Note “Gestis verbisque” sur la validité des sacrements


© Roberto Cetera, Administration du bap­tê­me, Vatican News 2024.

Traduction fra­nçai­se : Olivier Collard pour Diakonos.be
Texte ori­gi­nal en ita­lien.

Présentation

Déjà à l’occasion de l’Assemblée plé­niè­re de jan­vier 2022 de ce Dicastère, les mem­bres car­di­naux et évê­ques ava­ient expri­mé leur inquié­tu­de devant la mul­ti­pli­ca­tion des situa­tions où l’on avait été con­traint de con­sta­ter l’invalidité des sacre­men­ts célé­brés. Les gra­ves modi­fi­ca­tions appor­tées à la matiè­re ou à la for­me des sacre­men­ts, ren­dant leur célé­bra­tion nul­le, ava­ient alors mené à la néces­si­té de retrou­ver les per­son­nes impli­quées afin de répé­ter le rituel du bap­tê­me ou de la con­fir­ma­tion, et un nom­bre impor­tant de fidè­les ont à juste titre expri­mé leur con­tra­rié­té. Par exem­ple, au lieu d’utiliser la for­mu­le éta­blie pour le Baptême, des for­mu­les tel­les que celles-ci ont été uti­li­sées : « Je bap­ti­se au nom du Créateur… » et « Au nom du papa et de la maman… nous te bap­ti­sons. » Même des prê­tres se sont retrou­vés dans une situa­tion d’une tel­le gra­vi­té. Ces der­niers, ayant été bap­ti­sés avec des for­mu­les de ce type, ont dou­lou­reu­se­ment décou­vert l’in­va­li­di­té de leur ordi­na­tion et des sacre­men­ts qu’ils ava­ient célé­brés jusqu’a­lors.

Si dans d’au­tres domai­nes de l’ac­tion pasto­ra­le de l’Église il y a une lar­ge pla­ce pour la créa­ti­vi­té, une tel­le inven­ti­vi­té dans le domai­ne de de la célé­bra­tion des sacre­men­ts se tran­sfor­me plu­tôt en une « volon­té mani­pu­la­tri­ce » et on ne peut donc s’en pré­va­loir. [1] Modifier, donc, la for­me d’un sacre­ment ou sa matiè­re con­sti­tue tou­jours un acte gra­ve­ment illi­ci­te et méri­te une sanc­tion exem­plai­re, pré­ci­sé­ment par­ce que de tels gestes arbi­trai­res sont suscep­ti­bles de cau­ser un sérieux dom­ma­ge au Peuple fidè­le de Dieu.

Dans le discours adres­sé à ce Dicastère, à l’occasion de la récen­te Assemblée plé­niè­re, le 26 jan­vier 2024, le Saint-Père a rap­pe­lé que « grâ­ce aux sacre­men­ts, les croyan­ts devien­nent capa­bles de pro­phé­tie et de témoi­gna­ge. Et notre temps a un besoin par­ti­cu­liè­re­ment urgent de pro­phè­tes d’une vie nou­vel­le et de témoins de cha­ri­té : aimons donc et fai­sons aimer la beau­té et la for­ce sal­vi­fi­que des sacre­men­ts ! ». Dans ce con­tex­te, il a éga­le­ment indi­qué qu’« une atten­tion par­ti­cu­liè­re est deman­dée aux mini­stres dans leur admi­ni­stra­tion et dans l’ouverture aux fidè­les des tré­sors de grâ­ce qu’ils com­mu­ni­quent ». [2]

C’est ain­si que, d’une part, le Saint-Père nous invi­te à agir de sor­te que les fidè­les puis­sent s’approcher fruc­tueu­se­ment des sacre­men­ts, tout en sou­li­gnant avec for­ce d’autre part le rap­pel à un néces­sai­re « soin par­ti­cu­lier » quand on les admi­ni­stre.

Il est donc deman­dé à nous, mini­stres, la for­ce de sur­mon­ter la ten­ta­tion de nous sen­tir pro­prié­tai­res de l’Église. Nous devons au con­trai­re nous ren­dre bien plus récep­tifs devant un don qui nous pré­cè­de : non seu­le­ment le don de la vie ou de la grâ­ce, mais éga­le­ment les tré­sors des sacre­men­ts qui nous ont été con­fiés par la Mère Église. Ils ne sont pas à nous ! Et les fidè­les ont le droit, à leur tour, de les rece­voir com­me l’Église en dispo­se : c’est de cet­te maniè­re que leur célé­bra­tion cor­re­spond à l’intention de Jésus et rend actuel­le et effi­ca­ce l’événement du mystè­re pascal.

C’est par notre respect reli­gieux de mini­stres envers ce que l’Église a éta­bli con­cer­nant la matiè­re et la for­me de cha­que sacre­ment que nous mani­fe­stons devant la com­mu­nau­té la véri­té que « la Tête de l’Église, et donc le véri­ta­ble pré­si­dent de la célé­bra­tion, c’est le Christ seul ». [3]

La Note que nous pré­sen­tons ici ne trai­te donc pas d’une que­stion pure­ment tech­ni­que, voi­re « rigo­ri­ste ». Par sa publi­ca­tion, le Dicastère entend prin­ci­pa­le­ment met­tre en lumiè­re la prio­ri­té de l’agir de Dieu et pré­ser­ver hum­ble­ment l’unité du Corps du Christ qu’est l’Église dans ses gestes les plus sacrés.

Puisse ce docu­ment, approu­vé à l’unanimité le 25 jan­vier 2024 par les mem­bres du Dicastère réu­nis en Assemblée plé­niè­re et ensui­te par le Saint-Père François en per­son­ne, renou­ve­ler en tous les mini­stres de l’Église la plei­ne con­scien­ce de ce que le Christ nous a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choi­si, c’est moi qui vous ai choi­sis » (Jn 15, 16).

Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ
Préfet

 

 Introduction

1. Par des évé­ne­men­ts et des paro­les inti­me­ment liées, Dieu révè­le et réa­li­se son des­sein de salut pour tous les hom­mes et les fem­mes, desti­nés à la com­mu­nion avec lui. [4] Cette rela­tion sal­vi­fi­que se réa­li­se de maniè­re effi­ca­ce dans l’action litur­gi­que, où l’annonce du salut, qui réson­ne dans la Parole pro­cla­mée, se trou­ve mise en œuvre dans les gestes sacra­men­tels. Ceux-ci ren­dent en effet pré­sent dans l’histoire humai­ne l’agir sal­vi­fi­que de Dieu, qui cul­mi­ne dans le mystè­re pascal du Christ. La for­ce rédemp­tri­ce de ces gestes don­ne con­ti­nui­té à l’histoire du salut que Dieu réa­li­se dans le temps.

