Rahner, le prophète de l’Eglise ouverte

Dans l’Eglise du futur, sou­te­nait Rahner en 1972, une com­mu­nau­té de base devra pou­voir choi­sir en son sein un chef capa­ble de la gui­der et la pré­sen­ter à l’Evêque pour qu’il soit vali­de­ment ordon­né, même s’il est marié ou si c’e­st une fem­me. Cette Eglise devra être ouver­te à tou­tes les doc­tri­nes pour se rap­pro­cher de l’Eglise de l’Evangile dans laquel­le on pou­vait dire à peu près tout et où l’on pou­vait publi­que­ment expri­mer ce qu’on vou­lait. Les déci­sions seront pri­ses par la base de façon décen­tra­li­sée, les divorcés-remariés pour­ront accé­der aux sacre­men­ts, la mes­se du diman­che ne sera plus obli­ga­toi­re et l’or­dre, l’or­tho­do­xie et la clar­té devront être aban­don­nés.

L’interview censurée de Hans Urs von Balthasar

Une inter­view histo­ri­que du plus grand théo­lo­gien du XXè siè­cle retrou­vée récem­ment par le jour­na­li­ste ita­lien qui l’a­vait réa­li­sée. Cette inter­view avait été cen­su­rée à l’é­po­que par les moder­ni­stes alle­mands par­ce que von Balthasar affir­mait avec for­ce que Hans Küng (dont Walter Kasper a été l’as­si­stant) n’é­tait plus chré­tien. Le grand théo­lo­gien qui avait appe­lé Vatican II de ses vœux en ana­ly­se les con­sé­quen­ces vingt ans après, en 1985. Une vision perçan­te, cri­ti­que, luci­de et ancrée dans la foi qui, tren­te ans plus tard, n’a pas pris une ride.

Les chrétiens luttent contre la fin du monde

Voilà ce qu’ils ne com­pren­nent pas de nous autres, les catho­li­ques: nous ne nous lançons par dans des guer­res “inté­gri­stes” con­tre ceci ou cela, non ne lut­tons pas uni­que­ment pour notre sur­vie. Nous lut­tons con­tre la mort. Nous lut­tons con­tre la fin du mon­de.

La fornication vous fait rire ?

Les mili­tan­ts de la laï­ci­té n’hésitent pas à poin­ter du doigt et à rail­ler tou­te dévian­ce, par­ti­cu­liè­re­ment lorsqu’il s’agit de fai­ts d’argent de mœurs. « Justement vous qui dites… ». Justement vous qui défen­dez le céli­bat, vous avez des aman­tes et des enfan­ts. Justement vous qui con­dam­nez la pra­ti­que de la sodo­mie vous êtes sodo­mi­tes ; vous qui par­lez de la pau­vre­té vous êtes atta­chés à l’argent, vous qui fai­tes la mora­le à la socié­té vous être les pires car­rié­ri­stes qui soient ; vous qui par­lez de sécu­la­ri­sa­tion vous êtes sécu­la­ri­sés et en fait nous n’avez même aucun respect pour votre Dieu dont vous mépri­sez les pra­ti­ques de dévo­tion. Ils ont rai­son.

Le sourire d’Ercolino

Un prê­tre de la ban­lieue de Rome me disait récem­ment : « nous som­mes aujourd’hui de moins en moins nom­breux et il faut tout recom­men­cer depuis le début : nous avons besoin d’aide et c’est à cela que vous devriez nous ser­vir, vous les laïcs plus for­més et con­scien­cieux. Au lieu de cela, vous ne nous créez que des pro­blè­mes, vous con­fon­dez l’humble tra­vail de l’ouvrier dans la vigne avec la volon­té de com­man­der en sacri­stie, vous avez oublié que l’homme ne s’évangélise pas seu­le­ment par des paro­les mais éga­le­ment par l’exemple. ».