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Une curieuse rencontre apocalyptique

En sor­tant de la gare, je m’arrête un instant à l’entrée pour fumer, un peu nau­séeux et je com­me­nçais à être enva­hi d’un pres­sen­ti­ment désa­gréa­ble. Il fait enco­re nuit mais c’est déjà le chaos alen­tour. Quand il fait noir, je pen­se sou­vent à Dieu et je me deman­de dans com­bien de cœurs per­dus dans la vil­le il peut bien se cacher : je les vois tous cou­rir, essouf­flés, ner­veux, névro­sés par leur incer­ti­tu­de exi­sten­tiel­le et plus ils se don­nent du mal, plus ils para­is­sent indi­gen­ts à l’extérieur et pau­vres à l’intérieur. Quel sens y a‑t-il à vivre ain­si, me demandais-je ? Dans leur cœur essouf­flé, y‑a-t-il enco­re une peti­te pla­ce pour Dieu ? Ont-ils enco­re seu­le­ment le temps de le cher­cher ? Croient-ils à quel­que cho­se de plus qu’à leur sur­vie ?

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Le péché originel : un dogme enfoui qu’il faut exhumer

Un ami catho­li­que bel­ge est venu me trou­ver hier pour me par­ler du catho­li­ci­sme dans son pays, il m’expliquait que pour une bon­ne par­tie du cler­gé, des théo­lo­giens et des évê­ques, s’il y avait bien quel­que cho­se qui allait de soi c’est que Marie n’était en rien imma­cu­lée : plus per­son­ne ne croyait ni n’enseignait qu’elle avait enfan­té en restant vier­ge et malheur à ceux qui pré­ten­dra­ient le con­trai­re, ils risquent au mieux le ridi­cu­le et au pire l’expulsion des sémi­nai­res. Ce n’est pas un hasard si de nom­breux prê­tres se refu­sent à bap­ti­ser pour rache­ter le « péché ori­gi­nel » : il est absur­de, disent-ils, qu’un bébé inno­cent puis­se être char­gé de fau­tes qu’il ne peut pas avoir com­mi­ses.

Un arti­cle du pro­fes­seur Sangalli publié sur Papalepapale​.com

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Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos tra­di­tions reli­gieu­ses ne nous appor­te­ra pas la paix. Au con­trai­re, cela ne fera que nous valoir la guer­re et le mépris des musul­mans.
Mahomet est mort exac­te­ment six siè­cles après la mort de Jésus. Ce der­nier est digne de tous les hon­neurs et son nom est béni, mais uni­que­ment par­ce que, en tant qu'avant-dernier pro­phè­te, il est venu annon­cer l'arrivée du der­nier et pro­phè­te défi­ni­tif, celui auquel l'archange d'Allah a dic­té mot à mort sa Révélation com­plè­te. Dans la descen­dan­ce d'Abraham, il y a donc une hié­rar­chie ascen­dan­te : la Torah des hébreux, l'Evangile des chré­tiens et — enfin — le Coran des musul­mans. C'est pour cela qu'il nous regar­dent avec dédain et com­pas­sion, nous les attar­dés qui croyons en Christ, nous qui nous som­mes arrê­tés à un ana­chro­ni­sme de degré infé­rieur.

Un arti­cle de Vittorio Messori publié sur Il Corriere del­la Sera

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La peine de mort, cette volonté de tuer qui sommeille en nous

La scè­ne se dérou­le dans ce pays de psy­cho­pa­thes et de névro­sés qu'est l'Amérique : une famil­le sui­vie par les camé­ras avait tenu à assi­ster der­riè­re la vitre de pro­tec­tion à la fri­tu­re de l'assassin d'un de leurs paren­ts sur la chai­se élec­tri­que. Et pen­dant que le con­dam­né était lit­té­ra­le­ment en train de gril­ler dans une ago­nie inter­mi­na­ble qui cul­mi­na lor­sque son corps se mit pra­ti­que­ment à brû­ler, les camé­ras les fil­ma­ient en gros plan lais­sant libre cours à leur joie. Vengeance était fai­te.

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Nous ne sommes pas les maîtres de la miséricorde. Elle n'appartient qu'à Dieu.

