La véritable histoire des moines en Occident

Tout le mon­de pré­tend que les moi­nes aura­ient sau­vé les livres clas­si­ques par amour de la cul­tu­re. En réa­li­té il n’a­va­ient abso­lu­ment aucun inté­rêt ni pour la cul­tu­re ni pour les clas­si­ques de l’an­ti­qui­té. C’étaient des gens qui c’é­ta­ient reti­rés der­riè­re leurs murs pour atten­dre la fin du mon­de qu’ils croya­ient immi­nen­te. S’ils ont bel et bien créé les scrip­to­riums dans lesquels les copi­stes ont effec­ti­ve­ment réa­li­sé un tra­vail ine­sti­ma­ble, c’é­tait pour des rai­sons plu­tôt pra­ti­ques que cul­tu­rel­les. Un entretien-fleuve sans tabou avec le célè­bre écri­vain catho­li­que Vittorio Messori sur ce que fut réel­le­ment le mona­chi­sme occi­den­tal au-delà des idées reçues.

Luther, un Machiavel de la foi

Si l’ef­fet évi­dent de la révo­lu­tion de Luther sur le maria­ge lui a ser­vi de pré­tex­te pour jeter le froc aux orties ain­si que pour per­met­tre aux prin­ces de répu­dier leurs épou­ses légi­ti­mes et de vivre en poly­ga­mie, c’e­st sur­tout sur le plan de la doc­tri­ne que tout allait pro­gres­si­ve­ment chan­ger. Il faut tou­jours tenir comp­te d’un élé­ment impor­tant: Luther con­si­dé­rait en per­ma­nen­ce la nobles­se ger­ma­ni­que com­me étant son inter­lo­cu­teur pri­vi­lé­gié par­ce qu’il en avait besoin pour triom­pher dans son com­bat con­tre Rome. Et la nobles­se ger­ma­ni­que, com­me cel­le des autres pays, s’op­po­sait à Rome non seu­le­ment sur des que­stions de poli­ti­que et de pou­voir mais éga­le­ment sur la doc­tri­ne du maria­ge.