Je ne suis pas Charlie

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CET ARTICLE NE CONTIENT PAS D’IMAGES EN GUISE DE PROTESTATION CONTRE CEUX QUI UTILISENT LES IMAGES POUR LE BLASPHÈME ET DÉCHAÎNENT DANS LEUR SILLAGE UNE SPIRALE INFERNALE DE MORT ET DE DESTRUCTION.

D’après vous, qui a-t-on assassiné l’autre jour ?  Des caricaturistes, me direz-vous.  Des dessinateurs dont la satire reposait principalement sur le sacrilège, l’insulte et l’obscénité dont ils abusaient pour profaner toutes les divinités et le nom même de Dieu qu’ils n’hésitaient pas à mettre en scène dans des scènes pornographiques.  Non, désolé mais je ne suis pas d’accord : cela n’a plus rien à voir avec le journalisme ni la liberté d’expression et encore moins avec la satire : l’autre jour ce sont des pornocrates, des sacrilèges et des profanateurs qui ont été mis à mort.  Des serviteurs du démon.  Et ce n’est pas de leurs corps désormais inanimés que nous devrions nous préoccuper mais pour leurs âmes qui, en l’état des choses, leur vaudront de trouver grandes ouvertes pour eux les portes de l’enfer.  Le blasphème et le sacrilège sont autant de pactes que nous signons avec Satan.  Les pactes avec le démon sont tous incertains et insidieux, signés avec l’or et scellés par le sang.  Un jour, il faut payer… de son âme, et donc de sa vie.

Ce n’est pas prêt de s’arrêter à Paris et ça ne finira plus jamais, ni à Paris ni nulle part ailleurs dans cette vieille Europe décrépite.  Nous n’en sommes qu’au tout début.  Un scénario de guerre, d’état de siège en France : voilà du pain bénit pour nos gouvernants qui pourront directement suspendre toutes les garanties constitutionnelles, créer des boucs émissaires, mettre la main si qui leur plaira et enfin assouvir leurs vieilles vengeances politiques en toute impunité sous le mantra de l’état d’urgence nationale.  Même les cadavres politiques ressuscitent, comme le Président Hollande qui par une salutaire promenade matinale à pied, défiant le destin le torse bombé sous le regard des caméras, a pu remonter des tréfonds des sondages d’opinion où il végétait pour en se poser comme sauveur de la patrie.

Tout cela est l’œuvre des caricaturistes

Permettez-moi d’insister : ce scénario n’a pas été écrit par les terroristes mais bien par ceux ont dessiné ces caricatures, ceux qui ont offert un prétexte (à vrai dire il ne s’agit pas tant d’un prétexte que d’un motif sanglant) en se moquant comme de l’an quarante des innocents qu’ils auraient pu entraîner dans leur sillage.  Et tout ça pour quoi, finalement ?  Uniquement pour satisfaire cet égo malade que l’on retrouve si souvent chez les journalistes.

Même quand quelqu’un comme Riccardo Rodelli, un avocat impliqué dans la lutte contre la construction d’une université islamique à Lecce, dans cette cité portuaire qui ne tardera pas longtemps à devenir la plaque tournante du terrorisme en Italie, affirmait à juste titre : « ce n’est pas la faute de ceux qui ont dessiné ces caricatures mais d’une Europe qui se réfugie dans la satire parce qu’elle est incapable de donner des réponses culturelles, économiques et politiques.  Du pain et des jeux.  On ne roule pas bêtement Allah dans la fange, on le démonte avec raison et sagesse ».

Ou bien avec la politique… Mais avec Bruxelles, comme l’avait prévu Mitterrand, la politique disparaîtra et une nouvelle caste de comptables prendra leur place.

