L’Eglise en kit

Pour rem­plir les égli­ses vides, aujour­d’­hui tout est per­mis. Tout, sauf être inté­gri­ste bien sûr car il s’agit de l’unique péché restant, du seul péché ori­gi­nel qu’il soit enco­re pos­si­ble de com­met­tre. On peut tout pen­ser, tout chan­ger, tout dire et tout fai­re, tant qu’on est pas inté­gri­ste. N’a-t-on pas ten­dan­ce à accu­ser un peu vite ces inté­gri­stes de tous les maux ? Ce dia­lo­gue prô­né par les moder­ni­stes n’est-il pas par­fois un com­pro­mis entre le bien et le mal ? Cette obses­sion de fai­re sal­le com­ble à tout prix est-elle vrai­ment sans risque ?

Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

Certains cro­ient pou­voir résou­dre la cri­se des voca­tions avec le show-business ou la “trai­te des reli­gieu­ses”. L’actualité et les scan­da­les en tout gen­re leur don­nent clai­re­ment tort. Et si nous n’a­vions plus de voca­tions chez nous par­ce que nous étions deve­nus indi­gnes de les rece­voir, de les accueil­lir et d’en pro­fi­ter? Au fond, les voca­tions ne sont-elles pas davan­ta­ge un don de Dieu plu­tôt qu’u­ne stra­té­gie de mar­ke­ting gagnan­te?

L’ambassadeur qui aimait trop les hommes

Je vous livre ici, avec une peti­te histoi­re iné­di­te, ce qui s’est vrai­ment pas­sé dans l’affaire de l’ambassadeur gay refu­sé par le pape François. Un pape dont la colè­re a fait trem­bler les murs de Sainte-Marthe. Vendredi der­nier, une délé­ga­tion s’e­st ren­du dans le bureau du pape pour le met­tre devant le fait accom­pli con­cer­nant Stefanini, cer­tains de rece­voir sa gra­ti­tu­de. Mais tout à coup – et il s’agit ici d’un témoi­gna­ge direct – on com­me­nça à enten­dre des écla­ts de voix pro­ve­nant du bureau du pape, des écla­ts de voix de plus en plus vio­len­ts.

La sœur qui parlait au bon Dieu

En entrant dans cet­te égli­se de Rome, je ne savais pas que j’allais au-devant d’une ren­con­tre mysti­que au car­re­four de la poé­sie, de la lit­té­ra­tu­re et du mystè­re silen­cieux de Dieu qui façon­ne le destin des hom­mes. Quelques sœurs assi­stent à la mes­se. Près de l’entrée, sur une chai­se rou­lan­te, est assi­se une très vieil­le sœur, per­due dans son déli­re mais par­fai­te­ment luci­de, com­me com­blée d’une iro­nie aima­ble et suran­née. En l’observant, je m’aperçois qu’elle a même ces­sé de par­ler aux hom­mes, de répon­dre au tra­vers des media­to­res Dei, elle répond direc­te­ment à Dieu, elle lui par­le : elle est déjà de l’autre côté.