Voici la nouvelle traduction du missel romain

« Consubstantiel au Père », « nous avons reçu de ta bon­té le pain que nous te pré­sen­tons », « Priez, frè­res et sœurs : que mon sacri­fi­ce, et le vôtre, soit agréa­ble à Dieu le Père tout-puissant », « Que le Seigneur reçoi­ve de vos mains ce sacri­fi­ce à la louan­ge et à la gloi­re de son nom, pour notre bien et celui de tou­te l’Église. »

Ce sont là quelques-uns des nom­breux chan­ge­men­ts intro­dui­ts par la tra­duc­tion du Missel romain tout récem­ment approu­vée.

Dès l’Avent 2020, cet­te nou­vel­le tra­duc­tion des tex­tes de la mes­se entre­ra en vigueur. 

Les édi­tions Mame vien­nent de publier un petit ouvra­ge qui reprend et expli­que les prin­ci­paux chan­ge­men­ts pour le prê­tre et pour les fidè­les.  En voi­ci un résu­mé en pri­meur sur Diakonos.be.

La liturgie est une rencontre avec le Christ

Dans la litur­gie, “nous ne célé­brons pas seu­le­ment le ‘Jésus de l’hi­stoi­re’ ni le ‘Christ de la foi’. Nous recon­nais­sons hum­ble­ment le Christ res­su­sci­té com­me Dieu, notre Seigneur. Il n’e­st pas démy­tho­lo­gi­sé ni éloi­gné de tout ce qui con­cer­ne notre foi: mal­gré la valeur aca­dé­mi­que d’u­ne tel­le sépa­ra­tion, elle ne peut nul­le­ment être con­si­dé­rée com­me une entre­pri­se légi­ti­me dans le cul­te de l’Eglise. Quand nous célé­brons la Sainte Liturgie, nous par­ti­ci­pons à l’a­do­ra­tion du Christ qui s’e­st fait hom­me pour notre salut, plei­ne­ment humain et plei­ne­ment divin”. C’est pour­quoi, a sou­li­gné car­di­nal Sarah, “la litur­gie ne peut pas deve­nir une sim­ple célé­bra­tion de la fra­ter­ni­té mais doit deve­nir le cul­te de Dieu”.

Les 10 commandements du catholique postmoderne

Etes-vous un catho­li­que post­mo­der­ne? Vous reconnaissez-vous dans les 10 com­man­de­men­ts qu’un lec­teur vient de nous fai­re par­ve­nir? En voi­ci un extrait: “Tu croi­ras en Dieu en te lais­sant con­dui­re par un prin­ci­pe géné­ral de sati­sfac­tion sub­jec­ti­ve, indi­vi­duel­le ou com­mu­nau­tai­re, pro­pi­ce à ton déve­lop­pe­ment per­son­nel, dans le respect de la sen­si­bi­li­té de cha­cun et le sou­ci de la soli­da­ri­té entre tous” et aus­si “X. Au cours de célé­bra­tions eucha­ri­sti­ques, tu pour­ras et devras non seu­le­ment chan­ter mais aus­si bou­ger, dan­ser, par­ler, rire avec les autres, au lieu de prier dans le silen­ce et le recueil­le­ment. Tu pour­ras et devras ain­si t’éclater ».

Un guide pour ne pas se perdre dans Amoris Laetitia

Enfin un vade­me­cum com­me on l’at­ten­dait pour évi­ter de se per­dre dans les méan­dres de la tour de Babel des inter­pré­ta­tions con­tra­dic­toi­res d’Amoris Laetitia et sur­tout cel­les du con­tro­ver­sé cha­pi­tre huit qui trai­te de la com­mu­nion des divorcés-remariés. Clair et argu­men­té, cet ouvra­ge de réfé­ren­ce a été éla­bo­ré au sein de cet insti­tut pon­ti­fi­cal que Jean-Paul II avait créé pour sou­te­nir la pasto­ra­le de la famil­le et dont le siè­ge cen­tral se trou­ve à Rome à l’Université Pontificale du Latran. Cet insti­tut dispo­se d’an­ten­nes dans le mon­de entier et son pre­mier pré­si­dent et pro­mo­teur fut Carlo Caffarra, arche­vê­que émé­ri­te de Bologne et car­di­nal.

Les chorales doivent écouter les prêtres

Quand un chef de chœur et un prê­tre ont des opi­nions dif­fé­ren­tes con­cer­nant la musi­que litur­gi­que, la cho­ra­le devrait en tou­te bon­ne foi sui­vre les sou­hai­ts du prê­tre au nom de l’unité, a décla­ré le céré­mo­niai­re du Pape.

« Nous ne devrions jamais nous dispu­ter au sujet d’u­ne célé­bra­tion litur­gi­que » a décla­ré Mgr Guido Marini aux cho­ri­stes, aux chefs de chœur et aux prê­tres. « Sinon, nous tra­his­sons la natu­re même de ce que le peu­ple de Dieu devrait fai­re pen­dant la mes­se, c’est-à-dire for­mer un seul corps devant le Seigneur ».

Un prêtre belge témoigne: j’étais traditionaliste

Je suis curé de plu­sieurs parois­ses bel­ges depuis 15 ans. En parois­se, j’ai plus ou moins tout vu et tout enten­du : pains “pit­ta” à la pla­ce des hosties, absen­ces d’ornements, dik­ta­ts gro­te­sques d’équipes litur­gi­ques, célé­bra­tions plus pro­che du car­na­val que du renou­vel­le­ment du Sacrifice de la Croix… Le tout au nom de la créa­ti­vi­té pasto­ra­le. Très tôt, j’ai décou­vert ce que l’on appel­le de façon abu­si­ve “la Tradition” et la “Messe tra­di­tion­nel­le”. J’ai fré­quen­té les “fra­ter­ni­tés sacer­do­ta­les” Saint-Pierre et Saint-Pie X et j’ai ren­con­tré, hélas, beau­coup d’orgueil. Avec le recul, je me rends comp­te que mes moti­va­tions éta­ient néga­ti­ves.

Ordonner des femmes diacres n’est pas la solution

Les fem­mes jouis­sa­ient autre­fois d’u­ne influen­ce con­si­dé­ra­ble dans l’Eglise catho­li­que. La com­mis­sion créée par le Pape ne pour­ra pas fai­re revi­vre cet­te épo­que. Ordonner des fem­mes dia­cres risque au con­trai­re de nous rame­ner en arriè­re. L’Eglise ayant défi­ni­ti­ve­ment exclu l’ac­cès des fem­mes la prê­tri­se, le risque est grand que ces der­niè­res ne soient con­fi­nées dans des rôles subal­ter­nes et que la mes­se catho­li­que ne se tran­sfor­me en une piè­ce de théâ­tre dans laquel­le tous les seconds rôles sera­ient joués par des fem­mes.

Ne pas avoir peur, voilà notre foi!

Quelle est donc notre foi ? Croire à l’existence de Dieu ? Bien sûr, nous savons que Dieu exi­ste mais Satan lui-même le sait et il y croit : ça ne chan­ge pas grand-chose pour lui, il reste ce qu’il est. Non, la foi c’est ces paro­les de Jésus « n’ayez pas peur ». C’est cela la foi, ne pas avoir peur. La foi c’est la défai­te de la peur, tout spé­cia­le­ment dans l’adversité par­ce que le Seigneur est avoir toi, sur la même bar­que et si lui est avec toi, qui peut se dres­ser con­tre toi ? Il ne lui a suf­fi que d’un seul geste ce jour-là pour cal­mer les flo­ts déchaî­nés.