Nous oublions que d’autres scénarios semblables se sont déjà produits à Londres et à Madrid, d’ailleurs qui s’en rappelle encore ?  Dans un mois, nous commencerons nous aussi à oublier et ce qui s’est passé à Paris sera vite balayé.  Pas seulement parce que tout le monde s’en moque mais parce que l’islam a été choisi par de puissants lobbies européens qui lui ont ouvert grand les portes en tant qu’alliés et agents d’une sécularisation forcée dont la première étape consistait à remplacer et à anéantir toute poche de résistance ou de réminiscence chrétienne sur le vieux continent.  L’Islam fait partie du projet de déchristianisation.  Sous peu, les français et les terroristes, les musulmans et les laïques se tiendront par la main au nom de leur union sacrée et de leur haine commune contre la croix du Christ, seul libérateur, seule Victime qui s’est sacrifiée pour tous.

Quand les éminences grises européennes décidèrent d’inverser le cours de la bataille de Lépante

Il y a presque trente ans, lors de la chute du communisme, une série de conférences internes organisées dans les loges maçonniques européennes avait décidé qu’il fallait détricoter ces liens sociaux qui maintenaient les nations européennes en des entités sociales compactes, autonomes et identitaires : la chrétienté et la famille.  Le divorce n’y avait contribué que de façon insuffisante.  Il fallait à présent tout détruire pour qu’une nouvelle « unité » entièrement basée sur la bureaucratie et l’argent, sur un nouveaux paganisme de masse géré par des élites et des lobbies d’initiés sans histoire et sans âme puisse renaître des cendres du christianisme.

L’Europe devait devenir le no man’s land de ce nouvel ordre de sages et d’indifférents sous la férule d’illuminés avant-gardistes portés par leurs propres convictions au nom d’intérêts économiques et idéologiques, sans tenir compte du vote des citoyens des différents états, désormais réduits à des coquilles vides. Elle devait se mettre en marche vers le dogme de la pensée unique permanente, artificiellement alimentée par les médias et le despotisme de lois « anonymes », approuvées on ne sait où par on ne sait qui mais destinées à s’imposer socialement un peu partout et à occulter le reste.

La monnaie unique était alors le pied-de-biche qui devait servir à forcer la portes de toutes les centres de commandement nationaux.  Mais comment y arriver ?  Par où commencer ?  Simple : supprimons les frontières, laissons l’Europe se faire envahir par l’ennemi historique de la chrétienté : les musulmans, les étrangers de tout genre et offrons-leur des droits même supérieurs à ceux des citoyens d’origine.  Amalgamons toutes les religions et salissons cette atmosphère chrétienne, contaminons-la, transformons-la en un laboratoire multiethnique et multi-religieux par excellence.  Justifions tout cela par la loi du « vivre ensemble ».

Passons ensuite à la désacralisation et à l’annihilation de la famille, rendons toute forme d’extravagance équivalente à elle, désignons par ce nom n’importe quelle forme d’union humaine.  Séparons les hommes des femmes et les parents de leurs enfants.  Il faut créer l’Europe des solitudes pour que chacun se retrouve seul face au vide du néant, privé de liens.  Ce n’est que devant une telle abstraction colossale et triste à en mourir qu’ils seront privés de repères et n’auront d’autre choix que de confier leurs vies et leurs consciences à cet anonyme gouvernement transnational.  Dans les esprits des européens s’effondrera alors l’ultime bastion qui s’interposait encore entre nous et le gouvernement global de la pensée unique : nous agissons en cela de concert avec les Etats-Unis.  A Bruxelles mourra l’Europe de toujours et c’est à Bruxelles qu’elle renaîtra.  Une Europe plaisante : libertine et totalitaire.

Pornocrates, sacrilèges, blasphémateurs

Excusez-moi, mais il faut que je parle, je ne peux pas me retenir plus longtemps sans souffrir de crampes intestinales : les journalistes doivent cesser d’utiliser leurs dieux et ceux des autres pour faire de la « satire »… de la satire de quoi au juste ?  Il ne s’agit que d’outrages et de sacrilèges qui ont pour but d’offenser les sentiments les plus profonds de populations entières.  A force d’offenser les personnes au plus profond d’elles-mêmes, elle en fait ressortir le côté le plus obscur et primitif : le meurtre.  C’est pour cela que le sacrilège, comme la profanation et le blasphème, sont les armes principales de Satan qui est d’ailleurs décrit dans le rituel du Grand Exorcisme comme « le père et l’auteur du sacrilège et de l’obscénité ».