Institués par le Christ, les sacre­men­ts sont donc des actions qui réa­li­sent, au moyen de signes sen­si­bles, l’expérience vivan­te du mystè­re du salut, ren­dant pos­si­ble la par­ti­ci­pa­tion des êtres humains à la vie divi­ne. Ce sont les « chefs‑d’œuvre » de Dieu dans l’Alliance nou­vel­le et éter­nel­le, des for­ces jail­lis­sant du corps du Christ, des actions de l’Esprit à l’œuvre dans son corps qui est l’Église. [5]

C’est pour­quoi, dans la litur­gie, l’Église célè­bre avec amour fidè­le et véné­ra­tion les sacre­men­ts que le Christ lui-même lui a con­fiés pour qu’elle les gar­de com­me héri­ta­ge pré­cieux et sour­ce de sa vie et de sa mis­sion.

2. Malheureusement, il faut bien con­sta­ter que la célé­bra­tion litur­gi­que, et en par­ti­cu­lier cel­le des sacre­men­ts, ne se dérou­le pas tou­jours dans la plei­ne fidé­li­té aux rites pre­scri­ts par l’Église. À plu­sieurs repri­ses, ce Dicastère est inter­ve­nu pour résou­dre des Dubia sur la vali­di­té de sacre­men­ts célé­brés, dans le cadre du rite romain, dans le non-respect des nor­mes litur­gi­ques, devant par­fois con­clu­re par une dou­lou­reu­se répon­se néga­ti­ve en con­sta­tant, le cas échéant, que les fidè­les ont été pri­vés de ce qui leur était dû, « c’est-à-dire du mystè­re pascal célé­bré selon le rituel éta­bli par l’Église ». [6] À titre d’exemple, on pour­rait fai­re réfé­ren­ce à des célé­bra­tions bap­ti­sma­les dans laquel­le la for­mu­le sacra­men­tel­le a été modi­fiée dans l’un de ses élé­men­ts essen­tiels, ren­dant nul le sacre­ment et com­pro­met­tant de la sor­te le futur che­min sacra­men­tel de fidè­les pour lesquels il a fal­lu, au prix de gra­ves incon­vé­nien­ts, pro­cé­der à la répé­ti­tion non seu­le­ment de la célé­bra­tion du bap­tê­me, mais éga­le­ment des sacre­men­ts reçus par la sui­te. [7]

3. Dans cer­tai­nes cir­con­stan­ces, on peut con­sta­ter la bon­ne foi de cer­tains mini­stres qui, par inad­ver­tan­ce ou mus par de sin­cè­res moti­va­tions pasto­ra­les, célè­brent les sacre­men­ts en modi­fiant les for­mu­les et les rites essen­tiels éta­blis par l’Église, sans dou­te pour les ren­dre, pensent-ils, plus con­ve­na­bles et com­pré­hen­si­bles. Mais fré­quem­ment, « le recours à la moti­va­tion pasto­ra­le masque sou­vent, même incon­sciem­ment, une déri­ve sub­jec­ti­ve et une volon­té mani­pu­la­tri­ce. » [8] Cette maniè­re de fai­re révè­le éga­le­ment une for­ma­tion lacu­nai­re, sur­tout con­cer­nant la con­scien­ce de la valeur de l’agir sym­bo­li­que, qui est un trait essen­tiel de l’acte liturgico-sacramentel.

4. Pour aider les évê­ques dans leur devoir de pro­mo­teurs et de gar­diens de la vie litur­gi­que des Églises par­ti­cu­liè­res qui leurs sont con­fiées, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi entend offrir dans cet­te Note quel­ques élé­men­ts de carac­tè­re doc­tri­nal con­cer­nant le discer­ne­ment sur la vali­di­té de la célé­bra­tion des sacre­men­ts, en prê­tant éga­le­ment atten­tion à cer­tains aspec­ts disci­pli­nai­res et pasto­raux.

5. La por­tée du pré­sent docu­ment, en outre, vaut pour l’Église catho­li­que dans son entiè­re­té. Toutefois, les argu­men­ta­tions théo­lo­gi­ques qui l’inspirent recou­rent par­fois à des caté­go­ries pro­pres à la tra­di­tion lati­ne. On s’en remet donc au Synode et à l’assemblée des Hiérarques de cha­que Église orien­ta­le pour adap­ter com­me il con­vient les indi­ca­tions de ce docu­ment, en recou­rant à leur lan­ga­ge théo­lo­gi­que pro­pre, là où ce der­nier dif­fé­re­rait de celui qui est uti­li­sé dans le tex­te. Le résul­tat sera ensui­te sou­mis à l’approbation du Dicastère pour la Doctrine de la Foi préa­la­ble­ment à sa publi­ca­tion.

I. L’Église se reçoit et s’exprime dans les sacre­men­ts

6. Le Concile Vatican II rap­por­te de maniè­re ana­lo­gue la notion de sacre­ment à l’Église tout entiè­re. En par­ti­cu­lier quand, dans la Constitution sur la sain­te litur­gie, il affir­me que « c’est du côté du Christ endor­mi sur la croix qu’est né l’admirable sacre­ment de l’Église tout entiè­re », [9] il rejoint la lec­tu­re typo­lo­gi­que, si chè­re aux Pères de l’Église, du rap­port entre le Christ et Adam. [10] Le tex­te con­ci­liai­re évo­que l’affirmation bien con­nue de saint Augustin [11] qui expli­que : « Adam dort pour qu’Ève soit for­mée. Le Christ meurt pour que l’Église soit for­mée. Pendant le som­meil d’Adam, Ève est for­mée de son côté ; après la mort du Christ sur la croix, son côté est frap­pé par la lan­ce afin que jail­lis­sent les sacre­men­ts dont sera for­mée l’Église. » [12]

7. La Constitution dog­ma­ti­que sur l’Église répè­te que cet­te der­niè­re est « dans le Christ, en quel­que sor­te le sacre­ment, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union inti­me avec Dieu et de l’unité de tout le gen­re humain ». [13] Et cela se réa­li­se prin­ci­pa­le­ment à tra­vers les sacre­men­ts, dans cha­cun desquels la natu­re sacra­men­tel­le de l’Église, Corps du Christ, s’exerce à sa maniè­re. La con­no­ta­tion de l’Église en tant que sacre­ment uni­ver­sel du salut, « mon­tre com­ment l’é­co­no­mie sacra­men­tel­le déter­mi­ne en défi­ni­ti­ve la maniè­re par laquel­le le Christ, uni­que Sauveur, rejoint par l’Esprit notre exi­sten­ce dans ses spé­ci­fi­ci­tés pro­pres. L’Église se reçoit et en même temps s’ex­pri­me dans les sept sacre­men­ts par lesquels la grâ­ce de Dieu influen­ce con­crè­te­ment l’e­xi­sten­ce des fidè­les, afin que tou­te leur vie, rache­tée par le Christ, devien­ne un cul­te agréa­ble à Dieu. » [14]

8. En effet, en con­sti­tuant l’Église com­me son Corps mysti­que, le Christ rend les croyan­ts par­ti­ci­pan­ts de sa pro­pre vie, les unis­sant à sa mort et à sa résur­rec­tion de maniè­re réel­le et mysté­rieu­se à tra­vers les sacre­men­ts. [15] La for­ce sanc­ti­fi­ca­tri­ce de l’Esprit saint agit en effet sur les fidè­les par les signes sacra­men­tels, [16] les ren­dant pier­res vivan­tes d’un édi­fi­ce spi­ri­tuel, fon­dé sur la pier­re angu­lai­re qui est le Christ Seigneur [17] et les con­sti­tuant com­me peu­ple sacer­do­tal, par­ti­ci­pant à l’unique sacer­do­ce du Christ. [18]

