« Annus horribilis » pour la Secrétairerie d’État du Vatican.  Et ce n’est pas fini

Entre Noël et Nouvel An, Le Pape François vient de por­ter le coup de grâ­ce à ce qu’il reste de la jadis légen­dai­re et toute-puissante Secrétairerie d’État, par un « motu pro­prio » qui la pri­ve de son tré­sor de guer­re, avec tout son con­te­nu, c’est-à-dire une bon­ne par­tie de ce 1,4 mil­liard d’euros que le Cardinal George Pell avait déni­ché en-dehors des bilans offi­ciels du Vatican pen­dant les quel­ques mois où le Pape lui avait don­né car­te blan­che pour fai­re le net­toya­ge, au début du pon­ti­fi­cat.

Désormais, ce qui était le prin­ci­pal cen­tre de pou­voir de la Curie vati­ca­ne ne dispo­se­ra plus ni d’argent ni d’immeubles, car ceux-ci pas­sent à l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, l’APSA, et seront sous le con­trô­le du Secrétariat pour l’économie.  Du siè­ge admi­ni­stra­tif de la Secrétairerie d’État, ne sub­si­ste désor­mais qu’une pan­car­te et deux ou trois bureaux pour tenir la comp­ta­bi­li­té inter­ne de l’argent qu’ils devront à cha­que fois deman­der à qui de droit.  Même le fond discré­tion­nai­re qui était à la dispo­si­tion du Pape ne sera plus géré par la Secrétairerie d’État mais bien par l’APSA.

Par rap­port à ce qu’elle était au temps des gran­des heu­res de son histoi­re, la Secrétairerie d’État tou­che aujourd’hui le fond de la cour­be.  Et ce n’est pas fini, par­ce qu’au cours des pro­chains mois, sa répu­ta­tion et son pou­voir pour­ra­ient bien dégrin­go­ler enco­re plus bas.

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C’est Paul VI, dans les années 1960, qui avait con­fé­ré un très grand pou­voir à la Secrétairerie d’État, dont il était issu, et qu’il con­ti­nuait à gou­ver­ner dans les fai­ts.

Et c’est Jean-Paul II, en 1979, qui a nom­mé un car­di­nal de pre­mier plan Secrétaire d’État, Agostino Casaroli, l’artisan de l’Ostpolitik au-delà du rideau de fer mais aus­si l’homme qui en 1948, avait réus­si à sau­ver le Saint-Siège et l’Institut pour les Œuvres de Religion, l’IOR, du crack de la Banque Ambrosienne, avec un trans­fert « volon­tai­re » de 250 mil­lions de dol­lars aux ban­ques cré­di­tri­ces.

En 1991, le car­di­nal Angelo Sodano suc­cé­da à Casaroli jusqu’à l’arrivée en 2006 du car­di­nal Tarcisio Bertone.  Sous ce der­nier, le pou­voir de la Secrétairerie d’État avait amor­cé une cour­be descen­dan­te si mani­fe­ste qu’en 2013, Jorge Mario Bergoglio a été élu avec la deman­de d’une réor­ga­ni­sa­tion dra­sti­que de cet­te der­niè­re dans le cadre d’une réfor­me glo­ba­le de la Curie.

Et effec­ti­ve­ment, le nou­veau Pape com­me­nça par s’entourer de huit car­di­naux issus des cinq con­ti­nen­ts pour réfor­mer la Curie et gou­ver­ner l’Eglise uni­ver­sel­le, en pre­nant soin d’en exclu­re inten­tion­nel­le­ment le Secrétaire d’État.  Il créa un tout nou­veau Secrétariat pour l’économie, doté des pleins pou­voir, et nom­ma le car­di­nal Pell com­me pré­fet, ce qui lais­sa d’emblée pré­sa­ger que la Secrétairerie d’État aurait été ampu­tée de ses acti­vi­tés finan­ciè­res.