D’après, qui a été assassiné l’autre jour ?  Des caricaturistes, me répondez-vous. Des caricaturistes, me direz-vous.  Des dessinateurs dont la satire reposait principalement sur le sacrilège, l’insulte et l’obscénité dont ils abusaient pour profaner toutes les divinités et le nom même de Dieu qu’ils n’hésitaient pas à mettre en scène dans des scènes pornographiques.  Non, désolé mais je ne suis pas d’accord : cela n’a plus rien à voir avec le journalisme ni la liberté d’expression et encore moins avec la satire : ce jour-là, ce sont des pornocrates, des sacrilèges et des profanateurs qui ont été mis à mort.  Des serviteurs du démon.

Et ce n’est pas de leurs corps désormais inanimés dont nous devrions nous préoccuper mais de leurs âmes qui, en l’état des choses, leur vaudront de trouver grandes ouvertes pour eux les portes de l’enfer.  Le blasphème et le sacrilège sont autant de pactes que nous signons avec Satan.  Les pactes avec le démon sont tous incertains et insidieux, signés avec  l’or et scellés par le sang.  Un jour, il faut payer.

Paris est une ville islamique où la charia est en vigueur

Paris a abjuré, elle a tourné le dos au christianisme, craché sur ses sanctuaires.

Personne, au regard des lois occidentales mais également, si vous me le permettez, dans une perspective chrétienne, n’avait le droit de les tuer.  Mais pour l’Islam, oui.  Quand j’étais à Paris, je me suis promené dans les rues de la capitale et j’ai vu dans les restaurants des tablées entières de métis pères de famille et, à côté, séparément, de mères de famille voilées de noir de la tête aux pieds.  A ce moment-là, je me suis rendu compte que je ne me trouvais plus dans une capitale catholique, qu’elle n’était même pas ex-catholique ni laïque mais que j’étais dans une ville islamique.

L’islam s’est rapidement emparé, avec la bénédiction de l’Europe, des principales capitales européennes : Paris, Londres et bientôt Berlin.  Non seulement l’Europe n’est plus chrétienne, non seulement elle n’est plus antichrétienne mais elle est désormais devenue pars infidelium : terre islamique dans laquelle, paradoxalement, c’est nous les chrétiens qui sommes devenus les infidèles aux yeux des musulmans et des laïques mais malheureusement pour eux, même ces laïques ne savent pas qu’ils finiront mangés à la même sauce.

Dernièrement, le gouvernement d’Andalousie a annoncé vouloir réquisitionner la cathédrale de Cordoue pour la céder aux musulmans. Quelques jours plus tard, à quelques kilomètres de distance, ils ont pu entrevoir comment tout cela risquait de se terminer. Pour ces mêmes laïques. Grand bien leur fasse.

Quand la capitale est tombée, c’est tout le pays qui est conquis et on ne peut plus retourner en arrière.  C’est avec eux et plus avec les catholiques que la pensée libéral-radicales dominante en Europe devra régler ses comptes, et ce n’est que le début.  Si donc les capitales européennes sont islamiques, si par voie de conséquence il faut considérer comme islamiques les pays dont les capitales sont à majorité musulmane, il est clair, naturel et vraisemblable que sur ces mêmes territoires s’appliquera la loi islamique qui prévaut sur tout code pénal et toute constitution qui ne se réfèrerait pas à Allah et ne se réclamerait pas de lui.  Autant que nous commencions à nous y habituer.

Ou alors, révoltons-nous, mais comment ?  Il est trop tard : des millions et des millions de musulmans sont là et, au contraire de nous, ils croient encore en leur faux dieu : s’ils s’en allaient, nos capitales seraient vidées.  Seule – comme autrefois dans l’histoire – Marie peut nous sauver de cette impasse et non le sacrilège envers Mahomet, prélude au sacrilège envers Dieu.

