L’interview censurée de Hans Urs von Balthasar

Une inter­view histo­ri­que du plus grand théo­lo­gien du XXè siè­cle retrou­vée récem­ment par le jour­na­li­ste ita­lien qui l’a­vait réa­li­sée. Cette inter­view avait été cen­su­rée à l’é­po­que par les moder­ni­stes alle­mands par­ce que von Balthasar affir­mait avec for­ce que Hans Küng (dont Walter Kasper a été l’as­si­stant) n’é­tait plus chré­tien. Le grand théo­lo­gien qui avait appe­lé Vatican II de ses vœux en ana­ly­se les con­sé­quen­ces vingt ans après, en 1985. Une vision perçan­te, cri­ti­que, luci­de et ancrée dans la foi qui, tren­te ans plus tard, n’a pas pris une ride.

Darwin, théoricien du racisme

Saviez-vous que Darwin était un théo­lo­gien qui croyait en Dieu et qu’il est enter­ré dans la cathé­dra­le de Westminster? Probablement pas. Vous n’a­vez sans dou­te pas non plus lu ses livres, com­me bon nom­bre de ses admi­ra­teurs. Un petit échan­til­lon de son œuvre prin­ci­pa­le? « Les deux sexes devra­ient s’interdire le maria­ge lorsqu’ils se trou­vent dans un état trop mar­qué d’infériorité de corps ou d’esprit. Quiconque con­tri­bue­ra à empê­cher ces maria­ges ren­dra grand ser­vi­ce à l’humanité ». Darwin prô­nait éga­le­ment de lais­ser mou­rir les mala­des et les fai­bles pour ren­for­cer la race humai­ne par la sélec­tion natu­rel­le et d’in­ter­di­re aux « mem­bres les plus débi­les des socié­tés civi­li­sées » de se repro­dui­re. Oui, c’e­st bien le même Darwin qu’on impo­se aujour­d’­hui dans les éco­les.

Les chrétiens luttent contre la fin du monde

Voilà ce qu’ils ne com­pren­nent pas de nous autres, les catho­li­ques: nous ne nous lançons par dans des guer­res “inté­gri­stes” con­tre ceci ou cela, non ne lut­tons pas uni­que­ment pour notre sur­vie. Nous lut­tons con­tre la mort. Nous lut­tons con­tre la fin du mon­de.

Le péché originel: un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catho­li­que bel­ge est venu me trou­ver hier pour me par­ler du catho­li­ci­sme dans son pays, il m’expliquait que pour une bon­ne par­tie du cler­gé, des théo­lo­giens et des évê­ques, s’il y avait bien quel­que cho­se qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien imma­cu­lée : plus per­son­ne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfan­té en restant vier­ge et malheur à ceux qui pré­ten­dra­ient le con­trai­re, ils risquent au mieux le ridi­cu­le et au pire l’expulsion des sémi­nai­res. Ce n’est pas un hasard si de nom­breux prê­tres se refu­sent à bap­ti­ser pour rache­ter le « péché ori­gi­nel » : il est absur­de, disent-ils, qu’un bébé inno­cent puis­se être char­gé de fau­tes qu’il ne peut pas avoir com­mi­ses.

Un arti­cle du pro­fes­seur Sangalli publié sur Papalepapale.com

Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos tra­di­tions reli­gieu­ses ne nous appor­te­ra pas la paix. Au con­trai­re, cela ne fera que nous valoir la guer­re et le mépris des musul­mans.
Mahomet est mort exac­te­ment six siè­cles après la mort de Jésus. Ce der­nier est digne de tous les hon­neurs et son nom est béni, mais uni­que­ment par­ce que, en tant qu’avant-dernier pro­phè­te, il est venu annon­cer l’ar­ri­vée du der­nier et pro­phè­te défi­ni­tif, celui auquel l’ar­chan­ge d’Allah a dic­té mot à mort sa Révélation com­plè­te. Dans la descen­dan­ce d’Abraham, il y a donc une hié­rar­chie ascen­dan­te: la Torah des hébreux, l’Evangile des chré­tiens et — enfin — le Coran des musul­mans. C’est pour cela qu’il nous regar­dent avec dédain et com­pas­sion, nous les attar­dés qui croyons en Christ, nous qui nous som­mes arrê­tés à un ana­chro­ni­sme de degré infé­rieur.

Un arti­cle de Vittorio Messori publié sur Il Corriere del­la Sera

Ils ont réveillé le Serpent!