Mais cet « inci­pit » fut rapi­de­ment con­tre­dit par les fai­ts.  Le 31 août 2013, le Pape François s’empressa ensui­te d’ajouter à ses huit con­seil­lers le car­di­nal Pietro Parolin, le Secrétaire d’État.  Et la contre-offensive au tra­vail d’assainissement du car­di­nal Pell fut d’une rare vio­len­ce.  Elle fut prin­ci­pa­le­ment menée par celui qui était alors le numé­ro deux de la Secrétairerie d’État, le sub­sti­tut Giovanni Angelo Becciu, et par le cardinal-président de l’APSA, Domenico Calcagno, qui éta­ient tous deux – à cet­te épo­que – dans les peti­ts papiers du Pape, qui était ino­pi­né­ment pas­sé dans leur camp.

Avec pour résul­tat qu’en 2016, le Pape François reti­ra au car­di­nal Pell tous les pou­voirs qu’il lui avait con­fiés et ces­sa à par­tir de ce moment de rece­voir Milone en audien­ce.  L’année sui­van­te, le car­di­nal dut aban­don­ner sa char­ge pour ren­trer en Australie où il était pour­sui­vi pour des accu­sa­tions d’abus sexuels qui fina­le­ment furent recon­nues sans fon­de­ment – mais après 404 jours de pri­son – tan­dis que Milone fut con­traint à démis­sion­ner sur base de l’accusation – qui n’a en réa­li­té jamais fait l’objet de la moin­dre enquê­te judi­ciai­re – d’avoir vou­lu vio­ler, par son ana­ly­se des comp­tes, « la vie pri­vée de per­son­na­li­tés du Saint-Siège ».

Une fois l’attaque repous­sée et désor­mais libre de tout con­trô­le, la Secrétairerie d’État put dont pour­sui­vre ses affai­res et, dans cer­tains cas, ses exac­tions– com­me avec l’acquisition de l’Institut de Dermatologie de l’Immaculée, un hôpi­tal de Rome appar­te­nant à un ordre reli­gieux tom­bé en ban­que­rou­te – avec le sou­tien finan­cier de l’APSA et de la Papal Foundation amé­ri­cai­ne qui à cet­te épo­que était enco­re sous la tutel­le d’un cer­tain car­di­nal Theodore McCarrick.

C’est le bureau admi­ni­stra­tif diri­gé par Mgr Alberto Perlasca qui était à la manœu­vre.  Mais tou­jours sous la super­vi­sion du car­di­nal Parolin et sous les ordres du sub­sti­tut Becciu qui, à son tour, ren­con­trait quo­ti­dien­ne­ment le Pape François et le tenait infor­mé de tout.

François savait et approu­vait.  Pourtant, à l’été 2019, le Pape est pas­sé à l’improviste dans le camp de ceux qui s’opposaient à l’opération finan­ciè­re majeu­re alors en cours à la Secrétairerie d’État – où entre­temps le véné­zué­lien Edgar Peña Parra avait suc­cé­dé en tant que sub­sti­tut à Becciu, pro­mu car­di­nal — : l’acquisition d’un grand immeu­ble dans un pre­sti­gieux quar­tier de Londres, au n°60 de la Sloane Avenue.

L’opé­ra­tion, bâclée par des inter­ve­nan­ts exter­nes peu fia­bles, accu­sait une per­te désa­streu­se et, pour y remé­dier, la Secrétairerie d’État avait appe­lé au secours l’IOR, où le Pape François avait nom­mé à des postes clés deux hom­mes lui obéis­sant au doigt et à l’œil : le direc­teur géné­ral Gian Franco Mammì, autre­fois respon­sa­ble des clien­ts de la ban­que vati­ca­ne en Amérique lati­ne et le « pré­lat » Battista Ricca, ex-diplomate de car­riè­re rap­pe­lé à Rome à cau­se de ses fra­sques homo­se­xuel­les mais publi­que­ment absous par le Pape François au début de son pon­ti­fi­cat par la célè­bre phra­se, « Qui suis-je pour juger ? ».