Mais le vrai problème est tout autre, comme me le disait récemment mon ami Alessandro Grasso : « En fait, le problème ce n’est pas tellement que ceux qui se cachent derrière la « satire » aient dépassé les bornes mais que dans l’Islam, il n’y ait pas de seuil minimal, on peut toujours descendre plus bas et donc, il est impératif de réagir maintenant pour ne pas que demain, toute pensée non islamique ne devienne blasphématoire et qu’on ne puisse détruire la vie de n’importe qui sur base d’accusations infondées.   Si nous ne défendons pas les vrais blasphémateurs aujourd’hui, demain nous risquons, comme au Pakistan, d’assister à un carnage à un mariage chrétien parce qu’un musulman, peut-être un voisin envieux, avait inventé qu’il aurait vu quelqu’un faire des confettis avec un Coran pour fêter les jeunes mariés. »

Le fait est qu’il ne s’agit pas d’un simple risque mais bien d’un symptôme naturel de l’islamisme populaire.  Dès qu’ils seront en nombre suffisant, c’est comme cela que cela terminera et la fête sera finie même pour les bandits bobo-radicaux qui ont favorisé par toutes leurs lois leur afflux massif en Europe : les premières têtes qui tomberont, parce qu’elles apparaîtront comme plus « dissolues » que les autres aux yeux des islamistes, ce seront les leurs.

Ils veulent attenter au sacré et non pas défendre la liberté d’expression

C’est un fait certain, ces caricaturistes ont scientifiquement et en toute conscience décidé de profaner les noms et les images les plus saintes et respectables de toutes les religions, y compris la religion islamique.  L’Islam a réagi sur base du Coran.  Et alors ?  Ils étaient au courant et malgré cela, ils ont osé : de quoi nous plaignons-nous ?

Faut-il, comme en Italie, laisser la chaîne de télévision « La 7 » parodier Dieu en travesti chaque semaine pendant des mois et des mois sans que personne ne réagisse ?

En toute honnêteté, je n’arrive pas à considérer ces caricaturistes comme des martyrs mais plutôt comme des gens qui l’ont un peu cherché.  Qui les a forcé à se moquer de Mahomet et d’Allah ?  Ils auraient pu s’en passer et ils seraient encore vivants.  La réalité c’est qu’ils sont les dignes représentants de l’alternative au fanatisme islamiste: le fanatisme radical laïque.

L’autre jour, j’écoutais la radio en voiture, RADIO24 me semble-t-il, ou quelque chose du genre.  À l’antenne, il me semblait entendre hurler à mort une meute de loups encore plus virulents que des fanatiques islamistes.  L’objet de ces hauts cris était le massacre des « satiristes » parisiens.  Je ne comprenais pas où était la satire qu’ils voulaient défendre : la satire est le masque peureux et socialement acceptable de la haine.  De la haine à sens unique.

Si aujourd’hui, il y a bien quelque chose de tout à fait admis et même de politiquement correct en Italie, avant même les journaux et la télévision, c’est ce troupeau d’animateurs radio toujours prêts à embrasser la première opinion à la mode : sans aucun esprit critique, ils ressassent toujours béatement les mêmes idées reçues et ne diffusent que les musiques du dernier chanteur à la mode… du moment.  Pas un qui ne fasse exception, pas un qui ne soit affligé de ce syndrome de tolérantisme qui leur fait débiter quantité de mots bateaux et de lieux communs pour exprimer ce « sentiment commun » nébuleux qui se fait parfois passer pour la voix du « bien commun ».  Dans cet océan de communisme libéral, ces tolérantistes de studio, donc, après avoir énoncé ce qui était tolérable et ce qui était intolérable, clament à présent leur « raisonnable » mise à l’index de « l’intolérable », autrement dit de toute opinion qui sortirait de leur ligne droite.  Voilà l’insoutenable pesanteur de la pensée « légère ».

