Luther, un Machiavel de la foi

Si l’ef­fet évi­dent de la révo­lu­tion de Luther sur le maria­ge lui a ser­vi de pré­tex­te pour jeter le froc aux orties ain­si que pour per­met­tre aux prin­ces de répu­dier leurs épou­ses légi­ti­mes et de vivre en poly­ga­mie, c’e­st sur­tout sur le plan de la doc­tri­ne que tout allait pro­gres­si­ve­ment chan­ger. Il faut tou­jours tenir comp­te d’un élé­ment impor­tant: Luther con­si­dé­rait en per­ma­nen­ce la nobles­se ger­ma­ni­que com­me étant son inter­lo­cu­teur pri­vi­lé­gié par­ce qu’il en avait besoin pour triom­pher dans son com­bat con­tre Rome. Et la nobles­se ger­ma­ni­que, com­me cel­le des autres pays, s’op­po­sait à Rome non seu­le­ment sur des que­stions de poli­ti­que et de pou­voir mais éga­le­ment sur la doc­tri­ne du maria­ge.

Le devoir d’avorter

Ne croyons pas que l’avortement soit un phé­no­mè­ne récent : la loi sur la dépé­na­li­sa­tion n’a fait que rati­fier une ten­dan­ce qui se ren­for­ce non pas depuis des années mais des décen­nies, par­ti­cu­liè­re­ment dans les régions rura­les du Sud de l’Italie à cau­se des gros­ses­ses « irre­spon­sa­bles » — c’est le cas de le dire – à répé­ti­tion, non dési­rées mais sur­ve­nues par pure con­cu­pi­scen­ce : nos bra­ves grand-mères d’aujourd’hui, ces ména­gè­res de pro­vin­ce que nous con­si­dé­rons aujourd’hui com­me les piliers iné­bran­la­bles du foyer dome­sti­que, com­bien d’avortements clan­de­stins n’ont-elles pas réa­li­sés, allant par­fois jusqu’à s’ôter le pain de la bou­che pour payer une de ces fai­seu­ses d’anges qui vena­ient pra­ti­quer à domi­ci­le ?

Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

Certains cro­ient pou­voir résou­dre la cri­se des voca­tions avec le show-business ou la “trai­te des reli­gieu­ses”. L’actualité et les scan­da­les en tout gen­re leur don­nent clai­re­ment tort. Et si nous n’a­vions plus de voca­tions chez nous par­ce que nous étions deve­nus indi­gnes de les rece­voir, de les accueil­lir et d’en pro­fi­ter? Au fond, les voca­tions ne sont-elles pas davan­ta­ge un don de Dieu plu­tôt qu’u­ne stra­té­gie de mar­ke­ting gagnan­te?

L’ambassadeur qui aimait trop les hommes

Je vous livre ici, avec une peti­te histoi­re iné­di­te, ce qui s’est vrai­ment pas­sé dans l’affaire de l’ambassadeur gay refu­sé par le pape François. Un pape dont la colè­re a fait trem­bler les murs de Sainte-Marthe. Vendredi der­nier, une délé­ga­tion s’e­st ren­du dans le bureau du pape pour le met­tre devant le fait accom­pli con­cer­nant Stefanini, cer­tains de rece­voir sa gra­ti­tu­de. Mais tout à coup – et il s’agit ici d’un témoi­gna­ge direct – on com­me­nça à enten­dre des écla­ts de voix pro­ve­nant du bureau du pape, des écla­ts de voix de plus en plus vio­len­ts.

La fornication vous fait rire ?

Les mili­tan­ts de la laï­ci­té n’hésitent pas à poin­ter du doigt et à rail­ler tou­te dévian­ce, par­ti­cu­liè­re­ment lorsqu’il s’agit de fai­ts d’argent de mœurs. « Justement vous qui dites… ». Justement vous qui défen­dez le céli­bat, vous avez des aman­tes et des enfan­ts. Justement vous qui con­dam­nez la pra­ti­que de la sodo­mie vous êtes sodo­mi­tes ; vous qui par­lez de la pau­vre­té vous êtes atta­chés à l’argent, vous qui fai­tes la mora­le à la socié­té vous être les pires car­rié­ri­stes qui soient ; vous qui par­lez de sécu­la­ri­sa­tion vous êtes sécu­la­ri­sés et en fait nous n’avez même aucun respect pour votre Dieu dont vous mépri­sez les pra­ti­ques de dévo­tion. Ils ont rai­son.