Les 10 commandements du catholique postmoderne

Etes-vous un catholique postmoderne? Vous reconnaissez-vous dans les 10 commandements qu’un lecteur vient de nous faire parvenir? En voici un extrait: « Tu croiras en Dieu en te laissant conduire par un principe général de satisfaction subjective, individuelle ou communautaire, propice à ton développement personnel, dans le respect de la sensibilité de chacun et le souci de la solidarité entre tous » et aussi « X. Au cours de célébrations eucharistiques, tu pourras et devras non seulement chanter mais aussi bouger, danser, parler, rire avec les autres, au lieu de prier dans le silence et le recueillement. Tu pourras et devras ainsi t’éclater ».

Amoris Laetitia: le cardinal Müller répond aux dubia

C’est à lui aussi que les quatre cardinaux avaient adressé leur cinq dubia sur l’interprétation d’Amoris Laetitia en lui demandant de « faire la clarté ». Ni lui, cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, ni encore moins le pape n’avaient jusqu’à présent répondu à leurs questions. Mais à présent, le cardinal Müller fait toute la clarté, et comment ! Dans un entretien-fleuve publié aujourd’hui dans la revue « Il Timone », il en profite pour critiquer au passage ces évêques qui, par leurs « sophismes » interprétatifs, plutôt que de guider leurs fidèles préfèrent « courir le risque qu’un aveugle conduise un autre aveugle ».

Un prêtre belge témoigne: j’étais traditionaliste

Je suis curé de plusieurs paroisses belges depuis 15 ans. En paroisse, j’ai plus ou moins tout vu et tout entendu : pains “pitta” à la place des hosties, absences d’ornements, diktats grotesques d’équipes liturgiques, célébrations plus proche du carnaval que du renouvellement du Sacrifice de la Croix… Le tout au nom de la créativité pastorale. Très tôt, j’ai découvert ce que l’on appelle de façon abusive “la Tradition” et la “Messe traditionnelle ». J’ai fréquenté les “fraternités sacerdotales” Saint-Pierre et Saint-Pie X et j’ai rencontré, hélas, beaucoup d’orgueil. Avec le recul, je me rends compte que mes motivations étaient négatives.

Ordonner des femmes diacres n’est pas la solution

Les femmes jouissaient autrefois d’une influence considérable dans l’Eglise catholique. La commission créée par le Pape ne pourra pas faire revivre cette époque. Ordonner des femmes diacres risque au contraire de nous ramener en arrière. L’Eglise ayant définitivement exclu l’accès des femmes la prêtrise, le risque est grand que ces dernières ne soient confinées dans des rôles subalternes et que la messe catholique ne se transforme en une pièce de théâtre dans laquelle tous les seconds rôles seraient joués par des femmes.

Rahner, le prophète de l’Eglise ouverte

Dans l’Eglise du futur, soutenait Rahner en 1972, une communauté de base devra pouvoir choisir en son sein un chef capable de la guider et la présenter à l’Evêque pour qu’il soit validement ordonné, même s’il est marié ou si c’est une femme. Cette Eglise devra être ouverte à toutes les doctrines pour se rapprocher de l’Eglise de l’Evangile dans laquelle on pouvait dire à peu près tout et où l’on pouvait publiquement exprimer ce qu’on voulait. Les décisions seront prises par la base de façon décentralisée, les divorcés-remariés pourront accéder aux sacrements, la messe du dimanche ne sera plus obligatoire et l’ordre, l’orthodoxie et la clarté devront être abandonnés.

Ne pas avoir peur, voilà notre foi!

Quelle est donc notre foi ? Croire à l’existence de Dieu ? Bien sûr, nous savons que Dieu existe mais Satan lui-même le sait et il y croit : ça ne change pas grand-chose pour lui, il reste ce qu’il est. Non, la foi c’est ces paroles de Jésus « n’ayez pas peur ». C’est cela la foi, ne pas avoir peur. La foi c’est la défaite de la peur, tout spécialement dans l’adversité parce que le Seigneur est avoir toi, sur la même barque et si lui est avec toi, qui peut se dresser contre toi ? Il ne lui a suffi que d’un seul geste ce jour-là pour calmer les flots déchaînés.

Il faut remettre Dieu au centre de la messe

Pour Don Nicola Bux, l’abandon du latin a contribué à la désacralisation de la liturgie. Pour lui, on a mis un accent exagéré sur la Dernière Cène pour en faire un repas au détriment du caractère cosmique, rédempteur et sacrificiel de la Messe. Il faut donc restaurer la discipline en matière de musique sacrée et des canons de l’art sacré, deux aspects étroitement liés à la liturgie. La « réforme de la réforme » voulue par Ratzinger et soutenue par le Pape François doit remédier à à l’anarchie dans la liturgie en réaffirmant le droit de Dieu sur cette dernière.

L’avenir de l’Eglise sera noir et métissé

C’est aujourd’hui certain: l’Occident européen est spirituellement mort, il a abandonné son âme aux ténèbres et nous vivons aujourd’hui comme des asticots dans sa carcasse en décomposition, respirant ses émanations délétères. Stop. Ici le diable n’est plus nécessaire: nous sommes désormais autosuffisants… et plus très dignes d’intérêt pour lui. En effet le démon n’aime pas les proies faciles et s’en désintéresse vite. Histoire terminée. Même notre passé a disparu, il ne nous reste plus rien.

Quand Staline voulait un métro aussi beau que nos cathédrales

Pouvez-vous imaginer le camarade Staline assister à la messe ? Ca m’est pourtant arrivé dans l’un de ces églises à « l’architecture » contemporaine (et j’emploie les guillemets à dessein, le nom de cet art étant abusif dans le cas présent) dans une débauche de béton armé apparent, d’aluminium, de verre, de tubes néon, de mobilier abstrait avec, sur le toit, une cloche juchée sur un pylône industriel en fer. Tout cela au nom d’un paupérisme démagogique, d’une « Eglise des pauvres » fleurant bon les années septante. Vous avez certainement en tête l’un ou l’autre exemple d’une de ces horreurs, ce qui vous permettra de mieux comprendre ce dont je parle.

Le retour du léviathan

Dans son Léviathan, Hobbes nous explique la nécessité de la construction de l’Etat, c’est-à-dire d’un ensemble de structures qui ont le pouvoir d’imposer leurs propres règles : il s’agit de la loi civile. Toutefois, poursuit Hobbes, il existe aussi une loi naturelle qui représente l’ensemble des règles de vie fondamentales – instinctives, pourrions-nous dire – que notre raison peut immédiatement identifier, déduire naturellement et reconnaître comme s’imposant à nous, pour autant que nous nous en remettions à notre bon sens (et pas aux idéologies). La loi naturelle est donc inscrite en nous-mêmes. L’écrivain et historien Antonio Margheriti nous explique pourquoi l’Etat n’a pas pour but de maximiser nos libertés individuelles.