Il est un fait que non seu­le­ment l’IOR refu­sa d’accorder un prêt pour aider la Secrétairie d’État mais qu’elle esti­ma éga­le­ment que tou­te l’opération lon­do­nien­ne était irré­gu­liè­re avant de por­ter plain­te au tri­bu­nal du Vatican, en impli­quant éga­le­ment l’Autorité d’Information Financière du Vatican, l’AIF, alors pré­si­dée par le finan­cier suis­se René Brüelhart et diri­gée par Tommaso di Ruzza, gen­dre de l’ex-gouverneur de la Banca d’Italia Antonio Fazio, pour avoir man­qué à son devoir de vigi­lan­ce.

Aujourd’hui, plus d’un an après les fai­ts, l’enquête judi­ciai­re a enco­re beau­coup de che­min à par­cou­rir et le pro­cès est enco­re loin à l’horizon.  Mais entre­temps, le Pape François fait pleu­voir une rafa­le de con­dam­na­tions, entiè­re­ment de son pro­pre arbi­tre.

Le 1er octo­bre 2019, il fait per­qui­si­tion­ner les bureaux de l’AIF par la gen­dar­me­rie du Vatican et suspend de ses fonc­tions Di Ruzza, le direc­teur de l’AIF ain­si que qua­tre fonc­tion­nai­res de la Secrétairerie d’État, par­mi lesquels l’ex-secrétaire de Becciu, Mgr Mauro Carlino.

Quelques jours plus tard, il licen­cie le com­man­dant de la gen­dar­me­rie, Domenico Giani, avant de con­fes­ser le 26 novem­bre, à bord du vol de retour de son voya­ge en Thaïlande et au Japon, avoir lui-même per­son­nel­le­ment ordon­né cet­te per­qui­si­tion.

Le 18 novem­bre, il met Brüelhart à la por­te et a reçoit les démis­sions de l’AIF de deux autres mem­bres du con­seil de direc­tion, le Suisse Marc Odendall et l’américain Juan Carlos Zarate, sans s’inquiéter du fait qu’à la sui­te des per­qui­si­tions du 1er octo­bre, l’Egmont Group – le réseau de ren­sei­gne­men­ts de 164 État, dont le Saint-Siège fait par­tie – avait exclu l’AIF de son cir­cuit pour la vio­la­tion d’informations secrè­tes qui en avait résul­té.

Le 20 jan­vier, il licen­cie défi­ni­ti­ve­ment l’ex-directeur de l’AIF, Di Ruzza, après l’avoir suspen­du.

En février 2020, il limo­ge de son poste de direc­teur du Bureau admi­ni­stra­tif de la Secrétairie d’État Mgr Perlasca avant de le muter pro­vi­soi­re­ment com­me pro­mo­teur de justi­ce adjoint du tri­bu­nal suprê­me de la Signature apo­sto­li­que.

Le 30 avril, il démé­na­ge à nou­veau Perlasca pour le ren­voyer dans son dio­cè­se d’origine de Côme et licen­cie défi­ni­ti­ve­ment trois autres suspec­ts du 2 octo­bre : Mgr Carlino et les deux laïcs Vincenzo Mauriello ain­si que Fabrizio Tirabassi, qui était l’ancien bras droit de Perlasca.

Enfin, le 24 sep­tem­bre, il relè­ve Becciu de ses fonc­tions de Préfet de la Congrégation pour la cau­se des sain­ts et va jusqu’à le dépouil­ler de tous ses « droi­ts » en tant que car­di­nal, y com­pris la par­ti­ci­pa­tion à un con­cla­ve.

Inutile d’ajouter que cet­te rafa­le de con­dam­na­tions émi­ses par le Pape François, qui s’est dérou­lée en-dehors de tout pro­cès mais aus­si sans même que des accu­sa­tions spé­ci­fi­ques n’aient été for­mu­lées et au mépris de tout droit de la défen­se, s’est accom­pa­gnée, à la Secrétairerie d’État, d’une guer­re de tous con­tre tous entre les per­son­nes tou­chées par ces mesu­res, et en par­ti­cu­lier de Perlasca con­tre Becciu.

Et le car­di­nal Parolin ?  Lui aus­si à cou­teaux tirés avec Becciu, il n’a pas enco­re été per­son­nel­le­ment mis en cau­se mais il est clair que son auto­ri­té a volé en écla­ts, vu le désa­stre qui s’est dérou­lé dans les ser­vi­ces du Vatican dont il est respon­sa­ble.

