Contribution externe
Titre original : FIDUCIA SUPPLICANS. UN TEXTE QUI N’EST CATHOLIQUE NI DANS SA FINALITÉ, NI DANS SON CONTENU, NI DANS SES MODALITÉS ARGUMENTATIVES
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Une opinion de Patrick de Pontonx, avocat au barreau de Paris.
Patrick de Pontonx est notamment responsable du site Arinteriana.fr, qui traduit et publie des œuvres du P. Juan G. Arintero, O. P. (1860–1928).
La Déclaration Fiducia Supplicans du 18 décembre 2023, publiée par le Dicastère pour la doctrine de la foi, approuvée et signée par le pape François, a suscité de nombreux commentaires.
Certains, accueillants, comme ceux du lobby LGBT, bien représenté au Vatican notamment par Mgr James Martin. Ce lobby y voit une « étape » dans sa stratégie de modification de la morale catholique sur l’homosexualité. L’épiscopat allemand, favorable en son ensemble, va jusqu’à faire du chantage financier auprès des évêques du Malawi pour les contraindre d’accepter le texte contesté. D’autres évêques en minimisent la portée, comme Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas City, selon lequel la Déclaration ne serait pas « correctement comprise » à cause du lobby gay, qui l’a attirée à soi, alors qu’elle inviterait seulement à la bienveillance pastorale pour bénir les personnes concernées. Des réactions négatives se sont élevées par ailleurs, directes, comme celles de l’épiscopat africain, ou indirectes, comme celles de l’épiscopat français.
Ce texte, en vérité, justifie la bénédiction des couples homosexuels, en tant que tels. Il justifie aussi celle des « couples en situation irrégulière » (Présentation, § 4), ce qui inclut en particulier le cas des divorcés remariés. La bénédiction qui concerne ces derniers couples n’est pas moins problématique que celle qui concerne les couples homosexuels ; elle est même, à tout prendre, plus problématique encore. Abstraction faite de l’incidence de ces bénédictions sur la doctrine catholique, la bénédiction de couples homosexuels ne concerne directement que deux personnes et leur rapport à l’Église. En revanche, la bénédiction des couples de divorcés remariés concerne nécessairement, outre ces couples, les personnes à l’égard desquelles le ou les divorces ont été prononcés. Pour l’époux qui a éventuellement subi contre son gré ce divorce, la bénédiction du couple reformé avec un tiers par le conjoint qui a manqué à sa promesse de fidélité constitue une injure grave et la reconnaissance officielle par l’Église d’une situation contraire au droit naturel.
Mais intéressons-nous de plus près à cette Déclaration, et notamment à sa « Présentation » et à son « Introduction ». Rappelons qu’elle a pour titre : « sur la signification pastorale des bénédictions ». L’évidence ne tarde cependant pas à s’imposer qu’il s’agit de bien autre chose.
Cette déclaration a un caractère obligatoire
François de Vitoria voyait dans le principe de finalité l’un des plus féconds de la réflexion philosophique et théologique pour déterminer la nature des choses. La fin a aussi le mérite d’être première dans l’intention dans l’ordre de l’action : elle la détermine et l’éclaire.
La « Présentation » et « l’Introduction » nous livrent celle de la Déclaration. Il s’agit de « comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » (Présentation, § 3).
Certains évêques ont cru voir dans l’énoncé de cette « possibilité » la faculté d’échapper à ce texte sans prononcer de condamnation formelle sur son contenu. Ils l’ont ainsi interprété comme une liberté disciplinaire de l’appliquer ou de ne pas l’appliquer. Il est vrai que le très controversé cardinal jésuite Victor Manuel Fernández, auteur de la Déclaration, a indiqué dans un communiqué du 4 janvier 2024, tout en affirmant sans vaciller que les oppositions à son texte porteraient « surtout sur un aspect pratique », ce qui est une distorsion de la réalité, que des contextes locaux pouvaient justifier qu’il ne soit pas l’objet d’une « application immédiate », pour ne « pas innover » tout de suite.
Cependant, la « Présentation » de la Déclaration ne permet pas l’interprétation purement disciplinaire susvisée. Si elle parle de « comprendre la possibilité de bénir » les couples susvisés, c’est en un sens proprement théologique. Il s’agit de déterminer la légitimité de cette bénédiction au regard des principes catholiques, et non pas la faculté d’appliquer ou non le texte nouveau.
Dans le même communiqué du 4 janvier 2024, le cardinal Fernández a d’ailleurs exclu, sur le principe, la « possibilité » de ne pas accepter et appliquer la Déclaration. Il concède que son application peut être différée ; mais il affirme son caractère obligatoire dans l’Église de sorte que, selon lui, doit être exclue toute « négation totale ou définitive de ce chemin proposé aux prêtres ». On goûtera la délicatesse qui consiste à parler de « chemin proposé » pour un texte qui impose autoritairement la reconnaissance de la catholicité des bénédictions en question.
