La liturgie est une rencontre avec le Christ

Dans la liturgie, « nous ne célébrons pas seulement le ‘Jésus de l’histoire’ ni le ‘Christ de la foi’. Nous reconnaissons humblement le Christ ressuscité comme Dieu, notre Seigneur. Il n’est pas démythologisé ni éloigné de tout ce qui concerne notre foi: malgré la valeur académique d’une telle séparation, elle ne peut nullement être considérée comme une entreprise légitime dans le culte de l’Eglise. Quand nous célébrons la Sainte Liturgie, nous participons à l’adoration du Christ qui s’est fait homme pour notre salut, pleinement humain et pleinement divin ». C’est pourquoi, a souligné cardinal Sarah, « la liturgie ne peut pas devenir une simple célébration de la fraternité mais doit devenir le culte de Dieu ».

La grand-mère et le théologien

Le christianisme est et doit rester une chose simple. Il doit d’abord consister en un témoignage personnel dans lequel on se met en jeu, on prend des risques. Le catéchisme me suffit, un peu comme ces bonbons que ma grand-mère m’offrait de temps en temps: des petites dragées savoureuses, artisanales, préparées selon une recette ancestrale dont je n’ai jamais oublié la saveur. Je ne l’ai jamais oubliée parce que j’ai vu, et si j’ai cru, c’est parce que j’ai vu la foi de ma grand-mère, une foi rudimentaire mais qui contenait l’essentiel de ce qui sert au croyant. J’ai surtout vu la cohérence entre ces dragées de doctrine qu’elle m’offrait et sa propre vie: j’ai vu la sérénité et la force qui s’en dégageait.

Un guide pour ne pas se perdre dans Amoris Laetitia

Enfin un vademecum comme on l’attendait pour éviter de se perdre dans les méandres de la tour de Babel des interprétations contradictoires d’Amoris Laetitia et surtout celles du controversé chapitre huit qui traite de la communion des divorcés-remariés. Clair et argumenté, cet ouvrage de référence a été élaboré au sein de cet institut pontifical que Jean-Paul II avait créé pour soutenir la pastorale de la famille et dont le siège central se trouve à Rome à l’Université Pontificale du Latran. Cet institut dispose d’antennes dans le monde entier et son premier président et promoteur fut Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne et cardinal.

Les chorales doivent écouter les prêtres

Quand un chef de chœur et un prêtre ont des opinions différentes concernant la musique liturgique, la chorale devrait en toute bonne foi suivre les souhaits du prêtre au nom de l’unité, a déclaré le cérémoniaire du Pape.

« Nous ne devrions jamais nous disputer au sujet d’une célébration liturgique » a déclaré Mgr Guido Marini aux choristes, aux chefs de chœur et aux prêtres. « Sinon, nous trahissons la nature même de ce que le peuple de Dieu devrait faire pendant la messe, c’est-à-dire former un seul corps devant le Seigneur ».

Luther, un Machiavel de la foi

Si l’effet évident de la révolution de Luther sur le mariage lui a servi de prétexte pour jeter le froc aux orties ainsi que pour permettre aux princes de répudier leurs épouses légitimes et de vivre en polygamie, c’est surtout sur le plan de la doctrine que tout allait progressivement changer. Il faut toujours tenir compte d’un élément important: Luther considérait en permanence la noblesse germanique comme étant son interlocuteur privilégié parce qu’il en avait besoin pour triompher dans son combat contre Rome. Et la noblesse germanique, comme celle des autres pays, s’opposait à Rome non seulement sur des questions de politique et de pouvoir mais également sur la doctrine du mariage.

Ordonner des femmes diacres n’est pas la solution

Les femmes jouissaient autrefois d’une influence considérable dans l’Eglise catholique. La commission créée par le Pape ne pourra pas faire revivre cette époque. Ordonner des femmes diacres risque au contraire de nous ramener en arrière. L’Eglise ayant définitivement exclu l’accès des femmes la prêtrise, le risque est grand que ces dernières ne soient confinées dans des rôles subalternes et que la messe catholique ne se transforme en une pièce de théâtre dans laquelle tous les seconds rôles seraient joués par des femmes.

