Le devoir d’avorter

Ne croyons pas que l’avortement soit un phé­no­mè­ne récent : la loi sur la dépé­na­li­sa­tion n’a fait que rati­fier une ten­dan­ce qui se ren­for­ce non pas depuis des années mais des décen­nies, par­ti­cu­liè­re­ment dans les régions rura­les du Sud de l’Italie à cau­se des gros­ses­ses « irre­spon­sa­bles » — c’est le cas de le dire – à répé­ti­tion, non dési­rées mais sur­ve­nues par pure con­cu­pi­scen­ce : nos bra­ves grand-mères d’aujourd’hui, ces ména­gè­res de pro­vin­ce que nous con­si­dé­rons aujourd’hui com­me les piliers iné­bran­la­bles du foyer dome­sti­que, com­bien d’avortements clan­de­stins n’ont-elles pas réa­li­sés, allant par­fois jusqu’à s’ôter le pain de la bou­che pour payer une de ces fai­seu­ses d’anges qui vena­ient pra­ti­quer à domi­ci­le ?

Sic transeunt desideria mundi

Un con­flit ter­ri­ble entre la Pensée Unique et l’Eglise catho­li­que est sur le point d’é­cla­ter. Le réfé­ren­dum irlan­dais n’e­st que le der­nier ava­tar d’un long pro­ces­sus de déchri­stia­ni­sa­tion de l’Occident qui a com­men­cé il y a plus de 500 ans. Dans cet arti­cle den­se et apo­ca­lyp­ti­que, Antonio Margheriti et Vittorio Messori décryp­tent pour nous l’ac­tua­li­té à la lueur de l’hi­stoi­re et nous mon­trent que ce pro­ces­sus ne doit rien au hasard ni à une éro­sion natu­rel­le des croyan­ces. S’en suit une com­pa­rai­son éton­nan­te avec les der­niè­res révo­lu­tions occi­den­ta­les avant de nous révé­ler une véri­té sai­sis­san­te et ter­ri­ble­ment actuel­le. Un arti­cle à lire et à médi­ter abso­lu­ment.

Jésus mendiait sur la place

Tout autour de moi, ce ne sont que des men­dian­ts affai­rés, apa­thi­ques, froids, on dirait pre­sque des pro­fes­sion­nels : ils ne voient même pas celui qui leur don­ne quel­que cho­se ou celui qui refu­se. Ils ont per­du leur huma­ni­té en même temps que leur for­tu­ne : ils sont pareils à des ani­maux en recher­che de leur sub­si­stan­ce, prê­ts à fon­dre sur leur pro­ie pour la dépouil­ler. Impossible de fai­re la dif­fé­ren­ce entre le par­vis des Postes Centrales de Rome et un docu­men­tai­re ani­ma­lier à la TV.

L’Eglise en kit

Pour rem­plir les égli­ses vides, aujour­d’­hui tout est per­mis. Tout, sauf être inté­gri­ste bien sûr car il s’agit de l’unique péché restant, du seul péché ori­gi­nel qu’il soit enco­re pos­si­ble de com­met­tre. On peut tout pen­ser, tout chan­ger, tout dire et tout fai­re, tant qu’on est pas inté­gri­ste. N’a-t-on pas ten­dan­ce à accu­ser un peu vite ces inté­gri­stes de tous les maux ? Ce dia­lo­gue prô­né par les moder­ni­stes n’est-il pas par­fois un com­pro­mis entre le bien et le mal ? Cette obses­sion de fai­re sal­le com­ble à tout prix est-elle vrai­ment sans risque ?

Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

Certains cro­ient pou­voir résou­dre la cri­se des voca­tions avec le show-business ou la “trai­te des reli­gieu­ses”. L’actualité et les scan­da­les en tout gen­re leur don­nent clai­re­ment tort. Et si nous n’a­vions plus de voca­tions chez nous par­ce que nous étions deve­nus indi­gnes de les rece­voir, de les accueil­lir et d’en pro­fi­ter? Au fond, les voca­tions ne sont-elles pas davan­ta­ge un don de Dieu plu­tôt qu’u­ne stra­té­gie de mar­ke­ting gagnan­te?