Aucun de nous n’a jamais refusé une bénédiction
À ce stade, une observation essentielle doit être faite. L’Église n’a jamais nié la possibilité de bénir notamment une personne homosexuelle. Pour une raison très simple : jusqu’à cette funeste époque, l’obsession sexuelle lui était étrangère. Elle n’avait pas besoin d’indiquer « frères et sœurs » dans son Confiteor pour que chacun se reconnût pécheur ; elle n’était pas en souci de se « démasculiniser », selon les vœux du pape François en son discours du 30 novembre 2023 aux membres de la Commission théologique internationale ; elle ne se faisait pas une obsession de féminiser les ministères ; ce que l’on appelle aujourd’hui « l’orientation sexuelle » n’a par ailleurs jamais été un marqueur spirituel pour elle.
Le 2 janvier 2024, dans un Message pastoral, les prêtres de la modeste prélature de Moyo-bamba (Pérou), unis à leur évêque, ont parfaitement résumé cette situation en ces termes : « Aucun de nous n’a jamais refusé une bénédiction, ni même l’absolution sacramentelle ou la sainte communion à aucune personne qui se soit approchée en implorant les secours de l’Église avec un minimum de contrition et le propos de se corriger, en communion avec l’enseignement ininterrompu de la sainte Église de Dieu. (…) Nous les avons toujours accueillies cordialement, en respectant leur itinéraire personnel et en invoquant sur elles, individuellement, la bénédiction de Dieu qui les aide à sortir de l’état dans lequel, avec grande douleur, ils vivent ».
Des expressions qui ne dépareraient pas dans une motion du parti communiste chinois
La Déclaration entend manifestement aller bien plus loin. Contrairement à ce qu’indique son titre, elle n’a nullement pour objet de proposer une réflexion théologique « sur la signification pastorale des bénédictions ». Sa finalité est de justifier la bénédiction des couples susvisés. Elle instrumentalise la réflexion sur les bénédictions, au demeurant assez pauvre, pour parvenir à cette fin.
Ce n’est d’ailleurs pas sur la doctrine catholique pérenne qu’elle se fonde, selon l’aveu de la « Présentation ». C’est sur « la vision pastorale du pape François », qui commande ainsi les développements de « ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l’Eglise » (§ 3). A cette vision personnelle, justifiant le primat de la praxis sur la doctrine, est ainsi donnée une autorité supérieure interdisant toute résistance et toute opposition théologiques.
L’autoritarisme subversif qui sous-tend ce postulat est tel que l’historien Paul Airiau, spécialiste d’histoire religieuse contemporaine, a pu écrire, dans les colonnes de La Croix, qu’il s’imposait par « des expressions qui ne dépareraient pas dans une motion du Parti communiste chinois, afin de revendiquer l’autorité théologique ».
Il est difficile de ne pas faire un rapprochement avec le modus operandi des idéologues de la société civile pour lesquels les règles juridiques ou morales sont commandées par l’évolution des mœurs. Dès là que cette évolution est consacrée par la loi, toute résistance fondée sur la loi naturelle devient illégale.
Ce caractère autoritaire, subversif et manipulateur est constamment présent dans la « Présentation » et « l’Introduction » et donc dans la Déclaration elle-même. Il s’exprime en différentes étapes.
Première étape : l’anesthésie. La Déclaration rassure en affirmant, au sujet du mariage, que « la doctrine de l’Église sur ce point reste ferme » (Intro., n° 4). L’argument est sans cesse repris depuis lors. Cette affirmant contient néanmoins cet aveu implicite : un autre « point » de la doctrine ne restera pas « ferme », en vertu, rappelons-le, de la pastorale du pape François. Il s’agit ainsi de faire passer sous cette forme mineure une modification importante de la doctrine catholique qu’un enseignement dogmatique ne pourrait en aucun cas autoriser.
Deuxième étape : le postulat idéologique. Pour justifier le glissement vers le changement ainsi annoncé, la Déclaration indique que les bénédictions sont des sacramentaux très répandus « et en constante évolution » (Intro., n° 8). Cette pure affirmation, aussi importante que surprenante, n’est nullement justifiée, notamment au regard de la distinction des bénédictions « ascendantes » et des bénédictions « descendantes » (nn. 14–19). Elle n’est justifiée ni au regard du passé, ni au regard du présent. L’affirmation de cette « évolution » sert à graisser le gond magique sur lequel la doctrine doit tourner. Puisque les bénédictions évoluent constamment, il n’y a pas de raison a priori de refuser l’extension des bénédictions personnelles aux couples susvisés.