C’est donc à l’antenne cette radio-là, Radio24, qu’hurlait avec les loups l’autre jour cet abruti d’Oliviero Toscani en disant : « Je n’en ai rien à foutre de la foi, des musulmans, on doit pouvoir rire de tout, je m’en branle de Mahomet, je n’y crois pas, pour moi Mahomet n’existe pas, rien n’existe. »

Il est inutile de rappeler à cet abruti que Mahomet n’est pas Allah, qu’il n’est pas Dieu mais son prophète et donc qu’en tant qu’homme il est certain qu’il ait véritablement existé.  Quel est le rapport avec le fait d’y croire ou pas, sauf à vouloir afficher une ignorance plus crasse encore que celle des terroristes ?  Ignorons l’insignifiant Toscani ou plutôt, signalons-le à l’un ou l’autre imam pour qu’il l’endoctrine.  La réaction de l’animateur a été bien plus intéressante lorsqu’il s’est mis à hurler : « Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?  Il faut le crier haut et fort que ce sont des porcs de merde, d’immondes assassins, que nous devons rire de tout, se foutre de Dieu, enculer Mahomet, Allah… que nous voulons pouvoir publier des caricatures sacrilèges contre n’importe quelle connerie et qu’on en a rien à foutre si c’est sacré pour quelqu’un.  Nous voulons peindre Mahomet avec le cul à l’air, Dieu qui fourre avec sa bite qui il veut, tous en train de s’enculer…  Nous voulons être liiiiibres ! ».

Qui parle ?  C’est ainsi que le démon s’exprime dans les exorcismes.  Et de toute manière, ami animateur, dans cette totale perte de contrôle, dans cette sodomie généralisée, ta liberté de laisser, au figuré, qui tu veux « enculer » qui il veut s’arrête précisément là où commence la liberté du terroriste de « se faire » qui il veut, au sens propre.  Tout chose en ce monde, chaque liberté et chaque anarchisme comporte un risque et donc un prix à payer.  Il faut payer, mon ami… Il faut payer pour tout.

Voilà, vous avez compris la chanson ?  Vous commencez à entrevoir le véritable objectif ?  Rien à voir avec la liberté d’expression.  Dans cet Occident où celle-ci se réduit chaque jour comme une peau de chagrin, elle est vite censurée lorsqu’il s’agit de catégories protégées et illimitée dans tous les autres cas.

Interdite quand il s’agit des vaches sacrées du politiquement correct, possible et souhaitable quand il s’agit des parias du royaume que sont tous les autres : tantôt les catholiques uniquement, tantôt les musulmans ou ceux qui de temps en temps se retrouvent catalogués comme « fascistes » ou « racistes ».

La plupart du temps, il ne s’agit que de personnes qui ne font qu’exprimer librement une opinion, parfois logique, souvent même banale mais qui ne correspond pas à la pensée unique.  Parfois même une simple prière : à Paris, on a arrêté des gens en rue parce qu’ils récitaient un rosaire.

Un ami m’écrivait en vitesse ceci:
Donc, si j’ai bien compris :
1) Monter une crèche à l’école constitue une « offense » envers les immigrés musulmans ;
2) Insulter Mahomet et le Coran avec des caricatures, relève de la « liberté d’expression ».
Ceux d’en face sont peut-être des fous sanguinaires mais sommes-nous sûrs d’avoir nous-mêmes les idées bien en place ?

La satire c’est le masque de la haine, de la tyrannie, du nihilisme

On nous dit que « la satire » serait la seule à avoir droit à l’anarchie en ce monde, la seule à pouvoir tout dire en se moquant de tout.  Parce qu’on dit que la satire serait née libre et bâtarde, sans Dieu ni maître.  Et par-dessus tout, qu’elle servirait à « rire ».

J’ai un point de vue différent au regard de l’histoire : outre le fait qu’il n’y ait pas toujours de quoi rire et qu’on ne puisse pas rire de tout, la satire ne suscite pas le rire, elle ne sert pas à faire rire mais à démolir, elle ne provoque que des rictus sardoniques qui n’ont rien à voir avec l’ironie : elle vise à détruire les personnes et tout ce qu’il y a de plus sacré à leurs yeux.  La satire a sévi dans les moments les plus violents de notre histoire.  Elle a toujours été au service du pouvoir dominant, des modes : avons-nous oublié les caricatures fascistes et nazis sur les juifs ?  C’étaient des dessins bien faits, amusants mais qui stimulaient les instincts les plus nauséabonds et bestiaux enfouis au plus profondément du bas-ventre des lecteurs.  Déjà à l’époque on prenait pour cible la foi et les coutumes d’un peuple, le peuple hébreux.  Savez-vous comment s’est achevée l’histoire « satirique » du personnage de caricature « Assalone Mordivò » ?  Par la solution finale !