Un autre indi­ce mon­tre que le Pape François a déjà pris acte de cet­te per­te d’autorité de Parolin : l’éviction, pour la pre­miè­re fois, du Secrétaire d’État de la com­mis­sion qui super­vi­se l’IOR, renou­ve­lée par le Pape le 21 sep­tem­bre der­nier.

Mais en plus de cet­te évic­tion visi­ble dans la com­mis­sion en que­stion, le pro­fil des nou­veaux arri­van­ts inter­pel­le tout autant, en par­ti­cu­lier ceux de trois car­di­naux dépour­vus de tou­te com­pé­ten­ce en matiè­re finan­ciè­re : le polo­nais Konrad Krajewski, aumô­nier apo­sto­li­que, l’italien Giuseppe Petrocchi, arche­vê­que de L’Aquila et le phi­lip­pin Luis Antonio Gokim Tagle, pré­fet de « Propaganda Fide ».

Leur appel à sié­ger dans cet­te com­mis­sion est tout sim­ple­ment lié au fait qu’ils soient chers au Pape François.

Il en va de même pour Ricca à l’IOR, car lui aus­si est novi­ce en matiè­re de finan­ce.

Pareil pour l’archevêque Nunzio Galantino à la pré­si­den­ce de l’APSA.  Ce ne sont cer­tai­ne­ment pas ses étu­des de jeu­nes­se sur les théo­lo­giens Dietrich Bonhoeffer et Romano Guardini qui lui ont valus d’être d’abord nom­mé secré­tai­re de la Conférence épi­sco­pa­le ita­lien­ne – qui ne le regret­te­ra cer­tai­ne­ment pas – et ensui­te pro­pul­sé en 2018 à la tête de ce qui est la ban­que cen­tra­le et le coffre-fort du Saint-Siège, mais bien sa pro­xi­mi­té sa pro­xi­mi­té avec le Pape.

Idem pour la nomi­na­tion du car­di­nal Kevin Farrell à la tête du tout nou­vel orga­ni­sme du Vatican pour les « que­stions réser­vées », c’est-à-dire les opé­ra­tions finan­ciè­res secrè­tes.  Sa pro­mo­tion ne doit cer­tes rien au fait d’avoir coha­bi­té entre 2002 et 2006 avec l’archevêque de Washington de l’époque, Theodore McCarrick, sans jamais avoir eu « aucu­ne rai­son de suspec­ter » aucu­ne des fra­sques sexuel­les de son supé­rieur, mais plu­tôt au fait qu’il a été l’une des pupil­les de François.

Même cho­se pour l’évêque argen­tin Gustavo Óscar Zanchetta, très ami avec le pape Bergoglio et appe­lé par lui à Rome, de maniè­re invrai­sem­bla­ble, dans le rôle iné­dit d’« asses­seur » de l’APSA, mal­gré qu’il ait lais­sé au pays un piè­tre exem­ple d’administration de son dio­cè­se et qu’il traî­ne der­riè­re lui un pro­cès pour abus sexuels sur ses sémi­na­ri­stes.

Le para­do­xe, c’est que c’est avec des per­son­na­ges de cet aca­bit que le Pape François est depuis quel­ques mois en train de remet­tre en bran­le ce pro­ces­sus d’assainissement et de remi­se en ordre des finan­ces vati­ca­nes qu’il avait ini­tia­le­ment et briè­ve­ment con­fié au car­di­nal Pell, avant d’aller l’encontre de ses indi­ca­tions.

Heureusement, il faut éga­le­ment men­tion­ner qu’aux côtés de Ricca et de Zanchetta, tra­vail­lent éga­le­ment au Vatican des per­son­na­li­tés qui ont déjà fait pre­u­ve de gran­des com­pé­ten­ces finan­ciè­res dans des fonc­tions pre­sti­gieu­ses, tel­les que le secré­tai­re de l’APSA Fabio Gasperini ; le nou­veau pré­si­dent de l’ASIF, l’Autorité de Supervision et d’Information finan­ciè­re Carmelo Barbagallo ; le pré­si­dent de l’IOR Jean-Baptiste Douville de Franssu ou enco­re le révi­seur géné­ral Alessandro Cassinis Righini.