Troisième étape : la caricature. Ce procédé est fréquent dans les discours du pape François. Pour imposer ce qu’il pense, il caricature dialectiquement les pensées ou les pratiques contraires afin de les disqualifier et de justifier ses propres affirmations. La Déclaration adopte ce même mode rhétorique. Soit l’on accepte la bénédiction des couples en question, dont la légitimité est tirée de la pratique pastorale du pape, soit l’on fait obstacle à l’amour de Dieu (Intro., n° 12), lequel est par hypothèse « inclusif » (n° 19). Et comme personne ne veut y faire obstacle, il faut accepter cette bénédiction. Ceux qui s’y opposent sont soupçonnés de traiter les autres comme des pécheurs, de juger, d’exclure et de se rattacher à un « élitisme narcissique et autoritaire » (Intro., n° 25). On retrouve là le discours idéologique habituel du progressisme depuis soixante ans pour justifier l’émancipation des principes jugés trop contraignants de la morale ou du dogme.
Cette caricature s’étend aux bénédictions elles-mêmes. La bénédiction qualifiée de « liturgique », est relativisée dans la mesure où elle exige des conditions morales de « perfection » de ceux qui la reçoivent. Elle est ainsi exposée au « danger (…) sous prétexte de contrôle (…) d’obscurcir la force inconditionnelle de l’amour de Dieu » (Intro., n° 12). On n’ose imaginer ce que la réflexion du cardinal Fernández pourrait le conduire à affirmer au sujet de la réception de la sainte Eucharistie.
À l’opposé se trouve proposée la « bénédiction spontanée », comme la liberté aimante à la loi purement formelle. Une « bénédiction spontanée » qui, elle, ne « doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales » pour n’être pas discriminatoire entre les parfaits et les autres. Ce type de bénédiction, qui, quant à elle, est par hypothèse exclusive de tout danger, peut ainsi s’étendre à des situations dont l’Église n’a jamais admis qu’elles puissent être bénies.
Quatrième étape : la manipulation. Ces instruments de langage ne s’expliquent que par la finalité poursuivie : la justification à tout prix de la bénédiction des couples concernés en tant tels. Peu importent dès lors les obstacles rationnels ou même de sens commun qui s’y opposent.
Peu importe, en particulier, cet obstacle majeur que la « Présentation » (§ 2) et « l’Introduction » (n° 5) visent pourtant : le « Responsum (…) à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe », apporté le 22 février 2021 par l’ancien-ne Congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par un autre jésuite, le cardinal Ladaria. Ladite Congrégation s’était vu soumettre une question (ou dubium) « au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe ». Sa réponse avait été claire : « l’Église n’a pas le pouvoir de donner des bénédictions aux unions entre personnes de même sexe ».
La « Présentation », pour franchir cet obstacle, affirme que le « sens » de cette réponse ne visait que le « geste réservé au ministre ordonné » pour la bénédiction d’un mariage (nn. 5–6).
Cette affirmation est fausse.
La Réponse de 2021, en effet, faisait explicitement référence à toute bénédiction. Elle rappelait qu’elles appartenaient, par leur nature, au genre des sacramentaux, et qu’elles relevaient ainsi des « actions liturgiques de l’Église ». Elle précisait :
« pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église ».
Et pour ne laisser place à aucune ambiguïté, la Réponse de 2021 concluait ainsi :
« Pour cette raison, il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage (c’est-à-dire hors de l’union indissoluble d’un homme et d’une femme ouverte en soi à la transmission de la vie), comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe ».
Cette Réponse avait même anticipé, en les écartant, les arguments retenus par la Déclaration de 2023. Elle avait ainsi retenu que la circonstance que des éléments positifs puissent se trouver dans l’amour réciproque de personnes homosexuelles ne permettait pas d’exclure le principe ci-dessus énoncé :
« La présence dans ces relations d’éléments positifs, qui en eux-mêmes doivent être appréciés et valorisés, n’est cependant pas de nature à les justifier et à les rendre ainsi légitimement susceptibles d’une bénédiction ecclésiale, puisque ces éléments se trouvent au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur ».
La Réponse de 2021 ne limitait donc certainement pas son interdit aux bénédictions nuptiales entre personnes homosexuelles. Tout au contraire : elle l’étendait à toute forme de couple que ces dernières pourraient former. Elle indiquait ainsi :
« La réponse à la proposition de dubium n’exclut pas l’octroi de bénédictions individuelles aux personnes à tendance homosexuelle qui manifestent le désir de vivre en fidélité aux desseins révélés de Dieu, comme le propose l’enseignement de l’Église, mais elle déclare illicite TOUTE FORME de bénédiction qui tend à reconnaître leurs unions ».