La satire c’est l’avant-garde des régimes, elle est présage de mort et de ruine et il faudrait la détruire pour le bien de l’humanité, pour la salubrité publique. Parce que la satire, avant tout, n’est qu’une agression qui n’ose pas dire son nom.

C’est une arme non-conventionnelle de haute précision : on la décrit comme un instrument d’expression inoffensif mais la satire n’as pas été créée pour cela : elle a toujours été un instrument au mains du pouvoir, jadis subversive et aujourd’hui grondement sourd du conformisme de masse. Regardez comment a fini notre Beppe Grillo, regardez son visage déformé par une haine dévastatrice, sans sourire ni ironie mais assoiffé de vengeance et de destruction comme s’il portait en lui toutes les envies et tous les complexes du monde. Voilà ce qui reste de la satire quand elle tombe le masque : un grognement bestial.

Quand la satire oublie l’intelligence et tombe dans la vulgarité, elle n’est plus qu’une forme de fanatisme dissimulé : elle n’a pas l’intention de rire du monde en le représentant sens dessus-dessous mais bien de le renverser, avec une volonté de puissance, pour le dominer en détruisant ses adversaires par des allusions calomnieuses.  La satire est un instrument éminemment politique qui n’agresse pas seulement les idées mais également celui qui les convoie, son intimité, ses pensées les plus profondes, ses convictions les plus délicates, ses passions les plus hautes.  Elle vise les images les plus saintes et les plus vénérables pour l’homme et, dans un élan iconoclaste, les profane, les éradique et les extirpe avant de les piétiner à pieds joints avec une joie sadique.

C’est le sacré qu’ils visent au nom du « rien n’est sacré », tout ce qui est sacré aux yeux des autres peut et doit être profané.  Ils jouent avec les cordes les plus profondes de l’homme.

Tout ce qui est divin peut être profané parce que tout est relatif, pensent-ils, tout sauf les idoles de la pensée unique occidentale dominante avec ses catégories protégées à la mode : est-il possible de caricaturer « librement » les gays, les noirs ou les juifs ? S’agit-il de la nouvelle très sainte trinité, des trois Marie de cette pensée libéro-radicale qui est devenue la pensée unique de l’Occident ?

Non, c’est impossible.  Par contre, c’est tout à fait possible quand il s’agit de tout ce qui est sacré pour les catholiques et les musulmans.  On peut se moquer de n’importe quel dieu pour autant qu’il soit chrétien ou au maximum musulman.  C’est un défi directement lancé à Dieu au nom de l’écho spectral du nihilisme qui remonte en résonnant de leur vide intérieur.

L’Islam n’est pas une Eglise, c’est une religion. Une religion sans intériorité.

Personne n’a compris la psychologie de l’Islam mais je connais la dynamique de l’Islam religieux.  Il n’y a qu’au Vatican et au siège du Parti Démocrate qu’on croit qu’il existe un Islam pacifique et un Islam terroriste, l’un extrémiste et l’autre modéré. Moi qui connais l’Islam religieux, je peux affirmer que cette schizophrénie n’existe pas au sein du peuple musulman, elle peut exister dans les sphères politiques mais pas à la base religieuse : je sais en quoi consiste le Coran et, au contraire des susmentionnés ignorants ou hypocrites, je sais que le concept de « pacifique » ne figure pas dans ce livre (livre qui, entre autres, contient de nombreuses contradictions).  Ces valeurs n’existent qu’avec la « soumission » de l’infidèle comme préalable.  Il s’agit d’une question de pouvoir et non de justice.  Quiconque n’est pas musulman est infidèle : les paroles creuses des bien-pensants comme « dialogue », « droits humains », « non-violence » n’ont pas d’équivalent dans le langage coranique ou n’ont qu’une seule déclinaison : la faiblesse.  Mais surtout, croire qu’il puisse exister un Islam du dialogue, c’est faire preuve d’une mécompréhension de la nature même de cette religion qui ne fait qu’un avec la politique.  C’est ne pas comprendre que l’Islam n’est pas une église et qu’il n’est qu’une religion.

