Ordonner des femmes diacres n’est pas la solution

Les femmes jouissaient autrefois d’une influence considérable dans l’Eglise catholique. La commission créée par le Pape ne pourra pas faire revivre cette époque. Ordonner des femmes diacres risque au contraire de nous ramener en arrière. L’Eglise ayant définitivement exclu l’accès des femmes la prêtrise, le risque est grand que ces dernières ne soient confinées dans des rôles subalternes et que la messe catholique ne se transforme en une pièce de théâtre dans laquelle tous les seconds rôles seraient joués par des femmes.

Rahner, le prophète de l’Eglise ouverte

Dans l’Eglise du futur, soutenait Rahner en 1972, une communauté de base devra pouvoir choisir en son sein un chef capable de la guider et la présenter à l’Evêque pour qu’il soit validement ordonné, même s’il est marié ou si c’est une femme. Cette Eglise devra être ouverte à toutes les doctrines pour se rapprocher de l’Eglise de l’Evangile dans laquelle on pouvait dire à peu près tout et où l’on pouvait publiquement exprimer ce qu’on voulait. Les décisions seront prises par la base de façon décentralisée, les divorcés-remariés pourront accéder aux sacrements, la messe du dimanche ne sera plus obligatoire et l’ordre, l’orthodoxie et la clarté devront être abandonnés.

Il faut remettre Dieu au centre de la messe

Pour Don Nicola Bux, l’abandon du latin a contribué à la désacralisation de la liturgie. Pour lui, on a mis un accent exagéré sur la Dernière Cène pour en faire un repas au détriment du caractère cosmique, rédempteur et sacrificiel de la Messe. Il faut donc restaurer la discipline en matière de musique sacrée et des canons de l’art sacré, deux aspects étroitement liés à la liturgie. La « réforme de la réforme » voulue par Ratzinger et soutenue par le Pape François doit remédier à à l’anarchie dans la liturgie en réaffirmant le droit de Dieu sur cette dernière.

Quand Staline voulait un métro aussi beau que nos cathédrales

Pouvez-vous imaginer le camarade Staline assister à la messe ? Ca m’est pourtant arrivé dans l’un de ces églises à « l’architecture » contemporaine (et j’emploie les guillemets à dessein, le nom de cet art étant abusif dans le cas présent) dans une débauche de béton armé apparent, d’aluminium, de verre, de tubes néon, de mobilier abstrait avec, sur le toit, une cloche juchée sur un pylône industriel en fer. Tout cela au nom d’un paupérisme démagogique, d’une « Eglise des pauvres » fleurant bon les années septante. Vous avez certainement en tête l’un ou l’autre exemple d’une de ces horreurs, ce qui vous permettra de mieux comprendre ce dont je parle.

Darwin, théoricien du racisme

Saviez-vous que Darwin était un théologien qui croyait en Dieu et qu’il est enterré dans la cathédrale de Westminster? Probablement pas. Vous n’avez sans doute pas non plus lu ses livres, comme bon nombre de ses admirateurs. Un petit échantillon de son œuvre principale? « Les deux sexes devraient s’interdire le mariage lorsqu’ils se trouvent dans un état trop marqué d’infériorité de corps ou d’esprit. Quiconque contribuera à empêcher ces mariages rendra grand service à l’humanité ». Darwin prônait également de laisser mourir les malades et les faibles pour renforcer la race humaine par la sélection naturelle et d’interdire aux « membres les plus débiles des sociétés civilisées » de se reproduire. Oui, c’est bien le même Darwin qu’on impose aujourd’hui dans les écoles.

L’utopie ridicule du gender

D’après la théorie du gender, il n’y aurait ni hommes ni femmes, ni hétérosexuels ni homosexuels mais chacun serait libre de briser ses propres chaînes (imposées principalement par les religions et par le christianisme en premier lieu) pour suivre sa propre orientation sexuelle, quelle qu’elle soit. Parce qu’en réalité, nous serions tous totalement égaux et nos différences seraient en fait issues d’un complot qui remonterait à la préhistoire et qui, aujourd’hui, viendrait seulement d’avoir été percé à jour.
Une réflexion pleine de sagesse et de bon sens de l’écrivain et historien Vittorio Messori sur la dernière idéologie à la mode.