Il est donc difficile de se convaincre de la bonne foi du sens donné par la Déclaration à la Réponse de 2021, tant est grand l’écart qui existe entre ce que cette Réponse a dit – et que se bornent à répéter les opposants à la Déclaration – et ce que cette dernière lui attribue aujourd’hui d’avoir dit.
La Déclaration, en contradiction flagrante avec cette Réponse de 2021, extrait problématiquement les bénédictions des couples homosexuels et des autres couples irréguliers du champ des « actions liturgiques de l’Église », comme si, au demeurant, ces bénédictions ne devaient pas, en toute hypothèse, être administrées par des ministres de l’Église. La proposition du cardinal Fernández, dans son communiqué du 4 janvier 2024, de réduire les bénédictions litigieuses à une durée de « dix ou quinze secondes » pour les rendre plus acceptables, n’est pas de nature à répondre sérieusement aux contestations dont elles sont légitimement l’objet.
Cinquième étape : la confusion wokiste. M. Thibaud Colin a parfaitement identifié les enjeux de la Déclaration sur ce point dans les colonnes de Diakonos.be, en suggérant l’hypothèse d’une logique de déconstruction des fondements anthropologiques de la doctrine morale qui encadre les bénédictions, au nom de « l’inclusion » qu’impose l’idéologie relativiste.
Les efforts de la Déclaration ne tendent qu’à justifier et à imposer autoritairement la possibilité de bénir des couples « en situation irrégulière » ou des couples homosexuels (Présentation, § 4) que l’Église interdit.
L’exercice de manipulation présenté comme une réflexion sur les bénédictions ne tend objectivement qu’à cette fin. Au prétexte que des bénédictions de personnes, notamment homosexuelles, sont toujours possibles, la Déclaration étend arbitrairement cette possibilité aux couples en question, contre la doctrine explicite de l’Église, au motif qu’ils sont composés de personnes.
Concrètement, cette Déclaration vient aligner l’Église, avec ses propres instruments, sur le politiquement correct des sociétés politiques, qui impose de considérer que toutes les formes d’union civiles sont admissibles au nom du respect dû aux personnes et à la liberté de leurs choix. C’est, dans cette mesure, un avachissement de plus dans la crise de l’Église.
Pour conclure. Il n’est pas exagéré de penser que cette Déclaration n’est catholique ni dans son intention, ni dans son contenu, ni dans ses procédés argumentatifs.
Il est problématique que le pape ait signé un tel document s’inspirant de ses propres conceptions
C’est pourquoi le cardinal Sarah, ordinairement réservé et prudent, a pu déclarer avec raison, dans son message du 4 janvier 2024, repris par Diakonos.be, que son rejet de ce texte résultait d’une opposition ferme et radicale « à une hérésie qui mine gravement l’Église, Corps du Christ, parce que contraire à la foi catholique et à la Tradition ».
Il a entendu ajouter que, ce faisant, il ne s’opposait pas au pape François. Il est néanmoins problématique que ce dernier ait conféré son autorité, par sa signature, à un tel document qui, rappelons-le, s’inspire de ses propres conceptions, maintes fois citées par la Déclaration.
Peut-on vraiment parler d’hérésie en la matière ? Il est au moins certain que l’on assiste là à une tentative de déstabilisation de la morale catholique, à laquelle le cardinal Fernández a résolument prêté la main.
Cette tentative a été démasquée. La résistance à ce texte, notamment de pans entiers de l’épiscopat catholique, est légitime. Les réponses qui lui sont opposées éludent d’ailleurs systématiquement et toujours le fond de la question, pour indiquer que la doctrine du mariage n’est pas atteinte, qu’on ne peut refuser de bénir des personnes homosexuelles, ni exclure ces dernières de l’Église. Ces réponses glissent progressivement vers cette accusation : les résistances à la Déclaration sont homophobes. Ainsi se trouverait révélée, si besoin était, la véritable finalité de ce texte.
Le mot de la fin appartient à Mgr Jesús Sanz Montes, franciscain, archevêque d’Oviedo (Espagne). Dans sa lettre pastorale du 14 janvier 2024, il a dénoncé ces « documents cornichons et sans intérêt, qui ont une intentionnalité confuse et compliquée, et qui constituent des clins d’œil démagogiques déformant la vérité de la grande tradition chrétienne et l’enseignement pérenne du Magistère de l’Eglise. A quoi sert tout ce bruit pour bénir ce que Dieu ne bénit pas, alors que nous avons toujours béni les gens et non leurs dérives et leurs relations ? Nous continuerons à bénir ceux qui nous demandent ce geste comme une aide personnelle pour placer leur vie sous la lumière de Dieu et selon sa grâce ».
Par ces quelques lignes, tout est résumé. Tout est dit. Tout est clarifié.
Patrick de Pontonx