9. Les sept gestes vitaux, que le Concile de Trente a solen­nel­le­ment pro­cla­més d’institution divi­ne, [19] con­sti­tuent ain­si un lieu pri­vi­lé­gié de la ren­con­tre avec le Christ Seigneur qui don­ne sa grâ­ce et qui, par les paro­les et les actes rituels de l’Église, nour­rit et ren­for­ce la foi. [20] C’est dans l’Eucharistie et dans tous les autres sacre­men­ts que « nous avons la garan­tie de pou­voir ren­con­trer le Seigneur Jésus et d’être attein­ts par la puis­san­ce de son mystè­re pascal. » [21]

10. C’est bien con­scien­te de cela que l’Église, dès ses ori­gi­nes, a por­té un soin par­ti­cu­lier des sour­ces aux­quel­les elle pui­se la for­ce vita­le de son exi­sten­ce et de son témoi­gna­ge : la Parole de Dieu, atte­stée par les Saintes Écritures et la Tradition, et les Sacrements, célé­brés dans la litur­gie, par lesquels elles est con­ti­nuel­le­ment rame­née au mystè­re de la Pâque du Christ. [22]

Les inter­ven­tions du Magistère en matiè­re sacra­men­tel­le ont tou­jours été moti­vés par la préoc­cu­pa­tion fon­da­men­ta­le de la fidé­li­té au mystè­re célé­bré. L’Église, en effet, a le devoir d’assurer la prio­ri­té de l’action de Dieu et de sau­ve­gar­der l’unité du Corps du Christ dans ces actions qui n’ont pas d’égal pui­sque sacrées « par excel­len­ce » avec une effi­ca­ci­té garan­tie par l’action sacer­do­ta­le du Christ. [23]

II. L’Église gar­de et est gar­dée par les sacre­men­ts

11. L’Église est « mini­stre » des Sacrements, elle n’en est pas le maî­tre. [24] En les célé­brant, elle en reçoit elle-même la grâ­ce, elle les gar­de et elle est gar­dée par eux en retour. La pote­stas qu’elle peut exer­cer par rap­port aux Sacrements est ana­lo­gue à cel­le qu’elle pos­sè­de par rap­port à l’Écriture sain­te. Dans cet­te der­niè­re, l’Église recon­naît la Parole de Dieu, mise par écrit sous l’inspiration de l’Esprit Saint, éta­blis­sant le canon des libres sacrés. Dans le même temps cepen­dant, elle se sou­met à cet­te Parole qu’elle « écou­te avec amour, gar­de sain­te­ment et expo­se aus­si avec fidé­li­té » [25] De la même maniè­re, l’Église, assi­stée par l’Esprit Saint, recon­naît ces signes sacrés à tra­vers lesquels le Christ élar­git la grâ­ce qui éma­ne du mystè­re pascal, déter­mi­nant leur nom­bre et indi­quant, pour cha­cun d’eux, les élé­men­ts essen­tiels.

Ce fai­sant, l’Église est con­scien­te qu’administrer la grâ­ce de Dieu ne signi­fie pas se l’ap­pro­prier, mais deve­nir un instru­ment de l’Esprit pour tran­smet­tre le don du Christ pascal. Elle sait, en par­ti­cu­lier, que sa pote­stas à l’é­gard des sacre­men­ts s’ar­rê­te face à leur sub­stan­ce. [26] Comme l’Église doit tou­jours annon­cer fidè­le­ment dans la pré­di­ca­tion l’Évangile du Christ mort et res­su­sci­té, elle doit, de la même maniè­re, dans les gestes sacra­men­tels, gar­der les gestes sal­vi­fi­ques que le Christ lui a con­fiés.

12. Il est vrai que l’Église n’a pas tou­jours indi­qué de maniè­re uni­vo­que les gestes et les paro­les dans lesquels con­si­ste cet­te sub­stan­ce divi­ni­tus insti­tu­ta. Pour tous les Sacrements, dans tous les cas, les élé­men­ts que le Magistère de l’Église, à l’écoute du sen­sus fidei du peu­ple de Dieu et en dia­lo­gue avec la théo­lo­gie, a appe­lés matiè­re et for­me, aux­quels s’ajoute l’intention du mini­stre, appa­rais­sent com­me fon­da­men­taux.

13. La matiè­re du sacre­ment con­si­ste en l’action humai­ne à tra­vers laquel­le le Christ agit. En elle est par­fois pré­sent un élé­ment maté­riel (eau, pain, vin, hui­le), par­fois un geste par­ti­cu­liè­re­ment élo­quent (signe de la croix, impo­si­tion des mains, immer­sion, asper­sion, con­sen­te­ment, onc­tion). Une tel­le cor­po­réi­té appa­raît indi­spen­sa­ble par­ce qu’elle enra­ci­ne le Sacrement non seu­le­ment dans l’histoire humai­ne mais éga­le­ment, plus fon­da­men­ta­le­ment, dans l’ordre sym­bo­li­que de la créa­tion et le ramè­ne au mystè­re de l’incarnation du Verbe et de la Rédemption qu’Il a réa­li­sée. [27]

14. La for­me du sacre­ment est con­sti­tuée par la paro­le, qui con­fè­re un sens trans­cen­dant à la matiè­re, tran­sfi­gu­rant le sens ordi­nai­re de l’élément maté­riel et le sens pure­ment humain de l’action accom­plie. Cette paro­le s’inspire tou­jours de l’Écriture sain­te à des degrés divers, [28] elle plon­ge ses raci­nes dans la Tradition vivan­te de l’Église et a été défi­nie avec auto­ri­té par le Magistère de l’Église après un discer­ne­ment atten­tif. [29]

15. Par leur enra­ci­ne­ment dans l’Écriture et la Tradition, la matiè­re et la for­me ne dépen­dent jamais et ne peu­vent jamais dépen­dre de la volon­té d’un seul indi­vi­du ou d’une seu­le com­mu­nau­té. En effet, le devoir de l’Église à leur égard n’est pas de les déter­mi­ner selon le bon plai­sir ou l’arbitraire de quelqu’un mais, tout en pré­ser­vant la sub­stan­ce des sacre­men­ts (sal­va illo­rum sub­sta), [30] de les pré­ci­ser avec auto­ri­té, dans la doci­li­té à l’action de l’Esprit.

Pour cer­tains sacre­men­ts, la matiè­re et la for­me se trou­vent défi­nis sub­stan­tiel­le­ment depuis les ori­gi­nes, leur fon­da­tion par le Christ appa­raît donc immé­dia­te ; pour d’autres, la défi­ni­tion des élé­men­ts essen­tiels s’est pré­ci­sée au cours d’une histoi­re com­ple­xe, non sans une évo­lu­tion signi­fi­ca­ti­ve.

16. À ce sujet, on ne peut igno­rer que quand l’Église inter­vient pou déter­mi­ner les élé­men­ts con­sti­tu­tifs du Sacrement, elle agit tou­jours enra­ci­née dans la Tradition, pour mieux expri­mer la grâ­ce con­fé­rée par le Sacrement.