Le péché originel: un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catholique belge est venu me trouver hier pour me parler du catholicisme dans son pays, il m’expliquait que pour une bonne partie du clergé, des théologiens et des évêques, s’il y avait bien quelque chose qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien immaculée : plus personne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfanté en restant vierge et malheur à ceux qui prétendraient le contraire, ils risquent au mieux le ridicule et au pire l’expulsion des séminaires. Ce n’est pas un hasard si de nombreux prêtres se refusent à baptiser pour racheter le « péché originel » : il est absurde, disent-ils, qu’un bébé innocent puisse être chargé de fautes qu’il ne peut pas avoir commises.

Un article du professeur Sangalli publié sur Papalepapale.com

Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos traditions religieuses ne nous apportera pas la paix. Au contraire, cela ne fera que nous valoir la guerre et le mépris des musulmans.
Mahomet est mort exactement six siècles après la mort de Jésus. Ce dernier est digne de tous les honneurs et son nom est béni, mais uniquement parce que, en tant qu’avant-dernier prophète, il est venu annoncer l’arrivée du dernier et prophète définitif, celui auquel l’archange d’Allah a dicté mot à mort sa Révélation complète. Dans la descendance d’Abraham, il y a donc une hiérarchie ascendante: la Torah des hébreux, l’Evangile des chrétiens et – enfin – le Coran des musulmans. C’est pour cela qu’il nous regardent avec dédain et compassion, nous les attardés qui croyons en Christ, nous qui nous sommes arrêtés à un anachronisme de degré inférieur.

Un article de Vittorio Messori publié sur Il Corriere della Sera

Que dirait Jésus au Synode sur la famille?

Certains se demandent ce que le Synode sur la famille apportera de nouveau. Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans? Le message de Jésus doit-il être actualisé – remis dans son contexte historique – ou est-il au contraire une vérité immuable ? Le Christ est-il la Vérité ou faut-il reconnaître une égale vérité en chaque conscience individuelle? Faut-il laisser une grande marge de manœuvre aux évêques ou l’unité est-elle préférable? L’Eglise doit-elle évoluer avec les mentalités du monde ou n’est-elle justement pas du monde? Et si nous laissions le Christ prendre la parole au Synode, que dirait-il?

Est-on homosexuel de naissance?

Depuis la fin des années 1950 du siècle dernier, des montagnes de temps et d’argent ont été investis pour chercher une cause biologique à l’homosexualité, quelque chose sur la base de quoi on aurait pu affirmer que l’on est « homosexuel de naissance ». Au fur et à mesure que la technologie progressait, on a exploré des possibilités hormonales, chromosomiques, cérébrales, génétiques, épigénétiques. Le résultat est toutefois toujours le même : on ne trouve rien. Même si l’hypothèse de la cause biologique de l’homosexualité est encore répandue dans le grand public, au niveau scientifique elle semble définitivement dépassée.

Un changement historique en matière de nullité du mariage

La réforme du Pape François de la loi sur la nullité du mariage pourrait fournir une solution aux divorcés catholiques. La procédure sera gratuite, rapide et plus juste et permettra aux unions contractées à la légère d’être plus facilement déclarées nulles. Les motifs de nullité ont également été élargis dans un souci d’ouverture et de miséricorde. Les divorcés catholiques pourront donc plus facilement se remarier et accéder à nouveau à la communion. Tout cela sans déroger à la règle de l’indissolubilité du mariage et sans attendre les conclusions du Synode.

François et les migrants, fausse naïveté ou amour véritable ?

Nous sommes nombreux à nous interroger sur les déclarations actuelles du Pape et ses appels à la communauté internationale pour plus de solidarité envers les migrants. Certains parlent de naïveté et d’autres comme le vaticaniste Sandro Magister de péronisme, un mouvement populaire dans laquelle le peuple et les pauvres seraient bons par nature. Le Pape et l’Eglise catholique sont-ils vraiment naïfs face aux risques posés par l’afflux des migrants ou nous mettent-ils face à une vérité que nous ne voulons pas voir ?

Pourquoi nous ne pouvons pas être Charlie

Une brève remarque sur Voltaire afin de clôturer définitivement le débat : il n’a jamais dit ni prononcé le célèbre « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » mais en revanche il avait l’habitude de clôturer ses lettres par « écrasons l’infâme » en se référant principalement aux « fanatiques » catholiques.