La fornication vous fait rire ?

Les mili­tan­ts de la laï­ci­té n’hésitent pas à poin­ter du doigt et à rail­ler tou­te dévian­ce, par­ti­cu­liè­re­ment lorsqu’il s’agit de fai­ts d’argent de mœurs. « Justement vous qui dites… ». Justement vous qui défen­dez le céli­bat, vous avez des aman­tes et des enfan­ts. Justement vous qui con­dam­nez la pra­ti­que de la sodo­mie vous êtes sodo­mi­tes ; vous qui par­lez de la pau­vre­té vous êtes atta­chés à l’argent, vous qui fai­tes la mora­le à la socié­té vous être les pires car­rié­ri­stes qui soient ; vous qui par­lez de sécu­la­ri­sa­tion vous êtes sécu­la­ri­sés et en fait nous n’avez même aucun respect pour votre Dieu dont vous mépri­sez les pra­ti­ques de dévo­tion. Ils ont rai­son.

La sœur qui parlait au bon Dieu

En entrant dans cet­te égli­se de Rome, je ne savais pas que j’allais au-devant d’une ren­con­tre mysti­que au car­re­four de la poé­sie, de la lit­té­ra­tu­re et du mystè­re silen­cieux de Dieu qui façon­ne le destin des hom­mes. Quelques sœurs assi­stent à la mes­se. Près de l’entrée, sur une chai­se rou­lan­te, est assi­se une très vieil­le sœur, per­due dans son déli­re mais par­fai­te­ment luci­de, com­me com­blée d’une iro­nie aima­ble et suran­née. En l’observant, je m’aperçois qu’elle a même ces­sé de par­ler aux hom­mes, de répon­dre au tra­vers des media­to­res Dei, elle répond direc­te­ment à Dieu, elle lui par­le : elle est déjà de l’autre côté.

Ce qu’il reste du Carême

Le Carême aujour­d’­hui. Ou com­ment le bien-être a pris la pla­ce de ce qui est bien, la pré­ven­tion cel­le de la san­té, l’e­xer­ci­ce phy­si­que cel­le de l’e­xer­ci­ce de la ver­tu. La dié­té­ti­que cel­le du jeû­ne, l’ob­ses­sion con­tre les ali­men­ts gras cel­le des pri­va­tions ali­men­tai­res. Tel est le nou­veau mora­li­sme néo-gnostique. C’est ain­si que nous som­mes pas­sés du regi­men sal­va­tio­nis au regi­men sani­ta­tis.

Le sourire d’Ercolino

Un prê­tre de la ban­lieue de Rome me disait récem­ment : « nous som­mes aujourd’hui de moins en moins nom­breux et il faut tout recom­men­cer depuis le début : nous avons besoin d’aide et c’est à cela que vous devriez nous ser­vir, vous les laïcs plus for­més et con­scien­cieux. Au lieu de cela, vous ne nous créez que des pro­blè­mes, vous con­fon­dez l’humble tra­vail de l’ouvrier dans la vigne avec la volon­té de com­man­der en sacri­stie, vous avez oublié que l’homme ne s’évangélise pas seu­le­ment par des paro­les mais éga­le­ment par l’exemple. ».

Pourquoi nous ne pouvons pas être Charlie

Une brè­ve remar­que sur Voltaire afin de clô­tu­rer défi­ni­ti­ve­ment le débat : il n’a jamais dit ni pro­non­cé le célè­bre « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me bat­trai jusqu’au bout pour que vous puis­siez le dire » mais en revan­che il avait l’habitude de clô­tu­rer ses let­tres par « écra­sons l’infâme » en se réfé­rant prin­ci­pa­le­ment aux « fana­ti­ques » catho­li­ques.