Synode sur l’Amazonie: le Pape du coup de bonneteau

Le jour­na­li­ste romain Marco Tosatti expli­que ce qui vient de se pas­ser au cours du Synode sur l’Amazonie. La con­fé­ren­ce épi­sco­pa­le alle­man­de, le prin­ci­pal bail­leur de fonds du Saint-Siège, est richis­si­me mais est écar­tée du pou­voir en Allemagne par­ce que les poli­ti­ques lui repro­chent notam­ment ses prê­tres céli­ba­tai­res, le man­que de pou­voir don­né aux fem­mes et son refus des maria­ges homo­se­xuels assez peu dans l’air du temps.

Or les Allemands sont aus­si les grands finan­ciers de l’Église du Brésil depuis des décen­nies, la Théologie de la Libération est d’ail­leurs née en Allemagne et a pro­spé­ré grâ­ce à des évê­ques d’origine ger­ma­ni­que : Mgr Kraütler, par exem­ple, qui s’est van­té de n’avoir jamais bap­ti­sé un seul Indien ; ain­si que Mgr Spengler, Mgr Hummes et d’autres enco­re.

Si ces réfor­mes sou­hai­tées par les Allemands ava­ient été sou­mi­ses à l’approbation des évê­ques lors d’un syno­de uni­ver­sel, elles aura­ient été reca­lées. Alors on a trou­vé cet­te astu­ce d’un Synode sur l’Amazonie orga­ni­sé à Rome, recou­vert d’un ver­nis envi­ron­ne­men­ta­li­ste très à la mode, et ne réu­nis­sant que les quel­ques évê­ques acquis à la cau­se des Allemands, pour fai­re pas­ser en cati­mi­ni les réfor­mes sou­hai­tées au nez et à la bar­be de l’Eglise.

Bien sûr, ces pré­la­ts savent que la théo­lo­gie de la libé­ra­tion a vidé les Églises catho­li­ques au Brésil et a tran­sfor­mé les reli­gieux locaux en acti­vi­stes sociaux, voi­re mar­xi­stes et que ces mêmes solu­tions ont déjà été adop­tées il y a 20 ans par les angli­cans et ont cau­sé l’ef­fon­dre­ment rapi­de de leurs Églises mais ils n’en ont cure: à court ter­me, cela leur sera pro­fi­ta­ble en Allemagne. Et après eux, les mou­ches.