Devons-nous cacher nos traditions ?

Cacher nos tra­di­tions reli­gieu­ses ne nous appor­te­ra pas la paix. Au con­trai­re, cela ne fera que nous valoir la guer­re et le mépris des musul­mans.
Mahomet est mort exac­te­ment six siè­cles après la mort de Jésus. Ce der­nier est digne de tous les hon­neurs et son nom est béni, mais uni­que­ment par­ce que, en tant qu’avant-dernier pro­phè­te, il est venu annon­cer l’ar­ri­vée du der­nier et pro­phè­te défi­ni­tif, celui auquel l’ar­chan­ge d’Allah a dic­té mot à mort sa Révélation com­plè­te. Dans la descen­dan­ce d’Abraham, il y a donc une hié­rar­chie ascen­dan­te: la Torah des hébreux, l’Evangile des chré­tiens et — enfin — le Coran des musul­mans. C’est pour cela qu’il nous regar­dent avec dédain et com­pas­sion, nous les attar­dés qui croyons en Christ, nous qui nous som­mes arrê­tés à un ana­chro­ni­sme de degré infé­rieur.

Un arti­cle de Vittorio Messori publié sur Il Corriere del­la Sera

Ce qu’il reste du Carême

Le Carême aujour­d’­hui. Ou com­ment le bien-être a pris la pla­ce de ce qui est bien, la pré­ven­tion cel­le de la san­té, l’e­xer­ci­ce phy­si­que cel­le de l’e­xer­ci­ce de la ver­tu. La dié­té­ti­que cel­le du jeû­ne, l’ob­ses­sion con­tre les ali­men­ts gras cel­le des pri­va­tions ali­men­tai­res. Tel est le nou­veau mora­li­sme néo-gnostique. C’est ain­si que nous som­mes pas­sés du regi­men sal­va­tio­nis au regi­men sani­ta­tis.