­guï­tés, les aspec­ts
« auto­ré­fé­ren­tiels » qui relè­vent du pro­gres­si­sme alle­mand, la fla­gor­ne­rie envers le pape François, les erreurs d’at­tri­bu­tion.

Mais plus enco­re, après quel­ques pro­te­sta­tions cour­toi­ses qu’on devi­ne de pure for­me, le car­di­nal Müller en signa­le les erreurs fon­da­men­ta­les, aber­ran­tes, scan­da­leu­ses même – pour repren­dre le ton de sa cri­ti­que – et n’hé­si­te pas à fai­re remar­quer la dimen­sion inquié­tan­te d’un tex­te qui s’in­cli­ne devant les rituels païens à tra­vers « une cosmo­vi­sion avec ses mythes et la magie rituel­le de Mère “Nature”, ou ses sacri­fi­ces aux “dieux” et aux espri­ts. »

Une Eglise solide dans une société liquide

Considéré com­me un vati­ca­ni­ste se tenant à bon­ne distan­ce de la lut­te doc­tri­na­le qui se joue actuel­le­ment autour du Pape, le célè­bre écri­vain ita­lien Vittorio Messori fait dans cet arti­cle un con­stat sur l’état actuel de l’Eglise à par­tir de la théo­rie de la « socié­té liqui­de » de Zygmunt Bauman. Aujourd’hui, le croyant s’inquiète du fait que même l’Eglise catho­li­que – qui était un exem­ple mil­lé­nai­re de sta­bi­li­té – sem­ble elle aus­si vou­loir deve­nir « liqui­de ». Est-ce vrai­ment ren­dre ser­vi­ce à la foi que de vou­loir rem­pla­cer le chê­ne mil­lé­nai­re de l’Eglise enra­ci­né dans le Christ par un roseau qui plo­ie dans tous les sens au moin­dre souf­fle de vent au gré des désirs et des modes humai­nes ?

L’Eglise belge doit repartir de zéro

La Belgique n’est plus qu’un pays radi­ca­le­ment déchri­stia­ni­sé qui a pris la rou­te de l’antichristianisme le plus hysté­ri­que, à com­men­cer par ce qui se pas­se à l’intérieur de ces bâtis­ses qui ne con­tien­nent que du vide et qui n’ont plus d’église que le nom. La Belgique n’a plus d’Eglise : elle a tou­jours davan­ta­ge de musul­mans, d’athées, d’anticléricaux, d’indifférents mais qua­si­ment plus de chré­tiens. En revan­che, le chré­tien en Belgique qui souf­fre de la per­te du chri­stia­ni­sme mais qui refu­se de se rési­gner est un signe d’espérance pour l’avenir.
Une let­tre ouver­te de l’é­cri­vain romain Antonio Margheriti.