On ne peut parler d’église qu’à partir du moment où il existe une hiérarchie pyramidale qui établit ce qui est orthodoxe et ce qui est hétérodoxe ; ce qui est vrai et ce qui est faux, ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire.  On ne peut parler d’Eglise que lorsqu’il y a un chef de l’Eglise avec lequel il est possible d’ouvrir un dialogue mais il n’y a rien de tel dans l’Islam : la responsabilité de défendre et de venger sa propre religion repose individuellement sur les épaules de chaque musulman.

L’Islam n’a pas de chef, ni de théologie, ni d’école théologique ou exégétique et ne pourrait pas en avoir : c’est une religion du livre et le Coran original se trouve aujourd’hui dans les cieux, dans les mains de Dieu, immuable, ininterprétable, impénétrable, évaporé avec son Prophète. On ne peut donc l’interpréter que littéralement.

Sans la médiation d’une église, d’une hiérarchie, à défaut d’une structure pyramidale, d’une école de théologie ou d’exégèse et uniquement sur base de la littéralité coranique, il est clair que personne ne puisse faire autorité pour se prévaloir d’une autre interprétation.  Au contraire, l’interprétation du Coran est diffuse et individuelle.  Tout un chacun, chaque musulman, peut l’interpréter de la seule façon licite : littéralement, platement, chaque imam ayant sa propre version, chacun étant son propre guide suprême face à la lettre du Coran, chacun était autorisé à en tirer les conséquences qu’il veut.  En conséquence, l’extrémisme, le fanatisme, le terrorisme islamiste constituent des données inhérentes, intrinsèques et impossibles à éliminer de l’Islam.

Aujourd’hui, nous avons le pape du bon ramadan et même le pape du « dialogue » avec les terroristes mais en cela et en bien d’autres choses, Bergoglio est un utopiste.  On ne peut dialoguer qu’à partir du moment où l’on a en soi un esprit missionnaire mais l’Islam n’en a tout simplement pas : ce n’est pas prévu, aucun musulman ne viendra jamais frapper à votre porte pour vous parler de la vérité du Prophète et vous convaincre de les rejoindre.

Tout comme elle ne reconnaît pas l’apostasie ni le manque de foi, le concept de « conversion » lui est également étranger : l’Islam ne fait pas appel aux cerveaux ni aux consciences parce qu’il s’agit d’une religion sans intériorité, sans théologie, sans logos, sans spéculation, les sentiments n’y ont aucune reconnaissance : Allah est là-haut dans le ciel, c’est « clair comme le soleil », de quoi faudrait-il discuter ? Seul un fou pourrait mettre en doute le soleil que nous voyons tous, seul un autre fou pourrait se mettre à démontrer l’existence du soleil, seule une bande de fous resteraient à les écouter.

L’Islam ne vise pas le cœur, il vise la tête, le cou : il vise de façon oppressante à faire baisser les têtes en signe de soumission ou à les trancher par l’épée pour les faire rouler en cas de refus de se soumettre.  Il n’y a pas de voie moyenne.  Il n’y a rien à discuter sur Allah, rien qui puisse convaincre l’infidèle, l’Islam ne fait pas de prosélytisme, il n’y accorde aucune importance parce que c’est le politique qui dicte la foi et vice-versa.

Comme l’Islam n’a pas de chef, chaque musulman porte en lui la responsabilité du mandat d’Allah et ce mandat prévoit l’homicide pour le sacrilège et le profanateur d’Allah et de son Prophète.  C’est comme ça.  Le musulman possède ce mandat divin qu’il a partout le devoir d’exécuter lui-même quel que soit le pays et le système constitutionnel ou judiciaire : c’est un mandat personnel.  Mais en fin de compte, l’homicide n’est pas le pire châtiment : la plupart des systèmes judiciaires ne prévoient-ils pas la peine capitale ?