Il faut remettre Dieu au centre de la messe

Pour Don Nicola Bux, l’abandon du latin a contribué à la désacralisation de la liturgie. Pour lui, on a mis un accent exagéré sur la Dernière Cène pour en faire un repas au détriment du caractère cosmique, rédempteur et sacrificiel de la Messe. Il faut donc restaurer la discipline en matière de musique sacrée et des canons de l’art sacré, deux aspects étroitement liés à la liturgie. La « réforme de la réforme » voulue par Ratzinger et soutenue par le Pape François doit remédier à à l’anarchie dans la liturgie en réaffirmant le droit de Dieu sur cette dernière.

Agonie

Je repense à toi, homme des douleurs, toi qui avais déjà parcouru 30 longues années d’un interminable chemin de croix, quittant cette vie peu à peu. Tu étais allongé dans la pénombre de ta chambre, les toxines hépatiques s’étaient réveillées de leur long sommeil : elles te gonflaient, te jaunissent et te tuaient. Et tout à coup, tu as demandé « mais est-ce que par hasard je ne serais pas en train de mourir ? ». Une question qui pouvait blesser à mort les personnes qui t’aimaient parce que ça tue de devoir mentir par amour. Mais ce n’était plus nécessaire.

Le péché originel: un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catholique belge est venu me trouver hier pour me parler du catholicisme dans son pays, il m’expliquait que pour une bonne partie du clergé, des théologiens et des évêques, s’il y avait bien quelque chose qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien immaculée : plus personne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfanté en restant vierge et malheur à ceux qui prétendraient le contraire, ils risquent au mieux le ridicule et au pire l’expulsion des séminaires. Ce n’est pas un hasard si de nombreux prêtres se refusent à baptiser pour racheter le « péché originel » : il est absurde, disent-ils, qu’un bébé innocent puisse être chargé de fautes qu’il ne peut pas avoir commises.

Un article du professeur Sangalli publié sur Papalepapale.com

Nous ne sommes pas les maîtres de la miséricorde. Elle n’appartient qu’à Dieu.

Nous tombons tous dans le panneau de cette nouvelle superstition qui consiste à croire que la « miséricorde » nous appartient, que nous pouvons à notre guise la partager aux autres avec largesse mais surtout en profiter à nous-mêmes comme si le catholique jouissait de cette faculté de s’auto-absoudre. Il ne s’agit pourtant que d’une superstition mondaine qui s’ajoute à celle qui considère la « miséricorde » comme une espèce de bien immobilier dont la suprême hiérarchie de l’Eglise dont serait l’unique propriétaire et qu’à ce titre, elle serait libre de la donner généreusement à qui elle veut comme bon lui semble.

Il aura fallu tout rendre compréhensible pour qu’on n’y comprenne plus rien

Il aura fallu attendre que la messe soit dite dans notre langue pour que nous n’y comprenions plus rien. Il aura fallu attendre « la participation » pour devenir mentalement passifs malgré notre hyperactivité physique. Nous en sommes arrivés au point que la Présence réelle sur l’autel en est réduite à une simple abstraction : souvent les fidèles n’en sont plus conscients et le clergé, de son côté, ne manifeste que de l’indifférence, quand ce n’est pas du scepticisme. Tous sont cependant unanimes sur le fait qu’il ne s’agisse que d’un symbole.

Ils ont réveillé le Serpent!

Les évêques dans les journaux et les journaux des évêques acclament en chœur le sacrilège : l’enfant qui a rompu l’hostie pour la donner à son père divorcé remarié : une mise en scène selon moi, des foutaises selon d’autres. Mais qu’on me pardonne : qui est celui qui a tant besoin de nos mensonges mêlés à la vérité ? Qui est l’inspirateur du sacrilège ? Qui est le père du mensonge ? Tel l’oracle du Seigneur et le Seigneur des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, on a réveillé le Serpent et ses sifflements s’élèvent dans le Sanhédrin, résonnent dans le temple et retentissent hors du temple jusque dans le monde, provoquant un tonnerre d’applaudissements, de pleurs et de rires.