Nous tom­bons tous dans le pan­neau de cet­te nou­vel­le super­sti­tion qui con­si­ste à croi­re que la "misé­ri­cor­de" nous appar­tient, que nous pou­vons à notre gui­se la par­ta­ger aux autres avec lar­ges­se mais sur­tout en pro­fi­ter à nous-mêmes com­me si le catho­li­que jouis­sait de cet­te facul­té de s'auto-absoudre. Il ne s'agit pour­tant que d'une super­sti­tion mon­dai­ne qui s'ajoute à cel­le qui con­si­dè­re la "misé­ri­cor­de" com­me une espè­ce de bien immo­bi­lier dont la suprê­me hié­rar­chie de l'Eglise dont serait l’unique pro­prié­tai­re et qu'à ce titre, elle serait libre de la don­ner géné­reu­se­ment à qui elle veut com­me bon lui sem­ble.

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Il aura fallu tout rendre compréhensible pour qu'on n'y comprenne plus rien

Il aura fal­lu atten­dre que la mes­se soit dite dans notre lan­gue pour que nous n’y com­pre­nions plus rien. Il aura fal­lu atten­dre « la par­ti­ci­pa­tion » pour deve­nir men­ta­le­ment pas­sifs mal­gré notre hype­rac­ti­vi­té phy­si­que. Nous en som­mes arri­vés au point que la Présence réel­le sur l’autel en est rédui­te à une sim­ple abstrac­tion : sou­vent les fidè­les n’en sont plus con­scien­ts et le cler­gé, de son côté, ne mani­fe­ste que de l’indifférence, quand ce n’est pas du scep­ti­ci­sme. Tous sont cepen­dant una­ni­mes sur le fait qu’il ne s’agisse que d’un sym­bo­le.

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Ils ont réveillé le Serpent !

Les évê­ques dans les jour­naux et les jour­naux des évê­ques accla­ment en chœur le sacri­lè­ge : l’enfant qui a rom­pu l’hostie pour la don­ner à son père divor­cé rema­rié : une mise en scè­ne selon moi, des fou­tai­ses selon d’autres. Mais qu’on me par­don­ne : qui est celui qui a tant besoin de nos men­son­ges mêlés à la véri­té ? Qui est l’inspirateur du sacri­lè­ge ? Qui est le père du men­son­ge ? Tel l’oracle du Seigneur et le Seigneur des cieux nou­veaux et de la ter­re nou­vel­le, on a réveil­lé le Serpent et ses sif­fle­men­ts s’élèvent dans le Sanhédrin, réson­nent dans le tem­ple et reten­tis­sent hors du tem­ple jusque dans le mon­de, pro­vo­quant un ton­ner­re d’applaudissements, de pleurs et de rires.

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Je confesse…

Je con­tem­ple les voû­tes de cet­te égli­se de quar­tier que je n’ai jamais aimée et que je n’avais jamais con­si­dé­rée com­me ma mai­son. Cette fois, oui, je me sens en famil­le, je fixe ces voû­tes et elles me sem­blent infi­ni­ment chè­res. On dirait la char­pen­te du ven­tre d’un grand bateau per­du en plei­ne tem­pê­te au beau milieu de l’océan. Et je me sens moi aus­si sur la bar­que de Pierre avec Jésus à bord qui fait sem­blant de dor­mir. Et ma pani­que se cal­me et se tran­sfor­me en rire lor­sque le Messie ouvre un œil, qu’il me fixe et qu’il dit à voix bas­se : « Ne crai­gnez pas : je suis là, ne le voyez-vous pas ? Allons, du cal­me… voyons ce que font les autres, et Pierre. Toi, fais sem­blant de rien. »

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Que dirait Jésus au Synode sur la famille ?

Certains se deman­dent ce que le Synode sur la famil­le appor­te­ra de nou­veau. Et si tout avait déjà été dit il y a plus de 2000 ans ? Le mes­sa­ge de Jésus doit-il être actua­li­sé — remis dans son con­tex­te histo­ri­que — ou est-il au con­trai­re une véri­té immua­ble ? Le Christ est-il la Vérité ou faut-il recon­naî­tre une éga­le véri­té en cha­que con­scien­ce indi­vi­duel­le ? Faut-il lais­ser une gran­de mar­ge de manœu­vre aux évê­ques ou l'unité est-elle pré­fé­ra­ble ? L'Eglise doit-elle évo­luer avec les men­ta­li­tés du mon­de ou n'est-elle juste­ment pas du mon­de ? Et si nous lais­sions le Christ pren­dre la paro­le au Synode, que dirait-il ?

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