C’est dans ce con­tex­te que la réfor­me litur­gi­que des Sacrements, qui s’est dérou­lée selon les prin­ci­pes du Concile Vatican II, deman­dait de révi­ser les rites de maniè­re à expri­mer plus clai­re­ment les réa­li­tés sain­tes qu’ils signi­fient et pro­dui­sent. [31] L’Église, par son magi­stè­re en matiè­re sacra­men­tel­le, exer­ce sa pote­stas dans le sil­la­ge de cet­te Tradition vivan­te « qui vient des apô­tres et pro­gres­se dans l’Église avec l’assistance de l’Esprit Saint ». [32]

Reconnaissant, donc, sous l’action de l’Esprit, le carac­tè­re sacra­men­tel de cer­tains rites, l’Église a con­si­dé­ré qu’ils cor­re­spon­da­ient à l’intention de Jésus de ren­dre actuel et par­ti­ci­pa­tif l’événement pascal. [33]

17. Pour tous les sacre­men­ts, dans tous les cas, l’observance de la matiè­re et de la for­me a tou­jours été deman­dée pour la vali­di­té de la célé­bra­tion, avec la con­scien­ce que des modi­fi­ca­tions arbi­trai­res de l’un et/ou de l’autre – dont la gra­vi­té et la for­ce inva­li­dan­te sont à déter­mi­ner pour cha­que cas – met­tent en péril le don effec­tif de la grâ­ce sacra­men­tel­le, au détri­ment évi­dent des fidè­les. [34] Aussi bien la matiè­re que la for­me, tel­les que résu­mées par le Code de Droit Canonique, [35] ont été éta­blies dans les livres litur­gi­ques pro­mul­gués par les auto­ri­tés com­pé­ten­tes, qui doi­vent donc être obser­vés fidè­le­ment sans « ajou­ter, enle­ver ou chan­ger quoi que ce soit ». [36]

18. L’intention du mini­stre qui célè­bre le sacre­ment est liée à la matiè­re et à la for­me. Il est clair qu’il faut fai­re la distinc­tion entre ce que l’on entend ici par inten­tion et la foi per­son­nel­le ou la con­di­tion mora­le du mini­stre qui n’affectent pas la vali­di­té du don de la grâ­ce. [37] Ce der­nier, en effet, doit avoir « au moins l’intention de fai­re ce que fait l’Église », [38] ren­dant l’action sacra­men­tel­le un acte véri­ta­ble­ment humain, sou­strait à tout auto­ma­ti­sme, et un acte plei­ne­ment ecclé­sial, sou­strait à l’arbitraire d’un indi­vi­du. En outre, pui­sque ce que fait l’Église n’e­st autre que ce que le Christ a insti­tué, [39]l’intention elle-même, tout com­me la matiè­re et la for­me, con­tri­bue à inscri­re l’action sacra­men­tel­le dans le pro­lon­ge­ment de l’œuvre sal­vi­fi­que du Seigneur.

Matière, for­me et inten­tion sont intrin­sè­que­ment liées entre eux : ils s’intègrent dans l’action sacra­men­tel­le de tel­le sor­te que l’intention devien­ne le prin­ci­pe uni­fi­ca­teur de la matiè­re et de la for­me, fai­sant d’elles un signe sacré à tra­vers lequel la grâ­ce est con­fé­rée ex ope­re ope­ra­to. [40]

19. À la dif­fé­ren­ce de la matiè­re et de la for­me, qui repré­sen­tent l’élément sen­si­ble et objec­tif du Sacrement, l’intention du mini­stre – tout com­me la dispo­si­tion du réci­pien­dai­re – repré­sen­te son élé­ment inté­rieur et sub­jec­tif. Eller tend tou­te­fois par sa natu­re à se mani­fe­ster aus­si exté­rieu­re­ment à tra­vers l’observance du rite éta­bli par l’Église, de sor­te que la gra­ve modi­fi­ca­tion des élé­men­ts essen­tiels intro­duit éga­le­ment un dou­te sur l’intention réel­le du mini­stre, infir­mant la vali­di­té du Sacrement célé­bré. [41] En prin­ci­pe, en effet, l’intention de fai­re ce que fait l’Église s’exprime dans l’usage de la matiè­re et de la for­me que l’Église a éta­bli. [42]

20. Matière, for­me et inten­tion ont tou­jours été inscri­ts dans le con­tex­te de la célé­bra­tion litur­gi­que, qui ne con­sti­tue pas un orna­tus céré­mo­niel des Sacrements pas plus qu’une intro­duc­tion didac­ti­que à la réa­li­té que l’on accom­plit, mais qui est dans son ensem­ble la mani­fe­sta­tion dans laquel­le con­ti­nue de se réa­li­ser la ren­con­tre per­son­nel­le et com­mu­nau­tai­re entre Dieu et nous, dans le Christ et dans l’Esprit Saint, une ren­con­tre dans laquel­le, à tra­vers la média­tion de signes sen­si­bles « Dieu est par­fai­te­ment glo­ri­fié et les hom­mes sanc­ti­fiés ». [43]

La néces­sai­re sol­li­ci­tu­de pour les élé­men­ts essen­tiels des Sacrements, dont dépend leur vali­di­té, doit cepen­dant aller de pair avec le soin et le respect de l’ensemble de la célé­bra­tion dans laquel­le le sens et les effe­ts des Sacrements sont ren­dus plei­ne­ment intel­li­gi­bles par une mul­ti­tu­de de gestes et de paro­les, favo­ri­sant de la sor­te l’actuo­sa par­ti­ci­pa­tio des fidè­les. [44]

21. La litur­gie elle-même per­met cet­te varié­té qui pré­ser­ve l’Église de la « for­me rigi­de ». [45] Pour cet­te rai­son, le Concile Vatican II a éta­bli que « Pourvu que soit sau­ve­gar­dée l’unité sub­stan­tiel­le du rite romain, on admet­tra des dif­fé­ren­ces légi­ti­mes et des adap­ta­tions à la diver­si­té des assem­blées, des régions, des peu­ples, sur­tout dans les mis­sions, même lorsqu’on révi­se­ra les livres litur­gi­ques » [46].

Il en décou­le que la réfor­me litur­gi­que vou­lue par le Concile Vatican II a non seu­le­ment auto­ri­sé les Conférences épi­sco­pa­les à intro­dui­re des adap­ta­tions géné­ra­les à l’edi­tio typi­ca lati­ne mais a éga­le­ment pré­vu la pos­si­bi­li­té d’adaptations par­ti­cu­liè­res de la part du mini­stre de la célé­bra­tion, dans le seul but de répon­dre aux besoins pasto­raux et spi­ri­tuels des fidè­les.

