Cardinal Sarah : Le chant grégorien, du silence de l’âme unie à Jésus au silence de Dieu dans sa gloire

Nos con­tem­po­rains qui sont, à juste titre, si sen­si­bles au thè­me des droi­ts de l’homme, devra­ient réflé­chir à cet­te vio­la­tion d’un droit essen­tiel : celui de l’intimité de l’âme et de sa rela­tion uni­que et inef­fa­ble avec son Créateur et Rédempteur. Or, j’affirme que cer­tai­nes for­mes de musi­que et de chant enten­dus dans nos égli­ses vont à l’encontre de ce droit élé­men­tai­re de la ren­con­tre de la per­son­ne humai­ne avec Dieu du fait de la rup­tu­re du silen­ce inté­rieur, que l’on bri­se com­me une digue cède sous la pres­sion d’un tor­rent de boue. C’est pour­quoi, je n’hésite pas à décla­rer avec insi­stan­ce et humi­li­té : je vous en sup­plie, si le chant rompt le silen­ce inté­rieur, celui de l’âme, qu’on y renon­ce pour le moment, et qu’on nous resti­tue d’abord le silen­ce !