Les évê­ques dans les jour­naux et les jour­naux des évê­ques accla­ment en chœur le sacri­lè­ge : l’enfant qui a rom­pu l’hostie pour la don­ner à son père divor­cé rema­rié : une mise en scè­ne selon moi, des fou­tai­ses selon d’autres. Mais qu’on me par­don­ne : qui est celui qui a tant besoin de nos men­son­ges mêlés à la véri­té ? Qui est l’inspirateur du sacri­lè­ge ? Qui est le père du men­son­ge ? Tel l’oracle du Seigneur et le Seigneur des cieux nou­veaux et de la ter­re nou­vel­le, on a réveil­lé le Serpent et ses sif­fle­men­ts s’élèvent dans le Sanhédrin, réson­nent dans le tem­ple et reten­tis­sent hors du tem­ple jusque dans le mon­de, pro­vo­quant un ton­ner­re d’applaudissements, de pleurs et de rires.

Je confesse…

Je con­tem­ple les voû­tes de cet­te égli­se de quar­tier que je n’ai jamais aimée et que je n’avais jamais con­si­dé­rée com­me ma mai­son. Cette fois, oui, je me sens en famil­le, je fixe ces voû­tes et elles me sem­blent infi­ni­ment chè­res. On dirait la char­pen­te du ven­tre d’un grand bateau per­du en plei­ne tem­pê­te au beau milieu de l’océan. Et je me sens moi aus­si sur la bar­que de Pierre avec Jésus à bord qui fait sem­blant de dor­mir. Et ma pani­que se cal­me et se tran­sfor­me en rire lor­sque le Messie ouvre un œil, qu’il me fixe et qu’il dit à voix bas­se : « Ne crai­gnez pas : je suis là, ne le voyez-vous pas ? Allons, du cal­me… voyons ce que font les autres, et Pierre. Toi, fais sem­blant de rien. »

Que dirait Jésus au Synode sur la famille?

Certains se deman­dent ce que le Synode sur la famil­le appor­te­ra de nou­veau. Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans? Le mes­sa­ge de Jésus doit-il être actua­li­sé — remis dans son con­tex­te histo­ri­que — ou est-il au con­trai­re une véri­té immua­ble ? Le Christ est-il la Vérité ou faut-il recon­naî­tre une éga­le véri­té en cha­que con­scien­ce indi­vi­duel­le? Faut-il lais­ser une gran­de mar­ge de manœu­vre aux évê­ques ou l’u­ni­té est-elle pré­fé­ra­ble? L’Eglise doit-elle évo­luer avec les men­ta­li­tés du mon­de ou n’est-elle juste­ment pas du mon­de? Et si nous lais­sions le Christ pren­dre la paro­le au Synode, que dirait-il?

Est-on homosexuel de naissance?

Depuis la fin des années 1950 du siè­cle der­nier, des mon­ta­gnes de temps et d’argent ont été inve­stis pour cher­cher une cau­se bio­lo­gi­que à l’homosexualité, quel­que cho­se sur la base de quoi on aurait pu affir­mer que l’on est « homo­se­xuel de nais­san­ce ». Au fur et à mesu­re que la tech­no­lo­gie pro­gres­sait, on a explo­ré des pos­si­bi­li­tés hor­mo­na­les, chro­mo­so­mi­ques, céré­bra­les, géné­ti­ques, épi­gé­né­ti­ques. Le résul­tat est tou­te­fois tou­jours le même : on ne trou­ve rien. Même si l’hypothèse de la cau­se bio­lo­gi­que de l’homosexualité est enco­re répan­due dans le grand public, au niveau scien­ti­fi­que elle sem­ble défi­ni­ti­ve­ment dépas­sée.

Le devoir d’avorter

Ne croyons pas que l’avortement soit un phé­no­mè­ne récent : la loi sur la dépé­na­li­sa­tion n’a fait que rati­fier une ten­dan­ce qui se ren­for­ce non pas depuis des années mais des décen­nies, par­ti­cu­liè­re­ment dans les régions rura­les du Sud de l’Italie à cau­se des gros­ses­ses « irre­spon­sa­bles » — c’est le cas de le dire – à répé­ti­tion, non dési­rées mais sur­ve­nues par pure con­cu­pi­scen­ce : nos bra­ves grand-mères d’aujourd’hui, ces ména­gè­res de pro­vin­ce que nous con­si­dé­rons aujourd’hui com­me les piliers iné­bran­la­bles du foyer dome­sti­que, com­bien d’avortements clan­de­stins n’ont-elles pas réa­li­sés, allant par­fois jusqu’à s’ôter le pain de la bou­che pour payer une de ces fai­seu­ses d’anges qui vena­ient pra­ti­quer à domi­ci­le ?