22. Toutefois, afin que les par­ti­cu­la­ri­tés « loin de por­ter pré­ju­di­ce à l’unité, lui soient, au con­trai­re pro­fi­ta­bles », [47] il reste clair qu’en dehors des cas expres­sé­ment indi­qués dans les livres litur­gi­ques que « le droit de régler l’organisation de la litur­gie dépend uni­que­ment de l’autorité de l’Église » [48] qui appar­tient, selon les cir­con­stan­ces, à l’Évêque, à l’assemblée épi­sco­pa­le ter­ri­to­ria­le ou au Siège apo­sto­li­que.

Il est clair, en effet que « modi­fier de sa pro­pre ini­tia­ti­ve la for­me de célé­bra­tion d’un sacre­ment ne con­sti­tue pas un sim­ple abus litur­gi­que, la tran­sgres­sion d’une nor­me posi­ti­ve, mais un vul­nus infli­gé à la fois à la com­mu­nion ecclé­sia­le et à la recon­nais­san­ce de l’action du Christ, ce qui, dans les cas les plus gra­ves, rend le sacre­ment lui-même inva­li­de, car la natu­re de l’action mini­sté­riel­le est de tran­smet­tre fidè­le­ment ce qui a été reçu (cf. 1 Co 15, 3). » [49]

III. La pré­si­den­ce litur­gi­que et l’art de célé­brer

23. Le Concile Vatican II et le Magistère post­con­ci­liai­re per­met­tent de situer le mini­stè­re de la pré­si­den­ce litur­gi­que dans sa signi­fi­ca­tion théo­lo­gi­que cor­rec­te. L’évêque et les prê­tres qui sont ses col­la­bo­ra­teurs pré­si­dent les célé­bra­tions litur­gi­ques, et sur­tout l’Eucharistie, « sour­ce et som­met de tou­te la vie chré­tien­ne », [50] in per­so­na Christi (Capitis) et nomi­ne Ecclesiae. Dans les deux cas, il s’agit de for­mu­les qui – bien que sous quel­ques varian­tes – sont bien atte­stée par la Tradition. [51]

24. La for­mu­le in per­so­na Christi [52] signi­fie que le prê­tre repré­sen­te le Christ lui-même dans l’événement de la célé­bra­tion. Cela se réa­li­se sur­tout quand, pen­dant la con­sé­cra­tion eucha­ri­sti­que, il pro­non­ce les paro­les du Seigneur avec la même effi­ca­ci­té, iden­ti­fiant, en ver­tu de l’Esprit Saint, son je avec celui du Christ. Quand le Concile pré­ci­se ensui­te que les prê­tres pré­si­dent l’Eucharistie in per­so­na Christi Capitis, [53] il n’entend pas enté­ri­ner une con­cep­tion selon laquel­le le mini­stre dispo­se­rait, en tant que « chef », d’un pou­voir qu’il pour­rait exer­cer arbi­trai­re­ment. Le chef de l’Église, et donc le véri­ta­ble pré­si­dent de la célé­bra­tion, c’est le Christ seul. Il est « la Tête du Corps, la tête de l’Église » (Col 1, 18), puisqu’il la fait jail­lir de son côté, qu’il la nour­rit et qu’il en prend soin en l’aimant jusqu’à don­ner sa vie pour elle. (cf. Ep. 5, 25.29 ; Jn 10, 11). La pote­stas du mini­stre est une dia­co­nia, com­me le Christ lui-même l’enseigne à ses disci­ples dans le con­tex­te de la Dernière Cène (cf. Luc 22, 25–27 ; Jn 13, 1–20). Ceux qui, par la grâ­ce sacra­men­tel­le, sont con­fi­gu­rés à Lui, et par­ti­ci­pent à l’autorité avec laquel­le Il gui­de et sanc­ti­fie son peu­ple, sont cepen­dant appe­lés, dans la litur­gie et dans tout leur mini­stè­re pasto­ral, à se con­for­mer à la même logi­que, ayant été con­sti­tués pasteurs non pas pour com­man­der en maî­tres sur le trou­peau mais pour le ser­vir en pre­nant modè­le sur le Christ, le bon Berger des bre­bis. (cf. 1 P 5, 3 ; Jn 10, 11.15). [54]

25. Dans le même temps, le mini­stre qui pré­si­de la célé­bra­tion agit nomi­ne Ecclesiae, [55] une for­mu­le qui pré­ci­se que, tout en repré­sen­tant le Christ Tête face à son Corps qui est l’Église, il rend éga­le­ment pré­sent à sa pro­pre Tête ce Corps, et même cet­te Épouse, en tant que sujet inté­gral de la célé­bra­tion, un Peuple entiè­re­ment sacer­do­tal au nom duquel le mini­stre par­le et agit. [56] Du reste, s’il est vrai que « que quelqu’un bap­ti­se, c’est le Christ lui-même qui bap­ti­se », [57] il est tout aus­si vrai que « lor­sque l’Église célè­bre un sacre­ment, elle agit com­me un Corps qui opè­re sans se sépa­rer de sa Tête, dans la mesu­re où c’est le Christ Tête qui agit dans le Corps ecclé­sial qu’il a engen­dré dans le mystè­re de la Pâque ». [58] Ce qui met en évi­den­ce l’ordination réci­pro­que entre le sacer­do­ce bap­ti­smal et le sacer­do­ce mini­sté­riel, [59] en per­met­tant de com­pren­dre que le second exi­ste au ser­vi­ce du pre­mier, et que c’est pour cela – com­me on l’a vu – que dans le chef du mini­stre qui célè­bre les Sacrements, l’intention de fai­re ce que fait l’Église ne peut jamais fai­re défaut.

26. La fonc­tion dou­ble et com­bi­née des for­mu­les in per­so­na Christinomi­ne Ecclesiae et la rela­tion réci­pro­que fécon­de entre sacer­do­ce bap­ti­smal et sacer­do­ce mini­sté­riel, unie à la con­scien­ce que les élé­men­ts essen­tiels pour la vali­di­té des Scarements doi­vent être con­si­dé­rés dans leur con­tex­te pro­pre, c’est-à-dire l’action litur­gi­que, ren­dront le mini­stre tou­jours plus con­scient que « les actions litur­gi­ques ne sont pas des actions pri­vées mais des célé­bra­tions de l’Église », des actions qui, « selon la diver­si­té des ordres, des fonc­tions, et de la par­ti­ci­pa­tion effec­ti­ve », « appar­tien­nent au Corps tout entier de l’Église ». [60] C’est pour cela que le mini­stre doit com­pren­dre que l’ars cele­bran­di authen­ti­que est celui qui respec­te et met en valeur le pri­mat du Christ et l’actuo­sa par­ti­ci­pa­tio de tou­te l’assemblée litur­gi­que, notam­ment à tra­vers l’humble obéis­san­ce aux nor­mes litur­gi­ques. [61]

27. Il sem­ble de plus en plus urgent de déve­lop­per un art de célé­brer qui, se gar­dant tant d’un rubri­ci­sme rigi­de que d’une fan­tai­sie débri­dée, mène à une disci­pli­ne à respec­ter, pré­ci­sé­ment pour être de vrais disci­ples : « Il ne s’agit pas de sui­vre un livre de bon­nes maniè­res litur­gi­ques. Il s’agit plu­tôt d’une ‘disci­pli­ne’ – au sens où l’entend Guardini – qui, si elle est obser­vée, nous for­me authen­ti­que­ment. Ce sont des gestes et des paro­les qui met­tent de l’ordre dans notre mon­de inté­rieur en nous fai­sant vivre cer­tains sen­ti­men­ts, atti­tu­des, com­por­te­men­ts. Ils ne sont pas l’explication d’un idéal dont nous cher­chons à nous inspi­rer, mais ils sont au con­trai­re une action qui enga­ge le corps dans sa tota­li­té, c’est-à-dire dans son être uni­té de corps et d’âme.» [62]

