Discours du Pape François à la délégation du Forum des Associations Familiales

Certains ont réduit Amoris laetitia à une casuistique stérile du genre « on peut, on ne peut pas ». Ils n’ont rien compris ! D’ailleurs, dans Amoris laetitia, on ne cache pas les problèmes, les problèmes de la préparation au mariage. Vous qui aidez les fiancés à se préparer : il faut dire les choses clairement, n’est-ce pas ? Clairement. Une fois, une dame m’a dit, à Buenos Aires : « Vous les prêtres, vous êtes des petits malins.. Pour devenir prêtre, vous faites huit années d’étude, vous vous préparez pendant huit ans. Et puis, si après quelques années ça ne va pas, vous écrivez une belle lettre à Rome ; et à Rome on vous donne la permission, et vous pouvez vous marier. Par contre, à nous, vous nous donnez un sacrement pour toute la vie on doit se contenter de trois ou quatre rencontres de préparation. Ce n’est pas juste ». Et cette dame avait raison.

Les chrétiens luttent contre la fin du monde

Voilà ce qu’ils ne comprennent pas de nous autres, les catholiques: nous ne nous lançons par dans des guerres « intégristes » contre ceci ou cela, non ne luttons pas uniquement pour notre survie. Nous luttons contre la mort. Nous luttons contre la fin du monde.

Le devoir d’avorter

Ne croyons pas que l’avortement soit un phénomène récent : la loi sur la dépénalisation n’a fait que ratifier une tendance qui se renforce non pas depuis des années mais des décennies, particulièrement dans les régions rurales du Sud de l’Italie à cause des grossesses « irresponsables » – c’est le cas de le dire – à répétition, non désirées mais survenues par pure concupiscence : nos braves grand-mères d’aujourd’hui, ces ménagères de province que nous considérons aujourd’hui comme les piliers inébranlables du foyer domestique, combien d’avortements clandestins n’ont-elles pas réalisés, allant parfois jusqu’à s’ôter le pain de la bouche pour payer une de ces faiseuses d’anges qui venaient pratiquer à domicile ?