Un guide pour ne pas se perdre dans Amoris Laetitia

Enfin un vademecum comme on l’attendait pour éviter de se perdre dans les méandres de la tour de Babel des interprétations contradictoires d’Amoris Laetitia et surtout celles du controversé chapitre huit qui traite de la communion des divorcés-remariés. Clair et argumenté, cet ouvrage de référence a été élaboré au sein de cet institut pontifical que Jean-Paul II avait créé pour soutenir la pastorale de la famille et dont le siège central se trouve à Rome à l’Université Pontificale du Latran. Cet institut dispose d’antennes dans le monde entier et son premier président et promoteur fut Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne et cardinal.

Agonie

Je repense à toi, homme des douleurs, toi qui avais déjà parcouru 30 longues années d’un interminable chemin de croix, quittant cette vie peu à peu. Tu étais allongé dans la pénombre de ta chambre, les toxines hépatiques s’étaient réveillées de leur long sommeil : elles te gonflaient, te jaunissent et te tuaient. Et tout à coup, tu as demandé « mais est-ce que par hasard je ne serais pas en train de mourir ? ». Une question qui pouvait blesser à mort les personnes qui t’aimaient parce que ça tue de devoir mentir par amour. Mais ce n’était plus nécessaire.

Un dialogue intime avec Jésus (2)

Il y a dans notre cœur un morceau de chair qui a été préservé de la souillure du péché originel et qui a conservé toute sa pureté. C’est à travers elle que Jésus résonne en nous, du cœur à l’esprit. Notre conscience la plus profonde se résout à lui faire écho: c’est comme cela qu’il nous répond. C’était probablement déjà ce qui se passait pour Don Camillo. Il y en qui parleront de schizophrénie. Ce sont des imbéciles, en fait. J’arrive à l’église et je m’assois. Je le contemple à travers son effigie posée sur l’autel: la magnifique icône qui m’est devenue familière. Derrière cette image se trouve le Dieu vivant sur sa « sainte montagne », le tabernacle.

Un dialogue intime avec Jésus

C’est arrivé il y a un peu plus d’un mois. Pour une fois, j’étais arrivé à l’Eglise non seulement à temps mais même largement en avance pour la messe, ce qui est exceptionnel pour moi qui suis un retardataire chronique. J’en ai donc profité pour discuter un peu avec Lui, devant cette icône sur l’autel qui me fixait avec intensité, devant le Saint-Sacrement. Oui, dans mon Eglise, le Saint-Sacrement se trouve au fond, derrière… un paravent sur l’autel. Je vous résume le monologue façon Don Camillo que j’ai eu avec Lui car sa présence était si intense que je pouvais clairement distinguer ses réponses au travers de cette petite voix intérieure que j’appelle ma conscience.

Nous ne sommes pas les maîtres de la miséricorde. Elle n’appartient qu’à Dieu.

Nous tombons tous dans le panneau de cette nouvelle superstition qui consiste à croire que la « miséricorde » nous appartient, que nous pouvons à notre guise la partager aux autres avec largesse mais surtout en profiter à nous-mêmes comme si le catholique jouissait de cette faculté de s’auto-absoudre. Il ne s’agit pourtant que d’une superstition mondaine qui s’ajoute à celle qui considère la « miséricorde » comme une espèce de bien immobilier dont la suprême hiérarchie de l’Eglise dont serait l’unique propriétaire et qu’à ce titre, elle serait libre de la donner généreusement à qui elle veut comme bon lui semble.