Conclusion

28. « Ce tré­sor, nous le por­tons com­me dans des vases d’argile ; ain­si, on voit bien que cet­te puis­san­ce extraor­di­nai­re appar­tient à Dieu et ne vient pas de nous. » (2 Cor 4, 7). L’antithèse uti­li­sée par l’Apôtre pour sou­li­gner com­bien la puis­san­ce subli­me de Dieu se révè­le à tra­vers la fai­bles­se de son mini­stè­re d’annonciateur décrit bien ce qui se pas­se aus­si dans les Sacrements. L’Église tout entiè­re est appe­lée à gar­der la riches­se qu’ils con­tien­nent, par­ce pour que jamais ne s’efface le pri­mat de l’action sal­vi­fi­que de Dieu dans l’histoire, même dans la fra­gi­le média­tion de signe et de gestes pro­pres à la natu­re humai­ne.

29. La vir­tus opé­ran­te des Sacrements façon­ne le visa­ge de l’Église et la rend capa­ble de tran­smet­tre le don du salut que le Christ mort et res­su­sci­té, dans son Esprit, veut tran­smet­tre à tous les hom­mes. Dans l’Église, c’est à ses mini­stres en par­ti­cu­lier que ce grand tré­sor est con­fié pour qu’en tant que « ser­vi­teurs atten­tifs » du peu­ple de Dieu, ils le nour­ris­sent par l’abondance de la Parole et le sanc­ti­fient par la grâ­ce des Sacrements. Il leur revient en pre­mier lieu de fai­re en sor­te que « la beau­té de la célé­bra­tion chré­tien­ne » reste vive et ne soit pas « défi­gu­rée par une com­pré­hen­sion super­fi­ciel­le et réduc­tri­ce de sa valeur ou, pire enco­re, par son instru­men­ta­li­sa­tion au ser­vi­ce d’une vision idéo­lo­gi­que, quel­le qu’elle soit. » [63]

Ce n’est que com­me cela que l’Église peut, jour après jour, « gran­dir dans notre con­nais­san­ce du mystè­re du Christ, en plon­geant la […] vie dans le mystè­re de sa Pâque, dans l’attente de son retour dans la gloi­re. » [64]

Le Souverain Pontife François, au cours de l’audience accor­dée au sous­si­gné Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi en date du 31 jan­vier 2024, a approu­vé la pré­sen­te Note, déci­dée lors de la Session Plénière de ce Dicastère, et en a ordon­né la publi­ca­tion.

Donné à Rome, près le Siège du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le 2 février 2024, en la fête de la Présentation du Seigneur.

Víctor Manuel Card. Fernández
Préfet

Mons. Armando Matteo
Secrétaire pour la Section Doctrinale

Ex Audientia Diei   31–1‑2024
FRANCISCUS

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[1] Congregazione per la Dottrina del­la Fede, Nota dot­tri­na­le cir­ca la modi­fi­ca del­la for­mu­la sacra­men­ta­le del Battesimo (24 giu­gno 2020), nota 2: L’Osservatore Romano, 7 ago­sto 2020, 8.

[2]Francesco, Discorso ai par­te­ci­pan­ti all’Assemblea ple­na­ria del Dicastero per la Dottrina del­la Fede, Sala Clementina (26 gen­na­io 2024): L’Osservatore Romano, 26 gen­na­io 2024, 7.

[3] Dicastero per la Dottrina del­la Fede, Nota Gestis ver­bi­sque sul­la vali­di­tà dei Sacramenti (2 feb­bra­io 2024), n. 24.

[4] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Dei Verbum (18 novem­bre 1965), n. 2: AAS 58 (1966) 818.

[5] Cfr. Catechismo del­la Chiesa Cattolica, n. 1116.

[6] Francesco, Lett. Ap. Desiderio desi­de­ra­vi (29 giu­gno 2022), n. 23: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 9.

[7] Alcuni sacer­do­ti han­no dovu­to con­sta­ta­re l’invalidità del­la loro ordi­na­zio­ne e degli atti sacra­men­ta­li da loro cele­bra­ti pro­prio per la man­can­za di un Battesimo vali­do (cfr. can. 842), dovu­to alla negli­gen­za di chi ave­va loro con­fe­ri­to il Sacramento in modo arbi­tra­rio.

[8] Congregazione per la Dottrina del­la Fede, Nota dot­tri­na­le cir­ca la modi­fi­ca del­la for­mu­la sacra­men­ta­le del Battesimo (24 giu­gno 2020), nota 2: L’Osservatore Romano, 7 ago­sto 2020, 8.

[9] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), nn. 5, 26: AAS 56 (1964) 99, 107.

[10] Commenta a que­sto pro­po­si­to Papa Francesco: «Il paral­le­lo tra il pri­mo e il nuo­vo Adamo è sor­pren­den­te: come dal costa­to del pri­mo Adamo, dopo aver fat­to scen­de­re su di Lui un tor­po­re, Dio tras­se Eva, così dal costa­to del nuo­vo Adamo, addor­men­ta­to nel son­no del­la mor­te, nasce la nuo­va Eva, la Chiesa. Lo stu­po­re è per le paro­le che pos­sia­mo pen­sa­re che il nuo­vo Adamo fac­cia sue guar­dan­do laChiesa: “Questa vol­ta è osso dal­le mie ossa, car­ne dal­la mia car­ne” (Gen 2, 23). Per aver cre­du­to alla Parola ed esse­re sce­si nell’acqua del Battesimo, noi sia­mo diven­ta­ti osso dal­le sue ossa, car­ne dal­la sua car­ne»: Francesco, Lett. Ap. Desiderio desi­de­ra­vi (29 giu­gno 2022), n. 14: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 9.

[11] Cfr. S. Agostino, Enarrationes in Psalmos 138, 2: CCL 40, 1991: «Eva nac­que dal fian­co [di Adamo] addor­men­ta­to, la Chiesa dal fian­co [di Cristo] sof­fe­ren­te».

[12] Id., In Johannis Evangelium trac­ta­tus 9, 10: PL 35, 1463.

[13] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 1: AAS 57 (1965) 5. Cfr. Ibid., nn. 9, 48: AAS 57 (1965) 12–14, 53–54; Id., Cost. past. Gaudium et spes (7 dicem­bre 1965), nn. 5, 26: AAS 58 (1966) 1028–1029, 1046–1047.

[14] Benedetto XVI, Esort. Ap. postsi­nod. Sacramentum cari­ta­tis (22 feb­bra­io 2007), n. 16: AAS 99 (2007) 118.

[15] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 7: AAS 57 (1965) 9–11.