L’Islam est surtout un ensemble de règles qu’il faut accepter et pratiquer littéralement sans utiliser sa conscience, il s’agit donc d’un légalisme : c’est pour cela qu’il est facile de mourir à cause de l’islamisme.  Tu as offensé Allah ?  Le Coran dit « à mort ! ».  Le musulman qui a lu cela va, sans faire dans le détail ni peser le pour et le contre, chercher une arme et viendra vous chercher pour vous tuer.  En échange, le paradis lui sera garanti.  Stop.  Automatismes.

Laïques ou islamistes, pour moi ils se ressemblent. Ils ont un ennemi commun: la Croix

Les caricaturistes savaient.  Je devrais à présent m’en attrister et dire que « Je suis Charlie ».  Pas question !  Je suis moi-même, catholique apostolique romain.  Que chacun se lamente sur ses propres problèmes.  J’irais même jusqu’à dire « bien fait pour eux » si je n’étais pas chrétien.  Mais je choisis le silence.  Ce silence indifférent et tellement complice que nous adoptons aussi face aux massacres quotidiens de chrétiens en Afrique et en Orient perpétrés par des mains musulmanes pendant je peux presque sentir le reflux acide qui remonte des tripes de tous ces européens qui contemplent passivement de leurs fauteuils le spectacle de ce génocide : « bien fait pour ces porcs de chrétiens !».  En cela, je n’arrive sincèrement pas à voir la différence d’attitude qui existerait entre les terroristes islamistes et les laïcistes européens : pour moi, ils se ressemblent.  Caricaturistes inclus.  Dans les deux cas, ils sont au service du même Patron : celui qui a défié la croix.

Cela ne signifie nullement qu’ils « auraient mérité » de mourir ni de cette façon ni d’aucune autre façon.  En tant que chrétiens, nous espérons toujours et nous prions pour que même le plus féroce persécuteur puisse être touché par la Grâce et se réconcilier avec Dieu.

Les « réactions » médiatiques qui suivirent furent une véritable foire du politiquement correct.  Dans une semaine, ils auront tous oublié et tous se remettront à réclamer « moins d’églises et plus de mosquées », y compris les journalistes satiriques.

Disons que dans cette tragédie – pour paraphraser un ami – je suis content d’assister à la déroute des gauchistes qui ne savent plus très bien s’il faut se mobiliser du côté de la liberté d’expression/laïcité ou de l’Islam.  Dans le doute, il est tout à fait possible qu’ils s’en prennent aux catholiques… et ils ont d’ailleurs déjà commencé.

« Mais sachez bien que le chœur des indignés ne proteste pas parce que des personnes ont été tuées mais parce que le prophète du dieu païen du moment, la « liberté de la presse » a été menacé. »

Comme concluait sagement Don Andrea Manzone, un brave jeune prêtre perdu dans les montagnes des Abruzzes, récemment ordonné par l’Archevêque Forte et que j’ai rencontré avec plaisir sous mon toit :

Ce diable de Diable nous a joué l’un de ses vilains tours : il a encouragé un groupe de dessinateurs à publier des caricatures obscènes et blasphématoires contre tout et tous, il a poussé un groupe d’agités à les tuer, il a divisé un monde qui n’a plus les idées claires et qui ne trouve plus les mots justes pour se mettre d’accord sur ce qui se passe, il a mis tout le monde contre tout le monde. C’est toujours lui, le Séparateur, qui nous a encore une fois joué un tour. La bataille est donc métaphysique. »

En ce qui me concerne, debout, silencieux et impassible, je contemple presque avec indifférence les cadavres de ceux qui ont déchaîné tout cela.  Aussi bien les caricaturistes blasphémateurs que les islamistes terroristes.  Ils ont récolté ce qu’ils ont semé, tous autant qu’ils sont .  La Mort.

Et malgré tout, une prière me vient aux lèvres : « Seigneur, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font.  Ni ce qu’ils disent.  Ni ce qu’ils dessinent. »

Par Antonio Margheriti, d’après un article original en italien traduit et publié avec l’autorisation de l’auteur.

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