La multiplication des euros à la messe

Aujourd’hui je suis allé à la mes­se avec cinq euros en poche. Le restau­rant japo­nais de la veil­le m’avait rap­pe­lé une tra­di­tion de mon enfan­ce et des années 1980 en Italie lorsqu’il était d’usage de rece­voir ses invi­tés avec une peti­te gout­te, bien avant que les mora­li­stes et autres bien-pensants hygié­ni­stes ne s’en mêlent. C’était l’âge d’or de la légen­dai­re liqueur Strega et je m’étais mis en tête d’en ache­ter une bou­teil­le au super­mar­ché du coin. Sauf qu’en décou­vrant qu’elle était affi­chée au prix exor­bi­tant de 11,90 €, je me suis dit que j’allais plu­tôt ache­ter quel­que cho­se pour dîner et j’en ai pro­fi­té pour pren­dre un paquet de dix ciga­ret­tes au pas­sa­ge. Conclusion, je suis arri­vé à la mes­se avec à peu près 2,70 € en poche.

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Quand Staline voulait un métro aussi beau que nos cathédrales

Pouvez-vous ima­gi­ner le cama­ra­de Staline assi­ster à la mes­se ? Ca m’est pour­tant arri­vé dans l’un de ces égli­ses à « l’architecture » con­tem­po­rai­ne (et j’emploie les guil­le­me­ts à des­sein, le nom de cet art étant abu­sif dans le cas pré­sent) dans une débau­che de béton armé appa­rent, d’aluminium, de ver­re, de tubes néon, de mobi­lier abstrait avec, sur le toit, une clo­che juchée sur un pylô­ne indu­striel en fer. Tout cela au nom d’un pau­pé­ri­sme déma­go­gi­que, d’une « Eglise des pau­vres » fleu­rant bon les années sep­tan­te. Vous avez cer­tai­ne­ment en tête l’un ou l’autre exem­ple d’une de ces hor­reurs, ce qui vous per­met­tra de mieux com­pren­dre ce dont je par­le.

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Dialogue pascal

Au cours de la mes­se, j'ai lais­sé flot­ter mes pen­sées sous les voû­tes méri­dio­na­les du dix-huitième siè­cle sou­te­nant l’édifice. Je me suis mis à regar­der les gens autour de moi et aus­si à regar­der en moi. Voilà, me disais-je, la com­mu­nau­té chré­tien­ne s’est réu­nie pour célé­brer son plus grand mystè­re. Qui sait pour­quoi, elle n’en a pas l’air ! Mais de quel­le « com­mu­nau­té » parlons-nous ? Où est la com­mu­nau­té des chré­tiens, com­me on disait aux pre­miers temps de l’Eglise d’Antioche, où est-elle cet­te com­mu­nau­té des « sau­vés », des « res­su­sci­tés » ? D’ici, je con­sta­te que la rou­ti­ne s’est au fil du temps chan­gée en sur­di­té ; que l’assuétude s’est muée en insen­si­bi­li­té ; que les yeux usés par l’habitude sont deve­nus aveu­gles, qu’on a fini par tout pren­dre pour acquis jusqu’à tom­ber dans le scep­ti­ci­sme et la las­si­tu­de.

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Un dialogue intime avec Jésus (2)

Il y a dans notre cœur un mor­ceau de chair qui a été pré­ser­vé de la souil­lu­re du péché ori­gi­nel et qui a con­ser­vé tou­te sa pure­té. C'est à tra­vers elle que Jésus réson­ne en nous, du cœur à l'esprit. Notre con­scien­ce la plus pro­fon­de se résout à lui fai­re écho : c'est com­me cela qu'il nous répond. C'était pro­ba­ble­ment déjà ce qui se pas­sait pour Don Camillo. Il y en qui par­le­ront de schi­zo­ph­ré­nie. Ce sont des imbé­ci­les, en fait. J'arrive à l'église et je m'assois. Je le con­tem­ple à tra­vers son effi­gie posée sur l'autel : la magni­fi­que icô­ne qui m'est deve­nue fami­liè­re. Derrière cet­te ima­ge se trou­ve le Dieu vivant sur sa "sain­te mon­ta­gne", le taber­na­cle.

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Un dialogue intime avec Jésus

C'est arri­vé il y a un peu plus d'un mois. Pour une fois, j'étais arri­vé à l'Eglise non seu­le­ment à temps mais même lar­ge­ment en avan­ce pour la mes­se, ce qui est excep­tion­nel pour moi qui suis un retar­da­tai­re chro­ni­que. J'en ai donc pro­fi­té pour discu­ter un peu avec Lui, devant cet­te icô­ne sur l'autel qui me fixait avec inten­si­té, devant le Saint-Sacrement. Oui, dans mon Eglise, le Saint-Sacrement se trou­ve au fond, der­riè­re… un para­vent sur l'autel. Je vous résu­me le mono­lo­gue façon Don Camillo que j'ai eu avec Lui car sa pré­sen­ce était si inten­se que je pou­vais clai­re­ment distin­guer ses répon­ses au tra­vers de cet­te peti­te voix inté­rieu­re que j'appelle ma con­scien­ce.

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L'interview censurée de Hans Urs von Balthasar

Une inter­view histo­ri­que du plus grand théo­lo­gien du XXè siè­cle retrou­vée récem­ment par le jour­na­li­ste ita­lien qui l'avait réa­li­sée. Cette inter­view avait été cen­su­rée à l'époque par les moder­ni­stes alle­mands par­ce que von Balthasar affir­mait avec for­ce que Hans Küng (dont Walter Kasper a été l'assistant) n'était plus chré­tien. Le grand théo­lo­gien qui avait appe­lé Vatican II de ses vœux en ana­ly­se les con­sé­quen­ces vingt ans après, en 1985. Une vision perçan­te, cri­ti­que, luci­de et ancrée dans la foi qui, tren­te ans plus tard, n'a pas pris une ride.

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L'utopie ridicule du gender

D'après la théo­rie du gen­der, il n'y aurait ni hom­mes ni fem­mes, ni hété­ro­se­xuels ni homo­se­xuels mais cha­cun serait libre de bri­ser ses pro­pres chaî­nes (impo­sées prin­ci­pa­le­ment par les reli­gions et par le chri­stia­ni­sme en pre­mier lieu) pour sui­vre sa pro­pre orien­ta­tion sexuel­le, quel­le qu'elle soit. Parce qu'en réa­li­té, nous serions tous tota­le­ment égaux et nos dif­fé­ren­ces sera­ient en fait issues d'un com­plot qui remon­te­rait à la pré­hi­stoi­re et qui, aujourd'hui, vien­drait seu­le­ment d'avoir été per­cé à jour.
Une réfle­xion plei­ne de sages­se et de bon sens de l'écrivain et histo­rien Vittorio Messori sur la der­niè­re idéo­lo­gie à la mode.

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