[16] Cfr. Ibid. n. 50: AAS 57 (1965) 55–57.

[17] Cfr. 1Pt 2, 5; Ef 2, 20; Conc. Ecum. Vat.II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 6: AAS 57 (1965) 8–9.

[18] Cfr. 1Pt 2, 9; Ap 1, 6; 5, 10; Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), nn. 7–11: AAS 57 (1965) 9–16.

[19] Cfr. Conc. di Trento, Decretum de sacra­men­tis, can. 1: DH 1601.

[20] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 59: AAS 56 (1964) 116.

[21] Francesco, Lett. Ap. Desiderio desi­de­ra­vi (29 giu­gno 2022), n. 11: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 8.

[22] Cfr.Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Dei Verbum (18 novem­bre 1965), n. 9: AAS 58 (1966) 821.

[23] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 5, 7: AAS 56 (1964) 99, 100–101.

[24] Cfr. 1Cor 4, 1.

[25] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Dei Verbum (18 novem­bre 1965), n. 10: AAS 58 (1966) 822.

[26] Cfr. Conc. di Trento, Sessione XXI, cap. 2: DH 1728: «Il Concilio dichia­ra, inol­tre, che la Chiesa ha sem­pre avu­to il pote­re di sta­bi­li­re e modi­fi­ca­re nell’amministrazione dei Sacramenti, fat­ta sal­va la loro sostan­za, que­gli ele­men­ti che rite­nes­se più uti­li per chi li rice­ve o per la vene­ra­zio­ne degli stes­si Sacramenti, a secon­da del­le diver­si­tà del­le cir­co­stan­ze, dei tem­pi e dei luo­ghi»; Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 21: AAS 56 (1964) 105–106.

[27] Cfr. Francesco, Lett. Enc. Laudato si’ (24 mag­gio 2015), nn. 235–236: AAS 107 (2015) 939–940; Id., Lett. Ap. Desiderio desi­de­ra­vi (29 giu­gno 2022), n. 46: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 10; Catechismo del­la Chiesa Cattolica, n. 1152.

[28] Proprio nei Sacramenti e soprat­tut­to nell’Eucaristia la Parola di Dio rag­giun­ge la sua mas­si­ma effi­ca­cia.

[29] Cfr. Gv 14, 26; 16, 13.

[30] Conc. di Trento, Sessione XXI, cap. 2: DH 1728. Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 38: AAS 56 (1964) 110.

[31] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 21: AAS 56 (1964) 105–106. La Chiesa ha sem­pre avu­to la pre­oc­cu­pa­zio­ne di con­ser­va­re la sana tra­di­zio­ne, apren­do la via ad un legit­ti­mo pro­gres­so. Per que­sto, nel­la rifor­ma dei riti ha segui­to la rego­la che «le nuo­ve for­me, in qual­che modo, sca­tu­ri­sca­no orga­ni­ca­men­te da quel­le già esi­sten­ti»: Ibid., n. 23: AAS 56 (1964) 106. A ripro­va di ciò si veda: Paolo VI, Cost. Ap. Pontificalis Romani (18 giu­gno 1968): AAS 60 (1968) 369–373; Id., Cost. Ap. Missale Romanum (3 apri­le 1969): AAS 61 (1969) 217–222; Id., Cost. Ap. Divinae con­sor­tium natu­rae (15 ago­sto 1971): AAS 63 (1971) 657–664; Id., Cost. Ap. Sacram unc­tio­nem infir­mo­rum (30 novem­bre 1972): AAS 65 (1973) 5–9.

[32] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Dei Verbum (18 novem­bre 1965), n. 8: AAS 58 (1966) 821.

[33] Cfr. Benedetto XVI, Esort. Ap. post-sinod. Sacramentum cari­ta­tis (22 feb­bra­io 2007), n. 12: AAS 99 (2007) 113; CIC, can. 841.

[34] Va riba­di­ta la distin­zio­ne tra licei­tà e vali­di­tà, così come va ricor­da­to che una qual­sia­si modi­fi­ca alla for­mu­la di un Sacramento è sem­pre un atto gra­ve­men­te ille­ci­to.
Anche quan­do si con­si­de­ri che una pic­co­la modi­fi­ca non alte­ra il signi­fi­ca­to ori­gi­na­rio di un Sacramento e, di con­se­guen­za, non lo ren­de inva­li­do, essa rima­ne sem­pre ille­ci­ta.
Nei casi dub­bi, lad­do­ve vi è sta­ta un’alterazione del­la for­ma o del­la mate­ria di un Sacramento, il discer­ni­men­to cir­ca la sua vali­di­tà spet­ta alla com­pe­ten­za di que­sto Dicastero per la Dottrina del­la Fede.

[35] A tito­lo esem­pli­fi­ca­ti­vo, si veda­no: CIC, can. 849 per il Battesimo; can. 880 § 1–2 per la Confermazione; cann. 900 § 1, 924 e 928 per l’Eucaristia; cann. 960, 962 § 1, 965 e 987 per la Penitenza; il can. 998 per l’Unzione degli infer­mi; can. 1009 § 2, 1012 e 1024 per l’Ordine; cann. 1055 e 1057 per il Matrimonio; can. 847 § 1 per l’uso dei sacri oli.

[36] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 22: AAS 56 (1964) 106. Cfr. CIC, can. 846 § 1.

[37] Cfr. Concilio di Trento, Decretum de Sacramentis, can. 12: DH 1612; Canones de sacra­men­to bap­ti­smi, can. 4: DH 1617. Scrivendo all’imperatore nel 496, il Papa Anastasio II così dice­va: «Se i rag­gi di que­sto sole visi­bi­le, pur pas­san­do attra­ver­so luo­ghi feti­dis­si­mi, non ven­go­no affat­to con­ta­mi­na­ti da inqui­na­zio­ne alcu­na per cau­sa di con­tat­to, mol­to mag­gior­men­te la poten­za di quel [sole] che ha fat­to code­sto visi­bi­le, non vie­ne ristret­ta da alcu­na inde­gni­tà del mini­stro»: DH 356.

[38] Concilio di Trento, Decretum de Sacramentis, can. 11: DH 1611. Cfr. Concilio di Costanza, Bolla Inter cunc­tas, 22: DH 1262; Concilio di Firenze, Bolla Exsultate Deo: DH 1312; CIC, cann. 861 § 2; 869 § 2; Catechismo del­la Chiesa Cattolica, n. 1256.

[39] Cfr. S. Tommaso d’Aquino, Summa Theologiae, III, q. 64, a. 8; Benedetto XIV, De Synodo dioe­ce­sa­na, lib. VII, cap. 6, n. 9, 204.

[40] Concilio di Trento, Decretum de Sacramentis, can. 8: DH 1608.

[41] Cfr. Leone XIII, Lett. Ap. Apostolicae curae: DH 3318.