Mais de la part de François, on peut s’attendre à tout et son con­trai­re.  Pour peu qu’on s’élève de la gestion finan­ciè­re à une vision plus glo­ba­le de l’économie, c’est à nou­veau la con­tra­dic­tion qui triom­phe chez lui.  On l’a vu à l’occasion de la récen­te ini­tia­ti­ve pon­ti­fi­ca­le inti­tu­lée « Economy of Francesco » dans laquel­le le Pape, endos­sant le costu­me du saint d’Assise qui por­te son nom, a pro­po­sé au mon­de « un pac­te pour chan­ger l’économie actuel­le », ou plu­tôt pour la ren­ver­ser radi­ca­le­ment, en sur­fant sur la vague des « mou­ve­men­ts popu­lai­res », avant de choi­sir com­me ses par­te­nai­res dans cet­te aven­tu­re le « Council for Inclusive Capitalism », c’est-à-dire les magna­ts la Ford Foundation, Bank of America, British Petroleum, de la Fondation Rockefeller et con­sorts.

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Pour en reve­nir à la Secrétairerie d’État, il ne lui reste plus qu’un seul ter­rain sur lequel elle peut opé­rer : celui de la diplo­ma­tie.

Un domai­ne dans lequel elle cepen­dant n’a pas eu beau­coup de suc­cès ces der­niè­res années, vu le résul­tat déce­vant de l’accord secret signé en 2018 avec Pékin sur la nomi­na­tion des évê­ques en Chine.

Mais dans le domai­ne finan­cier éga­le­ment, ses déboi­res ne sont pas ter­mi­nés.  On lui a peut-être reti­ré son coffre-fort, mais elle devra enco­re répon­dre des opé­ra­tions effec­tuées jusqu’à pré­sent.

Et l’une d’entre elles est par­ti­cu­liè­re­ment explo­si­ve.  Elle con­cer­ne cet­te som­me invrai­sem­bla­ble d’argent qui se serait envo­lée de la Secrétairerie d’État vers l’Australie, avant et après le dou­lou­reux retour au pays du car­di­nal Pell.

Dans un pre­mier temps, on avait esti­mé que la som­me tran­sfé­rée s’élevait à 800.000 euros avant de décou­vrir qu’elle s’élevait en fait à quel­que 2.000.000 d’euros mais, ces der­niers jours, l’Australian Transaction Reports and Analysis Centre, l’agence char­gée des déli­ts finan­ciers, l’a cer­ti­fiée à 2,3 mil­liards de dol­lars austra­liens, soit un 1,4 mil­liards d’euros, tran­sfé­rés du Vatican à l’Australie en l’espace de six ans, à tra­vers plus de 47.000 tran­sac­tions.

Le pré­si­dent de la Conférence épi­sco­pa­le d’Australie, l’archevêque de Brisbane Mark Coleridge, tout en fai­sant part de son éton­ne­ment face à « la dimen­sion stu­pé­fian­te des trans­ferts », a assu­ré que les évê­ques austra­liens n’ont jamais rien su de tout cela, et qu’ils ne savent pas non plus à qui cet argent aurait été desti­né et pour­quoi.

Et même au Vatican, des sour­ces ano­ny­mes font part de leur incré­du­li­té.  Mais la Secrétairerie d’État ne pour­ra pas échap­per au devoir de fai­re la clar­té. Et 2021 sera une autre année jon­chée de ron­ces et d’épines.

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Sandro Magister est le vati­ca­ni­ste émé­ri­te de l’heb­do­ma­dai­re L’Espresso.
Tous les arti­cles de son blog Settimo Cielo sont dispo­ni­bles sur ce site en lan­gue fra­nçai­se.

Ainsi que l’in­dex com­plet de tous les arti­cles fra­nçais de www.chiesa, son blog pré­cé­dent.

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Date de publication: 4/01/2021