[42] È tut­ta­via pos­si­bi­le che, anche quan­do este­rior­men­te si osser­va il rito pre­scrit­to, l’intenzione del mini­stro dif­fe­ri­sca da quel­la del­la Chiesa. È quan­to acca­de all’interno di quel­le Comunità Ecclesiali che, aven­do alte­ra­to la fede del­la Chiesa in qual­che ele­men­to essen­zia­le, cor­rom­po­no con ciò stes­so l’intenzione dei loro mini­stri, impe­den­do loro di ave­re l’intenzione di fare ciò che fa la Chiesa – e non la loro Comunità – quan­do cele­bra i Sacramenti. Questo è, ad esem­pio, il moti­vo dell’invalidità del Battesimo con­fe­ri­to dai Mormoni (Chiesa di Gesù Cristo dei Santi dell’Ultimo Giorno): dato che il Padre, il Figlio e lo Spirito Santo sono per costo­ro qual­co­sa di essen­zial­men­te diver­so rispet­to a ciò che la Chiesa pro­fes­sa, il Battesimo da loro ammi­ni­stra­to, ben­ché con­fe­ri­to con la mede­si­ma for­mu­la tri­ni­ta­ria, è vizia­to da un error in fide che ridon­da sull’intenzione del mini­stro. Cfr. Congregazione per la Dottrina del­la Fede, Resp. ad pro­po­si­tum dubium de vali­di­ta­te Baptismatis (5 giu­gno 2001): AAS 93 (2001) 476.

[43]Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 7: AAS 56 (1964) 101.

[44] A que­sto pro­po­si­to, il Concilio Vaticano II esor­ta i pasto­ri a vigi­la­re «affin­ché nell’azione litur­gi­ca non solo sia­no osser­va­te le leg­gi per la vali­da e leci­ta cele­bra­zio­ne, ma i fede­li vi pren­da­no par­te in modo con­sa­pe­vo­le, atti­vo e frut­tuo­so»: Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 11: AAS 56 (1964) 103.

[45] Ibid., n. 37: AAS 56 (1964) 110.

[46] Ibid., n. 38: AAS 56 (1964) 110.

[47] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 13: AAS 57 (1965) 18.

[48] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 22 § 1: AAS 56 (1964) 106.

[49] Congregazione per la Dottrina del­la Fede, Nota dot­tri­na­le cir­ca la modi­fi­ca del­la for­mu­la sacra­men­ta­le del Battesimo (6 ago­sto 2020): L’Osservatore Romano, 7 ago­sto 2020, 8.

[50] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 11: AAS 57 (1965) 15.

[51] Cfr. in par­ti­co­la­re, per la for­mu­la in per­so­na Christi (o ex per­so­na Christi), S. Tommaso d’Aquino, Summa Theologiae, III, q. 22 c; q. 78, a. 1 c; a. 4 c; q. 82, a. 1 c; per la for­mu­la in per­so­na Ecclesiae (che in segui­to ten­de­rà ad esse­re sop­pian­ta­ta dal­la for­mu­la [in] nomi­ne Ecclesiae), Id., Summa Theologiae, III, q. 64, a. 8; ad 2; a. 9, ad 1; q. 82, a. 6 c. In Summa Theologiae, III, q. 82, a. 7, ad 3, Tommaso è atten­to a con­net­te­re le due espres­sio­ni: «… sacer­dos in mis­sa in ora­tio­ni­bus qui­dem loqui­tur in per­so­na Ecclesiae in cuius uni­ta­te con­si­stit. Sed in con­se­cra­tio­ne sacra­men­ti loqui­tur in per­so­na Christi cuius vicem in hoc gerit per ordi­nis pote­sta­tem».

[52] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 33: AAS 56 (1964) 108–109; Id., Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), nn. 10, 21, 28: AAS 57 (1965) 14–15, 24–25, 33–36; Paolo VI, Lett. Enc. Sacerdotalis cae­li­ba­tus (24 giu­gno 1967), n. 29: AAS 59 (1967) 668–669; Id., Esort. Ap. Evangelii nun­tian­di (8 dicem­bre 1965), n. 68: AAS 68 (1976) 57–58; Giovanni Paolo II, Lett. Ap. Dominicae Cenae (24 feb­bra­io 1980), n. 8: AAS 72 (1980) 127–130; Id., Esort. Ap. post-sinod. Reconciliatio et pae­ni­ten­tia (2 dicem­bre 1984), nn. 8, 29: AAS 77 (1985) 200–202, 252–256; Id., Lett. Enc. Ecclesia de Eucharistia (17 apri­le 2003), n. 29: AAS 95 (2003) 452–453; Id., Esort. Ap. post-sinod. Pastores gre­gis (16 otto­bre 2003), nn. 7, 10, 16: AAS 96 (2004) 832–833, 837–839, 848; CIC, cann. 899 § 2; 900 § 1.

[53] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Decr. Presbyterorum Ordinis (7 dicem­bre 1965), n. 2: AAS 58 (1966) 991–993. Cfr. anche Giovanni Paolo II, Esort. Ap. post-sinod. Christifideles lai­ci (30 dicem­bre 1988), n. 22: AAS 81 (1989) 428–429; Id., Esort. Ap. post-sinod. Pastores dabo vobis (25 mar­zo 1992), nn. 3, 12, 15–18, 21–27, 29–31, 35, 61, 70, 72: AAS 84 (1992) 660–662, 675–677, 679–686, 688–701, 703–709, 714–715, 765–766, 778–782, 783–787; CIC, can. 1009 § 3; Catechismo del­la Chiesa Cattolica, nn. 875; 1548–1550; 1581; 1591.

[54] È quan­to affer­ma anche l’Ordinamento Generale del Messale Romano, n. 93: «Pertanto, quan­do cele­bra l’Eucaristia, [il pre­sbi­te­ro] deve ser­vi­re Dio e il Popolo con digni­tà e umil­tà, e […] far per­ce­pi­re ai fede­li la pre­sen­za viva di Cristo».

[55] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 33: AAS 56 (1964) 108–109; Id., Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 10: AAS 57 (1965) 14–15; Id., Decr. Presbyterorum Ordinis (7 dicem­bre 1965), n. 2: AAS 58 (1966) 991–993.

[56] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 10: AAS 57 (1965) 14–15.

[57] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 7: AAS 56 (1964) 101.

[58] Congregazione per la Dottrina del­la Fede, Nota dot­tri­na­le cir­ca la modi­fi­ca del­la for­mu­la sacra­men­ta­le del Battesimo (6 ago­sto 2000): L’Osservatore Romano, 7 ago­sto 2000, 8.

[59] Cfr. Conc. Ecum. Vat. II, Cost. dogm. Lumen gen­tium (21 novem­bre 1964), n. 10: AAS 57 (1965) 14–15.

[60] Conc. Ecum. Vat. II, Cost. lit. Sacrosanctum Concilium (4 dicem­bre 1963), n. 26: AAS 56 (1964) 107. Cfr. anche ibid., n. 7: AAS 56 (1964) 100–101; Catechismo del­la Chiesa Cattolica, nn. 1140–1141.

[61] Cfr. Ordinamento Generale del Messale Romano, n. 24.

[62] Francesco, Lett. Ap. Desiderio desi­de­ra­vi (29 giu­gno 2022), n. 51: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 11.

[63] Ibid., n. 16: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 9.

[64] Ibid., n. 64: L’Osservatore Romano, 30 giu­gno 2022, 12.

 

 

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